En toute franchise…

Malgré les vacances, j’ai pu voir que en allant sur le forum du site de RUGBYRAMA(http://forums.rugbyrama.fr/showthread.php?t=19347 ), que mon article « Franchisons notre Top 14 » n’est pas resté sans suite.  Mercredi dernier plus de 400 posts ont été laissés suite à cet article, la bataille fait rage entre les conservateurs partisants du statut-quo et les réformateurs partisants d’un système de franchises (que ce soit sous forme de sélections régionales ou de clubs). Donc, tout doucement l’idée fait son chemin. Et je vais continuer dans mon délire de franchises, en essayant d’imaginer, si tel était le cas,  quels seraient les clubs qui pourraient prétendre à être franchisés. Je sais c’est du pur délire, mais je vois que je ne suis plus le seul à délirer sur le rêve qu’un jour la France puisse avoir un système cohérent pour son rugby.

 

20 janvier 2010, ça y est ! C’est décidé ! La LNR a décidé d’ouvrir un CAHIER DES CHARGES : à partir de la saison 2011-2012, à l’issu de la prochaine Coupe du Monde, la France aura son système de franchise. Malgré la réticence de certains dans un premier temps, plus de 30 clubs ont finalement posé leur candidature, appuyé la plupart du temps par des parraineurs privés, des municipalités, des départements ou même des régions. Faisons le points des forces en présences, régions par régions :

 

ILE-DE-FRANCE

 

1/ Stade Français Paris.

 

Compte tenu du récent palmarès du club francilien, du bassin de économique et du nombre d’habitant de la région parisienne, mais aussi et surtout de son incroyable succès populaire, le Stade Français à bien sûr toutes les chances d’obtenir sa franchise.

 

Points forts :

 

         De bons résultats obtenus ces dix dernières années, véritable locomotives du rugby français, et grand pourvoyeur de joueur pour le XV de France.

         Un bassin économique impressionnant et une des plus importantes aires urbaines au niveau planétaire.

         Un vrai savoir-faire en terme de mercatique et de communication.

 

Points faibles :

 

         Des structures, stade, club house, etc. un peu obsolètes, mais la municipalité de Paris à donné des garanties de ce côté-là avec la rénovation complète du Stade Jean Bouin.

         Une culture rugbystique contestable, certains se demandent si les parisiens vont aux Stade de France pour voir un match de rugby ou pour assister au cirque environnent.

 

Chance d’obtenir une franchise : 95 %

 

 

2/ Racing Métro 92.

 

 

Points forts :

 

         Un grand bassin économique et une aire urbaine exceptionnelle en France.

         L’arrivée du Racing permettrait au rugby et surtout à Paris d’avoir son derby, chose que même le foot n’a jamais vraiment réussi.

         Un projet appuyé par des collectivités locales et surtout par un parraineurs de grande importance, mais l’argent ne fera pas tout…

         Un passé glorieux, et un des plus grands clubs omnisports qui fait complètement parti de l’Histoire du sport français.

 

Points faibles :

 

         Y-at’il vraiment la place pour deux très grands clubs de rugby à Paris, sachant que le rugby y est plus un phénomène de mode qu’une véritable culture qui se passe de père en fils, c’est là toute la question et la clé du futur succès du Racing.

         Infrastructures, là aussi, complètement obsolètes, plusieurs promesses et des projets spectaculaires (Stade de 35 000 places à la Défense ou à Disneyland Paris), mais vraiment rien de concret pour l’instant.

         « Racing Métro 92 » un nom peu vendeur. Ce n’est pas un détail, parce que derrière le Stade Français, le Racing doit trouver une véritable identité et un public sans faire d’ombre à son grand rivale.

 

Chance d’obtenir une franchise : 45 % (plus si le stade se trouve un domicile fixe)

 

AQUITAINE

 

3/ Union Bordeaux-Bègles

 

Points forts :

 

         Bordeaux est l’une des principales aires urbaines françaises, mais aussi l’une des plus modernes.

         Véritable culture du rugby et surtout la capitale girondine à réussi avec succès l’improbable fusion entre deux clubs aux cultures différentes.

 

Points faibles :

 

         Le manque de résultats, le club reste malgré la fusion dans le ventre mou de la ProD2.

         Le manque de structures dédiées au rugby dans l’agglomération bordelaise, le stade Moga est indigne d’un grand club professionnel. Il y a bien la possibilité de jouer les matchs les plus importants à Chaban-Delmas, mais pour les autres matchs ?

         La concurrence du football particulièrement forte, concurrence relative toutefois parce que la capitale girondine possède aussi une culture rugbystique suffisament forte.

 

Chances d’obtenir une franchise :  65%

4/ Sporting Union Agenais

 

Points forts :

 

         Agen est une ville peu peuplée, mais complètement acquise à la cause ovale et pourraient sans trop de problème remplir un stade de 15 000 places.

         Un stade qui mériterait sans doute d’être un peu aggrandi et modernisé, mais qui est tout à fait convenable compte tenu de la taille de la ville.

         Plus qu’un club, le Sporting est une manière de concevoir le rugby.

         Club pourvoyeur de grand talent, même si cela se fait de moins en moins vrai, peut être est-ce une raison de plus pour relancer Agen dans le grand bain.

 

Points faibles :

 

         La ville est un peu coinceé entre les deux grandes métropoles que sont Toulouse et Bordeaux.

