Super Rugby : Qui succédera au Chiefs ?

Le Super Championnat de l’hémisphère sud, alias Super Rugby ou bien encore Super 15 vient de reprendre ses droits. Depuis deux ans la formule laisse la part belle aux rencontres entre équipes issues d’une même nation, histoire de faire mousser un petit peu une compétition qui avait tendance à devenir plate. Ce weekend deux rencontres entre formations australiennes ont été proposées pour ouvrir ce 15ème Super Rugby. Champions 2011, les Reds de Quade Cooper se sont assez lourdement inclinés (24 à 6) face à l’équipe de la capitale Camberra, les Brumbies menée par le capitaine des Wallabies David Pocock. Les deux petites dernières franchises créées Les Melbourne Rebels et la Western Force se sont retrouvées à l’AAMI Park de Melbourne pour une victoire des locaux 30 à 23.

Vendredi prochain, les autres équipes rentreront dans la danse. Nous garderons un œil sur la prestation de la dernière formation à intégrer ce super championnat intercontinental : Les Southern Kings. La formation sud-africaine est promise à l’enfer ! De nombreux observateurs l’annonce déjà comme la future bonne dernière de ce championnat. Le jeune français Virgil Lacombe désireux de trouver du temps de jeu a signé un contrat d’un an avec les Kings. Il retrouvera à Port-Elizabeth son ancien camarade de club l’Argentin Nicolas Vergallo.

 

Championnat du sud : Sans faute pour les All Blacks, l’Argentine apprend douloureusement

La Nouvelle-Zélande en championne du monde

La Nouvelle-Zélande, déjà assurée de remporter le Four nations de rugby, s’est offert un sans-faute en battant l’Afrique du Sud 32 à 16, bonus offensif à la clef, samedi au Soccer City de Johannesburg lors de la 6e et dernière journée.

Menés 16 à 12 à la pause, les All Blacks ont accéléré en seconde période, inscrivant 20 points pour glaner un sixième succès en six matches et parachever leur triomphe dans cette première édition à quatre nations du tournoi phare de l’hémisphère sud.

« Notre deuxième mi-temps a été bien meilleure et les gars ont réussi à mettre la pression. Nous avions travaillé dur durant toute la semaine et ça a payé aujourd’hui », s’est félicité le capitaine néo-zélandais Richie McCaw, qui a fêté de la meilleure des manières sa 100e sélection.

Le capitaine sud-africain Jean de Villiers a lui regretté que les Boks « aient dû courir après le score. Notre jeune équipe a parfois paniqué et concédé des pénalités stupides ».

Auteurs d’une bonne entame et maîtres du ballon, les Springboks se sont montrés bien trop maladroits, étant par exemple incapables d’exploiter leur supériorité numérique en fin de match après l’exclusion temporaire d’Israel Dagg.

Quelque peu bousculés en conquête, les champions du monde s’en sont remis au talent de l’ouvreur Dan Carter (12 points) et à l’inspiration des trois-quarts, impressionnants de vitesse.

Dans un match sans autre enjeu que l’honneur, les Sud-Africains avaient pourtant pris un meilleur départ, menant rapidement 10 à 0 grâce à un essai de l’ailier Bryan Habana (12e), transformé par le jeune ouvreur Jonathan Goosen (20 ans), qui ajoutait également une pénalité (20e).

Les Blacks réagissaient sous l’impulsion de leur virevoltant ailier Hosea Gear. A l’origine de l’essai du 2e ligne Sam Whitelock (25e) en perçant le rideau défensif sud-africain, Gear servait ensuite sur un plateau Aaron Smith (33e) pour mettre les Néo-Zélandais en tête (12-10).

Les Sud-Africains reprenaient toutefois la main avant la pause, grâce à deux pénalités d’Elton Jantjies (22 ans), entré à la place de Goosen, visiblement touché à un genou.

Les espoirs des 80.000 spectateurs ont cependant été douchés dès le coup d’envoi de la seconde période. Ma’a Nonu concluait une belle action dont le détonateur fut Israel Dagg, capable de se débarrasser de quatre Sud-Africains pour percer.

