Top 14 : les plus beaux essais de la 6ème journée

Si les phases finales du dernier exercice étaient triste en terme de jeu, depuis le début de saison, les essais et les belles actions pleuvent. Preuve en est, avec cette compilation des meilleurs moments des gros matchs de la 6ème journée de Top 14 : Aviron Bayonnais – Toulouse, Stade Français – Perpignan, RC Toulon – Castres.

Les BO champions de la petite Europe

Le BO remporte une Coupe d’Europe après une saison compliquée (Photo : Espnscrum.com)

Hier soir, le Challenge européen a accouché d’un magnifique vainqueur. Ce même Biarritz Olympique qui a caracolé plusieurs semaines durant dans les deux dernières places de Top14 afait une fin de saison exceptionnelle qui l’emmènera jusqu’à un titre continental. Soulignons la performance individuelle de Dimitri Yachvili qui avec ses coups de pieds stratégiques a mis une pression permanente sur un RCT des mauvais soirs. Que dire encore de la réussite du demi-de-mêlé international dans l’exercice des pénalités ?  De son côté le RC Toulon aura rendu une bien pâle copie. Les deux équipes nous aurons proposé un jeu triste à mourir. La deuxième mi-temps fut une partie de ping-pong rugby des plus médiocres. Les spectateurs anglais qui auront voulu voir un match entre équipes françaises devaient avoir un goût amer et ont du penser qu’il y avait probablement mieux à faire un vendredi soir à Londres que d’aller voir une joute d’une si mauvaise qualité. On était là bien loin des ribambelles d’essais du Top 14 plus fantastiques les uns que les autres proposés par le site anglophone rugbydump.com ! Cette finale de la petite coupe d’Europe (qui porte bien son surnom) souffrira vraisemblablement de la comparaison avec celle que nous proposerons cet après midi les deux franchises irlandaises. Nous retiendrons donc le premier sacre continental du BO, déjà finaliste malheureux à deux reprises de la grande Coupe d’Europe. Pour les Toulonnais ce match est à mettre aux oubliettes, au plus vite. Le président Mourad Boudjellal doit se poser les bonnes questions et se demander pourquoi sa politique de recrutement massif d’étoiles étrangères n’a – pour l’instant- jamais payé. Depuis son retour dans l’élite le RC Toulon a perdu absolument tous les matchs capitaux : Demi-finale à Saint-Etienne il y a deux ans face au Clermont-Auvergne, finale du Challenge à Marseille face à Cardiff, quart-de-finale face à l’USAP à Barcelone, la série noire continue et il serait de bon goût de faire mentir ces quelques lignes dès les semaines qui viennent !

Mister Rugby

Toulon et Paris prennent le quart, pas Perpignan

Beau final des Brivistes qui s’imposent à Sale face aux Sharks et décrochent ainsi un quart-de-finale

Après Brive jeudi, Toulon et Paris se hissent en quart de finale du Challenge européen en s’imposant avec le bonus offensif. En revanche, la compétition s’arrête pour Perpignan qui a lourdement chuté à Exeter (31-14).

Toulon a facilement validé son ticket pour les quarts de finale du Challenge européen après sa victoire bonifiée à Padoue (50-6). Avec sept essais marqués, dont un doublé de Lapeyre, les Varois terminent en tête de leur poule. Les hommes de Bernard Laporte ont montré beaucoup de sérieux à l’image de leur bonne prestation face à Lyon la semaine dernière.Avec 25 points dans la poule 2,  ils accueilleront le deuxième moins bien classé des transfuges de la Coupe  d’Europe.

Comme l’an dernier, Paris fait un parcours presque parfait en prenant 29 points sur 30 possibles. Les Parisiens sont signé une sixième victoire consécutive, la cinquième avec le bonus offensif, face aux Anglais du Worcester 33 à 10. Très vite en action, Ils ont inscrit trois essais en première période par le biais de Warwick (8e), de Parisse (29e) et Turinui (38e). En dépit d’un essai anglais de l’ancien briviste Goode (51e), le STade Français n’a pas faibli pour se détacher grâce à des essais de Sackey (56e) et Kelleher (74e). Paris termine premier à l’issue de la phase de poule et recevra les Anglais d’Exeter ou des Wasps.

Brive, qualifié jeudi avec 27 points, recevra le moins bien classé des  clubs reversés de la Coupe d’Europe.

