l’Audimat en Question

Alors que la chaine Canal+ a annoncé que l’audience des rencontres du Top 14 a chuté de 22 % par rapport à la saison 2006-2007, la Ligue n’a pas tardé a réagir en proposant un calendrier adapté aux rencontres internationales. Il faut souhaiter que les dirigeants des clubs aient compris qu’il en va de la survie du rugby hexagonale. Il faut absolument arrêter de faire ses impasses à l’extérieur. Heureusement, nous avons de bonnes raisons de croire que les audiences vont reprendre leurs envolées et que cet ultime exercice du Top 14 n’aura été qu’un trou d’air :

 

1/ Les nouvelles règles.

 

 Elles ont déjà été mises en place dans l’Hémisphère Sud, lors des matchs du Super 14 et des Tri-Séries, le résultat d’une telle mesure a été une série matchs tous plus spectaculaires les uns que les autres. Ces règles, que les grincheux comparent à une pale copie de rugby à XIII, rentreront en vigueur dans l’Hémisphère Nord et donc dans notre Top 14 dès cette saison. Si les amoureux du rugby ne partagent pas tous le même avis sur le bien fait de telles règles, le grand public plus amateurs de relances folles et de passes sautées que de groupés pénétrants devrait y trouver son compte. Le professionnalisme oblige certaines concessions.  

Les nouvelles règles essayées lors du Super 14 arrivent en France. Avec plus de spectacle ?

 

2/ Une pluie d’Étoiles

 

L’arrivée de nombreuses stars étrangères venues pour la plupart du Super 14, mais aussi, et c’est nouveau, des Îles Britanniques et du Rugby à XIII font du Top 14, LE championnat le plus prisé du Monde. Quelque soit le sport, jamais dans l’histoire un championnat français n’avait attiré autant de stars planétaires d’un même sport. On peut espérer un intérêt nouveau des journalistes pour notre sport. Si les clubs français pouvaient concrétiser tout cela avec le retour de la timbale européenne en France, ce serait de bon goût et opportun.

 

3/ Encore plus de matchs délocalisés

 

L’arrivée dans le Top 14 d’un ambitieux RC Toulon et de son lot de joueurs internationaux devrait doper les audiences, surtout dans la région Sud-est. Le club varois ne possédant pas de grande enceinte devrait délocaliser deux de ses grosses affiches (Toulouse et le Stade Français) au Stade Vélodrome de Marseille. C’est la première fois que ce stade reçoit des matchs de saison régulière du Top 14. Bien sûr, Paris et Toulouse devrait en faire de même respectivement au Stade de France et au Stadium. La nouveauté, c’est que le Stade Français pense  jouer au moins 4 fois dans ce qui est le plus grand stade de France.

 

4/ Des challengeurs aux dents longues

 

Le RC Toulonnais donc,  l’US Montauban, mais aussi le CA Brive-Corrèze, l’Aviron Bayonnais bien appuyés par les hommes d’affaires Derrichebourg et Afflelou, le Castres Olympique avec le renfort de Masoe en troisième ligne ou bien sûr l’USAP avec Dan Carter. Nombreux sont les clubs qui se sont renforcés durant l’intersaison et dont le nouvel effectif laisse à penser qu’ils pourraient être compétitifs et jouer les troubles fêtes pour disputer le dernier carré. Montpellier et Bourgoin-Jallieu ont fait un très bon mercato en réussissant à conserver les jeunes formés au clubs et même en attirant parfois quelques valeurs sûres. Finalement seuls, les deux clubs landais, l’US Dax et le Stade Montois,  ont été plus discrets et semblent avoir la tâche compliquée.

 

Le CA Brive appuyé par Derrichebourg a effectué un recrutement spectaculaire, pour jouer les premières places ?