Onze minutes plus tard, Conrad Smith enfonçait le clou, bien décalé par Carter lors d’une attaque en première main dans les 22 mètres sud-africains. L’ouvreur gonflait ensuite le score par une transformation, un drop et une pénalité.

L’équipe d’Argentine a enregistré son 5e revers dans le Four Nations, en étant battu à domicile par l’Australie (25-19). Rodrigo Roncero y a fêté sa 55e et dernière sélection sous le maillot des Pumas. Pour ce premier Four Nations de l’histoire, les Wallabies terminent donc 2e derrière les All Blacks, qui ont fini l’épreuve par une 6e victoire, en Afrique du Sud (32-16).

Résumé Afrique du Sud vs. Nouvelle-Zélande

 

L’Argentine n’y arrive toujours pas

L’Australie a remporté une victoire capitale (25-18) en Argentine, qui lui permet de terminer le Four Nations à une deuxième place inespérée après une campagne décevante dans le jeu. Les Wallabies devancent l’Afrique du Sud au bénéfice du nombre de victoires (3 victoires, 3 défaites contre 2 victoires, 1 nul, 3 défaites). Pour leur première participation au prestigieux tournoi de l’hémisphère Sud, les Pumas terminent sans aucune victoire, mais avec un match nul contre l’Afrique du Sud (16-16, 2e journée).

Sous le feu des critiques après de très ternes prestations, les Australiens ont décroché ce précieux succès sans briller, si ce n’est sur une combinaison limpide qui a envoyé Digby Ioane à l’essai à un quart d’heure de la fin. Ils ont capitalisé sur l’indiscipline argentine par la botte de Mike Harris (18 points). Les Pumas, qui rêvaient de décrocher un premier succès après avoir malmené plusieurs de leurs adversaires dans les matches précédents, ont été cette fois en panne d’inspiration devant leur public de Rosario. Ils ont finalement réussi à marquer en force par Juan Imhoff un essai pour l’honneur (76e).

La rencontre a marqué les adieux du pilier historique des Pumas, Rodrigo Roncero (35 ans), après 55 sélections en 14 ans de carrière internationale.

Argentine vs. Australie

Source : Sport.francetv.fr, 20minutes.fr photos :espnscrum.com

Championnat du sud : les Blacks sacrés, les Pumas adoptés, les Wallabies déprimés

La Nouvelle-Zélande, en démonstration samedi en Argentine (54-15), a survolé la 1re édition du Four Nations de rugby, compétition des grandes nations de l’hémisphère Sud marquée par l’intégration réussie des Argentins et la crise menaçante en Australie.

Les All Blacks, champions du monde à domicile en octobre 2011, ajoutent une nouvelle ligne à leur palmarès après avoir remporté le Tri-Nations à dix reprises depuis 1996, avant l’intégration des Argentins cette année.

Après la dernière journée samedi prochain, qui établira le classement définitif derrière les All Blacks pour l’Afrique du Sud (2e), l’Australie (3e) et l’Argentine (4e), ces quatre nations auront un mois pour préparer la tournée de novembre dans l’hémisphère Nord.

Elles affronteront des nations européennes en lutte pour une place de tête de série lors du tirage au sort du Mondial-2015, le 3 décembre à Londres.

Auparavant, All Blacks et Wallabies s’affronteront une dernière fois le 20 octobre à Brisbane, en Australie. En Europe, les All Blacks éviteront la France, leur victime de la finale du Mondial-2011 (8-7). L’Australie, puis l’Argentine sont en revanche attendues en France les 10 et 17 novembre.

En attendant, la transition chez les All Blacks est une réussite. Leur nouvel entraîneur Steve Hansen, ex-adjoint de Graham Henry parti après le sacre mondial, débute son mandat par un trophée.

Les Néo-Zélandais n’ont plus perdu depuis août 2011 (15 victoires consécutives). Et s’ils ont été quelque peu bousculés à domicile par les Sud-Africains (21-11) et même par les Argentins (21-5), leur performance samedi à La Plata, avec sept essais inscrits aux Pumas, a clairement rappelé la hiérarchie.