         Le club pourrait subir la concurrence d’autre clubs de la région comme celui de Montauban.

 

Chance d’obtenir une franchises : 55 %

 

5/ US Dax et Stade Montois

 

Points forts :

 

         Deux magnifiques écoles de rugby, formateurs de trés grands talents et d’attaquants racés.

         Une culture du rugby adoptée comme mode de vie.

 

Points faibles :

 

         Une densité de population très faible.

         Une activité économique peu attractive.

         Des infrastructures sportives et commerciales désuètes.

 

Chances d’obtenir une franchise : 60 %, si les deux clubs proposent un projet d’une seule franchise en commun, moins de 25% s’ils la présentent de manière individuelle.

 

6/ Aviron Bayonnais 

 

Points forts :

 

         Une aire urbaine et un bassin économique intéressant.

         Une région touristiques que beaucoup de Français connaissent

         Une grande culture du monde de l’ovale et un nombre important de supporters.

         Le soutien de parraineurs privés importants et ayant une sérieuse expérience de la gestion d’un grand groupe sportif professionnel.

         La possibilité pour le club de se tourner à la fois vers le public basque et aussi sur le public Landais si besoin était.

 

Points faibles :

 

         Des infrastructures qui ne sont pas à la hauteur des plus grands clubs du Top 14.

         La concurrence du Biarritz Olympique, club qui a obtenu de meilleurs résultats sur l’ensemble des 5 dernières années et qui a fourni bien plus d’internationaux.

 

Chance d’obtenir une franchise : 65 %

 

7/ Biarritz Olympique

 

Points forts :

 

         Le club peut compter sur le soutien d’une brochette de dirigeants et de personnes très influentes dans l’univers du rugby professionnel (Marcel Martin, Serge Kampft et Serge Blanco).

         Une aire urbaine intéressante (bien que pouvant difficilement accueillir deux formations de très haut niveau) et une région très prisée des touristes.

         Une culture de l’ovale très importante.

         L’absence d’autres grands sports professionnels dans la région.

         De bons résultats sur l’ensemble des dix dernières années.

         Une notoriété européenne déjà acquise.

 

Points faibles :

 

         Un stade Aguilera, bien que magnifique, complétement dépassé.

         Un soutien populaire inconditionnel, certe, mais peu nombreux et qui souffre de la comparaison avec celui de son rivale de toujours.

         La proximité avec l’Aviron Bayonnais.

 

Chance d’obtenir une franchise : 68 %

 

Remarque : Même en conservant, deux entités séparés les deux clubs conserveraient de sérieuses chances d’accéder à une franchise, mais il est intéressant de constater que les deux clubs possèdes des profiles différents et qu’une candidature commune créerait à coup sûr un très grand d’Europe. Si la mayonnaise prend bien, la nouvelle entité pourrait remplir facilement à elle seule un stade de 30 000 places pour chaque journée de championnat. La solution d’une seule candidature pour le comité Côte Basque-Landes serait à envisager sérieusement. Impossible ?

 

9/ Section Paloise

 

Points forts :

 

         Pau est la deuxième aire urbaine de la région Aquitaine.

         Une ville dynamique économiquement compte tenu de sa taille moyenne.

         Une culture rugbystique évidente.

         L’idée d’avoir un grand club de rugby pyrénéen entre Pays Basque et Pays Catalan est intéressante.

 

Points faibles :

 

         L’absence de résultats ses dernières années.

         La double concurrence dans le département des clubs Basques d’un côté, et du basket-ball avec l’Élan Béarnais d’un autre côté.

         Des infrastructures du clubs non adaptées au rugby professionnel.

 

Chance d’obtenir une franchise : 35 %

5 réflexions au sujet de « En toute franchise… »

  1. L’article n’est pas terminé, bien sûr, vous retrouverez les clubs des autres régions au courrant de cette semaine. Joyeux Noël à tous…

  2. Ok, merci pour la précision. Ok pour les 2 Paris (SF et RM92), il paraît évident que ces 2 clubs ont leur place dans le système de franchise. Ensuite Bordeaux je ne sais pas, certainement il y a tout pour réussir à faire un grand club professionnel de rugby mais le public est il près à suivre? Je pense que Agen est une place forte du rugby Français donc ok pour eux. Ok pour une fusion ente Dax et Mt de Marsan, ok pour une fusion BOPB AB, c’est le plus intelligent je crois sinon dans les 2 cas un se sentirait toujours lésé par rapport à l’autre. Non à Pau tout seul, oui à Pau avec Tarbes et Auch(?) pour la nouvelle franchise gasco-béarnaise qui sera crée à cet effet.

  3. Je pense qu’il n’y aurait pas de probleme pour Bordeaux et que le public girondins répondrait présent. Pour y avoir vécu trois années de ma vie, je peux t’assurer qu’il y a sur Bordeaux une culture de l’ovale semblable a celle de Toulouse, la seule et unique différence selon moi, c’est que la capitale languedocienne a pu bénéficier d’un grand club qui a permis d’alimenter cette passion et l’a rendu plus visible aujourd’hui. Va sur Bordeaux, place de la Victoire un jeudi soir, c’est remplis de bar ambiance feria de Bayonne et rugby, tous pleins d’étudiants du Lot-et-Garonne, du 64, des Landes, pour beaucoup amateurs de rugby.

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