Perpignan éliminé

En course pour les quarts de finale, Perpignan s’est lourdement incliné 31-14 à Exeter, pensionnaire du championnat d’Angleterre. Après avoir rivalisé lors de la première période (16-14), les Catalans ont craqué en seconde période en encaissant deux essais et un 15-0. La compétition s’arrête pour les Catalans qui espéraient jouer un ticket pour la H Cup pour sauver une saison mal embarquée en championnat.

Source : Sport.france.tv , Photos : Espnscrum.com

Lyon inaugure son « Matmut Stadium », Toulon remporte une victoire capitale

Les lyonnais ont inauguré hier leur "Matmut Stadium". Un joli petit stade.

Toulon a engrangé samedi à Lyon sa deuxième victoire (26-19) en deux journées dans la poule 2 du Challenge européen, dans le tout nouveau Matmut Stadium du club rhodanien.
Les Varois (9 points) sont en tête de la poule en compagnie des Anglais de Newcastle, qui se sont imposés avec bonus à Padoue (34-3). Les deux équipes s’affronteront lors des deux prochaines journées, à Newcastle le 8 décembre puis à Mayol le 17 décembre.  Les Lyonnais sont, eux, distancés (1 point).
Les Toulonnais ont creusé l’écart par deux essais du centre Gabriele Lovobalavu (28) et de l’ailier Christian Loamanu (60). Les Lyonnais ont décroché le bonus défensif dans les dernières minutes par un essai en force de Jean-Philppe Bonrepos (78) transformé par Romain Loursac, auteur de 11 points
Le LOU disputait son premier match dans son nouveau stade, le Matmut Stadium, construit à Vénissieux en un temps record de 82 jours.
L’inauguration du stade, prévue initialement pour la venue de Montpellier lors de la 10e journée de Top 14 le 5 novembre dernier, avait été repoussée du fait de l’annulation du match en raison d’une épidémie d’oreillons qui a frappé plusieurs joueurs lyonnais.
Le Matmut Stadium est le premier stade de rugby à XV construit après un accord de « naming » (parrainage qui consiste à donner à une enceinte sportive le nom dune société parraineuse), pour un montant d’un million d’euros par an sur une durée de cinq ans. Le financement des travaux (12,5 millions d’euros) a été entièrement privé.

Source : Le Parisien.fr

Qui veut sauver le Stade français ?

Lionel Beauxis devrait quitter les rang parisien pour rejoindre Toulouse, un départ difficile à gérer

Le Stade a été tellement décrié ces derniers temps. Cette 10ème place au classement du Top 14 Orange semblait tellement indigne au vu de l’effectif trois étoiles du club que retrouver le club en finale d’une Coupe d’Europe, fut-elle la « petite », apparaît comme surréaliste. Pourtant les Parisiens se sont imposés face à des champions de France méconnaissables hier soir à Charléty. Reste à gagner une finale à Cardiff face à une équipe britannique -Les Harlequins ou le Munster- pas une mince affaire. Les Soldats roses devront se souvenir de ce match au Stade de France face à Toulouse. Le seul match référence de l’année.

Une victoire qui fait du bien

Une victoire en petite coupe ferait un bien énorme. En effet, le vainqueur du Challenge européen a une place réservée dans la grande Coupe d’Europe. Si on considère les problèmes financiers du clubs franciliens (certains même parlent d’un trou de 8 millions d’euros) l’engagement dans cette compétition serait salutaire. Cette compétition, on le sait a le don d’attirer : bons joueurs, supporteurs et investisseurs.

Mais comment en est-on arrivé là ?

Cela semble invraisemblable, et un Top 14 Orange sans ce club mythique est tout bonnement impensable. Le club est capable de mobiliser encore 80 000 spectateurs lors des matchs de gala délocalisés, seulement Max Guazzini est incapable de fidéliser ces spectateurs d’un soir en les faisant venir dans un Stade Charléty qui semble plus que jamais inadapté. Si bien qu’ils n’étaient pas plus de 3 000 pour assister au match face à Bourgoin, et hier le Stade sonnait comme une coquille vide alors que le clubs recevait le Champion de France pour une demi-finale. Probablement que Max Guazzini a commis l’erreur de politiser son club en se rapprochant trop du maire de Paris. Les présidents de provinces qui recevaient il y a quelques années des leçons de « marketing » de leur homologue parisien, eux, savaient depuis bien longtemps qu’il faut entretenir de bonnes relations avec toutes les forces vives qui composent la région. Enfin, la concurrence nouvelle avec le voisin du Racing a été géré de manière catastrophique sur le plan de la communication. Elle aurait dû booster le rugby parisien, elle a plombé le Stade français.