L’année 2013 sera aussi riche en défis côté néo-zélandais avec la triple réception du XV de France en juin, probablement sans le capitaine Richie McCaw, qui devrait prendre un « congé sabbatique » d’au moins six mois après la tournée de novembre.

Les Springboks en chantier

Malgré la correction reçue à La Plata, l’Argentine a globalement réussi son intégration à la compétition, véritable révolution pensée par les dirigeants du rugby mondial après sa 3e place au Mondial-2007 et mise en pratique cette année.

Un manque d’expérience et de ressources physiques, inévitables pour une première, expliquent les résultats des Pumas qui doivent pour l’heure se contenter d’un match nul face aux Springboks. Avant une dernière tentative samedi face à l’Australie pour marcher dans les traces de l’Italie, qui avait gagné un match dès l’année de son admission dans le Tournoi des six nations en 2000.

Ce premier Four Nations fut aussi l’occasion d’un délicat baptême du feu pour l’entraîneur des Springboks Heyneke Meyer. Le successeur de Peter de Villiers a encore un match face aux All Blacks samedi à Soweto pour rehausser son bilan.

Après la retraite de plusieurs cadres (Smit, Matfield, Botha) et les blessures de nombreux joueurs (Burger, Fourie, Brussow), Meyer a lancé plusieurs jeunes pousses y compris au poste d’ouvreur, le jeune Greg Goosen ayant suppléé le critiqué Morné Steyn samedi face aux Wallabies. Le chantier est en cours.

L’Australie, balayée samedi à Pretoria (31-8), sort de nouveau affaiblie de la compétition. Deux nouvelles désillusions face aux All Blacks, une catastrophe évitée de peu à domicile face à l’Argentine et une seule victoire face aux Springboks forment le bilan de Robbie Deans.

En poste depuis 2008, l’entraîneur néo-zélandais est fortement critiqué et les déclarations au vitriol tenues cette semaine par l’ouvreur Quade Cooper contre sa Fédération et chargeant implicitement son entraîneur, auquel il préfère son mentor des Queensland Reds Ewen McKenzie, ont singulièrement plombé l’ambiance australe.

La Nouvelle-Zélande et l’Australie dans la douleur

Bryan Habana se lance au coeur de la défense black

Peu séduisante, la Nouvelle-Zélande a éprouvé les plus grandes difficultés pour venir à bout de l’Afrique du Sud (21-11) à domicile, samedi à Dunedin, lors de la 4e journée du Four Nations. Les buteurs Sud-Africains ont sombré. L’Australie, menée au score pendant plus de 60 minutes, a su renverser la vapeur pour l’emporter (23-19) face à l’Argentine, qui a manqué de peu de signer le premier succès de son histoire dans le Four Nations.

Après son triomphe à l’échelle mondiale, la Nouvelle-Zélande est bien partie pour triompher sur l’hémisphère sud. Avec ce quatrième succès, les All Blacks ont accompli un nouveau grand pas vers le titre du Four-Nation 2012, dont la 4e journée s’est poursuivie samedi avec la victoire de l’Australie face à l’Argentine (23-19). Alors qu’il leur avait échappé l’année dernière au profit de l’Australie, le trophée devrait vraisemblablement retourner dans l’escarcelle néo-zélandaise.

Un grand progrès

Les Néo-Zélandais devront cependant soigner leur copie – deux derniers matches à l’extérieur face aux Springboks et aux Argentins – pour s’adjuger le trophée. La victoire poussive et presque miraculeuse face aux Springboks, cruellement privés en fin de match du point de bonus défensif, est un clair avertissement.
Avec ses armes habituelles -jeu au pied, ballon portés, agressivité dans les rucks- l’Afrique du Sud est nettement parvenue à faire déjouer les All Blacks. Mais leurs buteurs Morné Steyn, François Steyn et Johan Goosen ont totalisé un chiffre désastreux de 23 points manqués au pied. Le carton jaune de Greyling (64e), pour un coup de poing sur McCaw, n’allait rien arranger à leur affaire.

L’arrière néo-zélandais Israel Dagg avait marqué le seul essai de la première mi-temps après deux passes dans le placage du deuxième ligne Sam Whitelock et du n°8 Kieran Read. Mais les Springboks auraient pu mener 18-5 à la mi-temps si les deux Steyn avaient converti les pénalités concédées par les Néo-Zélandais à leur jeu de pression. « Notre jeu au pied n’a pas été très bon mais maintenir la meilleure équipe du monde sous pression pendant 80 minutes représente déjà un grand progrès », estime Jean de Villiers, le capitaine sud-africain.

McCaw loue le « sang froid de son équipe

En début de seconde période c’est Bryan Habana qui a fait parler sa classe. Son essai marqué après une passe à plat du demi de mêlée Ruan Pienaar et un petit coup de pied pour lui-même repris juste devant l’en-but a donné l’avantage aux Springboks 8-5. A l’heure de jeu, le demi de mêlée remplaçant néo-zélandais Aaron Smith a répliquait sur un exploit individuel à l’heure de jeu. La botte d’Aaron Cruden, auteur de deux pénalités en fin de match (74e, 80e), a finalement scellé la victoire des champions du monde.

« Les Sud-Africains ont pratiqué un rugby très physique et nous ont agressés d’entrée mais nous nous attendions à ce type de match, commente le capitaine des All Blacks Richie Mc Caw. Je suis très fier de la façon dont les gars ont gardé leur sang-froid mais nous nous sommes bien sonné les cloches à l’ancienne et je suis très heureux d’avoir gagné. »

Les All Blacks s’étaient quelque peu mis à l’abri grâce à un essai d’Israel Dagg (19) auquel répondait, en seconde période, l’ailier Springbok Bryan Habana sur un exploit individuel. Le demi de mêlée néo-zélandais Aaron Smith, sorti du XV de départ pour un écart de conduite, se rachetait en inscrivant l’essai de la victoire (61) pendant qu’Aaron Cruden assurait le reste au pied (74e, 80e).

L’Argentine méritait mieux

De leur côté, les Wallabies ont aligné un second succès consécutif après celui glané face à l’Afrique du Sud samedi dernier (26-19) et se hissent en deuxième position au classement derrière la Nouvelle-Zélande, avec deux ultimes déplacements au programme en Afrique du Sud et en Argentine.

Après avoir obtenu le match nul (16-16) face aux Springboks et perdu avec les honneurs en Nouvelle-Zélande (21-5), les Argentins ont bien failli s’offrir le scalp d’une équipe d’Australie privée de nombreux joueurs (Genia, Horwill, Pocock) et rapidement plongée dans le doute par ses nombreuses approximations dans le jeu. Les Wallabies ont en effet failli sur leurs bases durant une grande partie du match. Fautes de main, problèmes d’organisation, inefficacité, les lacunes australiennes ont longtemps permis à leur adversaire de faire la course en tête.

Dans un bon jour, Juan Martin Hernandez permettait à son équipe de mener à la pause (6-3) avant les deux essais éclair de Tomas Leonardi et Julio Faria Cabello et une nouvelle pénalité de l’ouvreur qui ofrraient aux Pumas une avance de 13 points peu avant l’heure de jeu. Mais les Wallabies se ressaisissaient et franchissaient la ligne à deux reprises grâce à Pat McCabe et Digby Ioane. La botte de Berrick barnes et une ultime pénalité de Kurtley Beale scellaient le succès australien.

Source ; sport.francetv.fr

Les Pumas résistent aux Blacks

JM Fernandez-Lobbe impérial dans les airs face aux All Blacks (Photo. Espnscrum.com)

Dans une rencontre intense, les Argentins n’ont cédé que sur la fin face aux All Blacks (21-5) sur la pelouse du Westpac Stadium de Wellington lors de la 3e journée du Four Nations. Après une première mi-temps équilibrée, les Néo-Zélandais ont fait la différence dans les 20 dernières minutes grâce à deux essais de Savea et Jane. Une troisième victoire difficile à se dessiner. L’Australie a ouvert son compteur de victoire face à l’Afrique du Sud

Après une double confrontation encourageante face aux Springboks, défaite (28-6) au Cap mais match nul (16-16) pour leur premier match à domicile, les Pumas se mesuraient à des All Blacks déjà favoris pour le titre, forts de leurs deux victoires sans bavure face aux Australiens (27-19 et 22-0), avec l’ambition de rivaliser. Ce qu’ils ont réalisé durant plus d’une heure de jeu. « Ils nous ont un peu mis sous pression, mais je suis très satisfait de notre réaction en deuxième période. Nous avons joué dans la bonne moitié de terrain« , a analysé Richie McCaw juste après le coup de sifflet final.