Tout n’est pas perdu

On annonce, le retour du Docteur Laporte au chevet du club. L’homme connaît bien les rouages du Stade français et son réseau est énorme, il a pu également, lorsqu’il était secrétaire d’État, se faire une idée précise de ce que doit être un club de haut niveau. Byron Kelleher et Contepomi pourraient le suivre.

Ce club possède une aura énorme qui va bien au-delà du petit univers du rugby. Mais comme toute entreprise il va devoir s’adapter, se remettre en question et relever de nouveaux défis s’il ne veut pas périr.

RCT : les demi-héros sont fatigués

Les Toulonnais ont fait preuve d’une solidarité impressionnante. Ils retrouveront le Vélodrome le 23 mai.

La victoire a des vertus réparatrices, une qualification en finale, davantage encore. Ce n’est pas nouveau. Mais à pareille époque – la saison a été longue et par bonheur pour le RCT, elle n’est pas terminée -, c’est toujours mieux de le rappeler au moment où trois matchs (soyons positifs !) capitaux attendent un groupe d’au moins… 25 titulaires.
Ce groupe a besoin de souffler. Ce difficile succès (19-12) ramené de ce déplacement en terre irlandaise confirme cette impression laissée au lendemain du match héroïque contre Perpignan au Vélodrome. Un stade que les Toulonnais, pour leur plus grand bonheur, retrouveront pour la finale du Challenge européen dans trois semaines.
Toujours plus haut
Et la haie d’honneur d’un comité d’accueil improvisé, composé d’au moins deux cents supporters, à l’arrivée des joueurs sur l’aéroport de Hyères, hier après-midi, a dû leur faire chaud au cœur.  Avec leurs brins de muguet généreusement offerts à la main, les demi-héros (joueurs, staff et président), certes fatigués, semblaient touchés, presque gênés d’une réception aussi chaleureuse que spontanée.
Concernant cette demi-finale victorieuse acquise dans la douleur, on mettra en exergue, encore une fois, la solidarité de ce groupe de nouveau remanié et cette folle envie d’aller toujours plus haut. Tous, ensemble.
Et sans les passer sous silence, nous ne nous appesantirons pas sur les manqués du début de rencontre. Ils auraient, en effet, pu engendrer des conséquences bien plus fâcheuses sans la débauche d’énergie des « Rouge et Noir » déployée en seconde période pour endiguer les assauts irlandais.
ça ne passera pas à chaque fois
Court dans la préparation de ce match couperet, Saint-André ne se voilait pas la face sur les difficultés rencontrées devant le Connacht qui préparait leur fête depuis trois semaines. Le manager varois sait bien que ce qui est passé à Galway ne passera pas à Saint-Etienne, devant Clermont ou le Racing. A ce niveau-là, on ne peut se permettre le luxe de gâcher de telles opportunités.
« On se créé cinq ou six occasions et on ne parvient pas à conclure. Il est heureux que nous y soyons finalement parvenus après l’incroyable série de mêlées à cinq mètres », soulignait PSA avant d’ajouter aussitôt. « Le côté positif de ce match compliqué, c’est d’être parvenu à rester cohérents et disciplinés d’autant qu’à certains moments mes joueurs auraient pu dégoupiller. Notre défense a été très bien organisée. Pendant 20-25 minutes, ça chauffait. Mais par leur investissement et leur férocité, mes joueurs ont tenu. Ils se viandent pour chacun. On a eu une bonne tenue de mêlée même si on a connu un déficit en touche. Les Irlandais avaient bien dû étudier nos lancements de jeu dans ce secteur. Ils avaient une bonne lecture. Il est heureux pour nous que Connacht n’ait pas de banc. »
Avec quelques pépins physiques (les cervicales pour Wilkinson et Taumeopeau, le genou pour Marienval) mais surtout un billet en poche pour cette première finale de l’histoire du club, les Toulonnais qui ont d’ores et déjà signé une saison exceptionnelle ne veulent plus s’arrêter. Ils n’entendent pas, pour autant, se laisser griser par leur série de victoires et leurs chaleureux supporters. « Cœur chaud, tête froide », voilà les nouveaux maîtres mots.

Source : Var Matin

Essai De Mafileo Kefu en demi-finale du challenge européen (Vidéo : rugbydump.com)