Féroces en défense, opportunistes en attaque, les Pumas ont même mené 5-3 après l’essai de l’inusable pilier Rodrigo Roncero qui concluait un pilonnage devant la ligne néo-zélandaise (13e).  En l’absence de Dan Carter (blessé au mollet), son remplaçant Aaron Cruden a sanctionné l’indiscipline argentine (9 pénalités en première période) pour repasser devant avant la pause (6-5). Dans les fameuses bourrasque de vent et pluie de « WindyWellington », Les Néo-Zélandais n’ont pas trouvé de solutions offensives en raison d’un manque évident de concentration, peut-être même d’un trop plein de suffisance, et d’une multitude faute de main. Mais, la défense argentine y était aussi pour beaucoup: agressive, toujours à la limite du hors-heu et efficace au plaquage et impressionnante de générosité. « L’intensité du  jeu argentin nous avait beaucoup gênés. Ils ne peuvent que s’améliorer encore  et encore. Ils sont déjà bons et possèdent probablement l’une des meilleures  défenses au monde »,

Les Argentins finissent pas craquer

La coupure d’électricité à la pause qui a repoussé de 15 minutes le coup d’envoie n’a pas eu d’incidence sur le cours des événements, si l’on en croit le capitaine emblématique des Blacks. « C’était un peu bizarre, mais l’essentiel était de rester concentré sur notre boulot. Les deux équipes ont été affectées par la panne donc il n’était pas question de se cacher derrière cette excuse et nous avons réussi à nous redresser. » Comme lors du quart de finale de la Coupe du monde gagné (33-10), les Blacks faisait peu à peu la différence en seconde période. Au pied d’abord sur une pénalité  (9-5, 51e). A la main ensuite. A force de pilonner et d’attaquer au large et dans l’axe, les Blacks transperçaient au cœur de la défense argentine grâce à Richie McCaw. Au bout de l’action, le flanker argentin Julio Cabello commettait un en-avant volontaire pour mettre fin à un surnombre néo-zélandais. Si la pénalité de Cruden touchait les deux poteaux (59e), les Blacks profitaient logiquement de leur supériorité numérique.

Face aux Blacks, l’heure de jeu est souvent le moment où leur travail de sape fait son œuvre. L’inéluctable essai est arrivé après une énième attaque conclu par Savea en coin (14-5, 66e). Peu après, lors d’une une attaque en première main suite à une mêlée (encore un!), l’ouvreur Cruden envoyait une longue passe à l’aile pour lober la défense argentine montée en pointe et Jane plantait en coin (21-5, 72e). Malgré un dernier baroud, les Pumas échouaient à quelques mètres de la ligne et prouvaient qu’ils existaient dans ce Four Nations. C’est déjà une victoire.

Les Australiens à l’énergie

Battus à deux reprises par les Blacks, humiliés lors du dernier match (22-0) et laissés à zéro pour la première depuis 1962, les Australiens ont perdu de leur superbe de l’an dernier quand ils remportaient les Tri-nations avec un jeu séduisant. Minée par les blessures (Horwill, Pocock, Palu, O’Connor), l’Australie est en manque de confiance à l’image de son début de rencontre. Malgré des intentions, ils étaient incapables de franchir le rideau sud-africain ou de rivaliser dans l’impact physique. Sans être géniaux et sans rien proposés excepté des mauls et des rucks, les Springboks se détachaient grâce à de Brian Habana (3-10, 20e). Menés 13-3, les Australiens n’arrivaient même pas à profiter d’une supériorité numérique suite au carton jaune de Mtawarira (34e).

Au retour des vestiaires, les Wallabies retrouvaient de la conviction et du jeu. Avoir après avoir recollé au score grâce à deux pénalités de Barnes, l’Australie passait devant pour la première fois de la partie. Le N.8 Higginbotham marquait entre les poteaux dès son entrée en jeu (16-13, 55e). A l’image de l’excellent flanker Michel Hooper, réplica de Pocock, les Australiens parvenaient enfin à tenir tête dans le défi physique. La fin de match se résumait à un duel de buteur (19-19, 68e) jusqu’à une superbe action australienne. Une prise de balle de Genia, une percée d’ Higginbotham et un relais de Polota-Nau lançait le pilier Alexander dans un intervalle pour un essai en coin (26-19, 70e). Malgré les blessures de Genia et Barnes, les Australiens s’offraient un cinquième succès de rang. A l’envie.

Championnat hémisphère sud, première journée en vidéo

Avec un peu de retard, je vous transmets ici les vidéos des deux premiers matchs du tout nouveau Championnat de l’hémisphère sud (anciennement Tri Nations Series). Une première journée sans surprise au cours de laquelle Los Pumas ont particulièrement souffert face aux Springboks (27-6). De l’autre côté de la planète les All Blacks rencontraient leurs meilleurs ennemis australiens. Les champions du monde ont marqué leurs adversaires du jours au fer rouge en remportant leur premier match (27-19).

Wallabies vs. All Blacks

Afrique du Sud vs. Argentine

The Rugby Championship: Un élargissement-enfin !- nécessaire mais pas suffisant

Comme d’autres blogueurs l’ont déjà fait sur ce blogue, je vous propose aujourd’hui de vous faire partager un billet de Mehdi, l’un de mes plus fidèle lecteur, qui s’interroge sur l’ouverture du Tri Nations Series à l’Argentine. Notre internaute milite pour une ouverture plus grande de ce championnat. 

Bryan Habana contre l’Argentine, premièr match des Pumas dans le « Championship »

Nous nous sommes tous dit, un jour au fond de nous-mêmes sans réellement l’avouer : avec trois équipes de rugby dans l’Hémisphère Sud, c’est difficile d’en faire un tournoi de rugby d’envergure. Avec des affiches aussi alléchantes opposant l’Afrique du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande- le Tri-Nations, on reste toujours sur notre faim, soif de plus de rugby de cette qualité. Mais non, juste trois équipes, pas plus.

Le rugby de l’Hémisphère Sud, réputé pour être plus spectaculaire et plus rapide que son cousin du Nord, reste très limité par le nombre de rencontres dussent-elles être dédoublées dans le même tournoi. A croire qu’il n’existe que trois pays en franchissant la ligne de l’équateur.

Sans rentrer dans les détails historiques qui perdraient de vue notre sujet, ces trois nations ont toujours souffert de leur isolement. C’est alors en 1906, Springboks, Wallabies et All Blacks partaient en Tournée disputer leur suprématie du rugby chez ceux qui étaient les alors les « Home-Nations », aux antipodes . Les spécificités de toutes ces équipes ce sont révélées, comme des épices exotiques que l’on rajoute à un plat national.

C’est grâce à ce mélange des genres que chaque Nation du rugby a vu progresser le niveau et la qualité du jeu, comme s’il s’agissait d’échanges.

Mais quand les trois Titans retournaient dans leur tanière dans le Sud, ils se retrouvaient bien seuls. Pourquoi le rugby ne s’est il pas développé avec le même essor que le football ? Nous n’avons pas le temps d’en parler aujourd’hui (peut être une autre fois), mais quelque soit la réponse cela est bien regrettable aujourd’hui.

Un Tournoi des 4, 5 puis 6 Nations dans le Nord. Un Tri-Nations seulement dans le Sud…ou du moins jusqu’à l’an dernier. Les Trois Titans, à force de se rencontrer tous les ans de la même manière, finissent par lasser voire ennuyer. On ne retiens que les deux premiers matchs…puis le vainqueur, à la fin…très souvent arborant un redoutable maillot noir frappé d’une fougère argentée (Stats Tri Nations : Nouvelle-Zélande : 10 victoires, Afrique du Sud : 3 et Australie 3).

Bien que chacun (des Trois Titans j’entends) ait déjà raflé deux coupes du monde sur sept au total, cela ne suffit pas à leur bonheur. Alors rien que pour les (télé)spectateurs le créateur du Tri-Nations, le magnat de la presse mondiale qu’on ne présente plus : Rupert Murdoch, créa ce qui commença par le « Super 6 » en 1996 et termina « Super Rugby » : un championnat entre les quinze provinces des trois Comtés de l’Empire Rupert.

Ce championnat apporte un nouveau format au rugby, comme s’il multipliait les ponts entre les Trois Totos. Rupert, et sa succursale, la SANZAR, à certes multiplié les rencontres, donnant un nouvel élan dans le Sud, mais ne compte toujours pas de ce qu’on pourrait appeler « Nation Rugbystique Majeure». Si bien qu’avec le Super Rugby , et le Tri-Nations, la consanguinité commence à se faire nettement sentir dans le jeu des Trois Ogres. Les différences s’aplanissent, laissant place à un seul et unique type de jeu , tout comme lau football américain.

Les Îles du Pacifique (Samoa, Tonga, Fiji), ont bien essayé de rejoindre le Triangle VIP, sans grand succès. Les Tri-Nations ne sont pas fair-play : en échange de la naturalisation, les meilleurs joueurs du Pacifique sont attirés dans une province soit Australienne, soit Néo Zélandaise.  Une « fuite des cerveaux » qui ne fait pas avancer le problème. Dernier obstacle : ces minuscules Îles ne possèdent pas de fonds nécessaires pour intégrer le Tournoi organisé par la SANZAR. Un racket odieux j’en conviens. Pourtant les anglo-saxons auraient tout à gagner en mélangeant leur jeu à celui des Îliens, essentiellement basé sur l’attaque type Blitzkrieg (c’est carrément des Journées Portes Ouvertes en défense par contre, mais qu’importe, « seul le résultat compte »).

C’est le monde à l’envers. En faisant entrer les Îles du Pacifique dans le Tournoi : non seulement cela apporterait du sang neuf dans le bon vieux rugby anglo-saxon, mais aussi cela permettrait aux Îliens, de part ce mélange, d’améliorer leur niveau en défense. Ainsi, progressivement, sur une dizaine voire quinzaines d’années, le tournoi s’élargira en transformant le rugby du Sud, avec à terme, un équilibre des forces. Tout bénéf’ pour les chaines de Murdoch qui verront leur taux d’audience grimper comme jamais. On connaîtra plus de suspens, plus d’équipes, donc plus de matchs accrochés, de nouvelles équipes consacrées championnes…Bref : de la variété ! (Voilà l’origine du petit flash-back au début sur les historiques des Tournées qui ont méné au « mélange des genres).

Voilà l’Argentine !

Mais voilà : l’équipe d’Argentine de rugby, Los Pumas, fait partie des Nations situées sous l’équateur. Elle aussi connaît la « fuite des cerveaux » avec des joueurs évoluant dans les championnats Européens et Sud-Africains. Mais lors des rencontres internationales, ces mêmes joueurs savent se tourner vers la Mère-Patrie et se mettre en ordre de bataille. Historiquement « out-sider » comme les Îles du Pacifique, les Argentins ont réussi l’exploit lors de la coupe du monde en 2007 d’atteindre les demi finales, en battant -entre autre- l’Irlande, et – surtout – deux fois le XV de France sur leur propre sol.

Puisqu’on sait déjà qu’elle va rejoindre le Tri-Nations autant se pencher, cash , sur la relation de l’Argentine avec ses voisins du Sud.

L’Argentine, de toute son histoire rugbystique, c’est-à-dire depuis le début du siècle dernier, n’a remporté que quatre (4) matchs contre l’Australie (en 1979, 1983, 1987-en Australie !- et 1997) et attends toujours de d’abattre sa bête noire : non pas les All Blacks, mais les Springboks. Les All Blacks, eux, ont dû concéder qu’un seul nul (en 1985). Tout cela résumé avec les planches ci dessous :

Cette parenthèse statistiques pouvant être interprétés de mille façons, nous la refermons très vite pour voir comprendre comment l’Argentine a rejoint le concours du Tri-Nation.

Comme nous l’avons lu plus haut, la SANZAR avait un besoin impératif d’élargir ses membres, et Los Pumas a un très bon CV a faire valoir : c’est une équipe qui a la fois regroupe de très bons joueurs, un bon palmarès en coupe du monde et matchs internationaux. En plus de sa troisième place remportée (bis !) en coupe du monde de 2007, l’Argentine est capable de l’emporter contre n’importe quelle nation européenne : l’Irlande (3 fois), la France, le pays de Galles, l’Italie (par 2 fois), l’Angleterre, et l’Écosse. 

Bien évidemment, tout cela ne serait rien sans la contribution financière de la fédération Argentine, l’UAR, à acheter à la SANZAR des droits de participer pour seulement quatre ans à ce qui va devenir le Rugby Championship. Une somme gardée secrète bien sûr, la révéler ôterait tout le charme sportif de la rencontre….

De notre envoyé spécial, Mehdi

4 Nations : Mode d’emploi

Les Pumas font leur entrée dans le Four-Nations

La révolution prendra définitivement forme samedi au Cap, en Afrique du Sud. L’équipe d’Argentine de rugby y fera son entrée dans la plus grande compétition internationale, le Four-Nations, regroupant les meilleures nations du sud. Après seize ans d’existence, le tournoi connaît sa première révolution majeure.

Autrefois appelé Tri-Nations, le tournoi entre les meilleures équipes de rugby de l’hémisphère sud accueille cette année une nouvelle équipe et se voit contraint de changer de nom (Four-Nations ou Rugby Championship). Soucieuse d’intégrer, enfin, une grande compétition internationale, la Fédération argentine de rugby a fait le forcing pour que les Pumas puissent se confronter à ce qui se fait de mieux dans l’hémisphère sud, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud et l’Australie.

La domination des All-Blacks

Dans sa formule précédente, le Tri-nations opposait sous forme de championnat les trois grandes nations de l’hémisphère sud. Toutes les équipes se rencontraient trois fois, soit six matchs par nations. Avec l’apparition de l’Argentine, on a réduit la formule à de « simples » match aller-retour. Ainsi, chaque équipe disputera 8 matchs, au lieu de 6 jusqu’à cette année. Pour le reste, on ne change pas une formule qui fait du tournoi, la compétition la plus relevée de la planète rugby. Du 18 août au 6 octobre prochain, Argentins, Australiens et Sud-Africains tenteront de s’opposer à l’hégémonie des Blacks. Depuis la création du tournoi en 1996, les Kiwis ont remporté dix des seize éditions alors que l’Afrique du Sud et l’Australie se partagent les miettes avec trois victoires finales. Mais les Wallabies peuvent prétendre à une fantastique passe de deux après leur victoire l’an dernier.

Les Pumas dans le grand bain

Dans ce combat de costauds, l’Argentine tentera de se faire une place après s’être imposée dans le concert des grandes nations internationales depuis leur belle 3e place au Mondial 2007. La Coupe du Monde organisée en France a d’ailleurs joué un grand rôle dans l’acceptation de l’Argentine dans le Four-Nations. Depuis cinq ans, l’IRB et la Sanzar (qui regroupe les Fédérations des trois géants du sud) s’échinent à faire une place aux Sud-Américains. C’est désormais chose faite. Samedi, les coéquipiers de Juan-Martin Hernandez feront leur grand début dans le Four-Nations sur la pelouse du Newlands Stadium au Cap face à l’Afrique du Sud.

Par Christophe Gaudot

sport.francetv.fr

Comme des Chiefs !

Les Chiefs emmenés par Taumalolo et SBW remportent pour la première fois le Super XV. Photo : Lequipe.fr


Les Chiefs ont remporté la finale du Super Rugby en dominant largement des Sharks qui jouaient le match de trop (37-6).

Champions du monde en 2011, les Néo-Zélandais sont aussi champions du Super Rugby en 2012 grâce à la victoire des Chiefs de Waikato qui ont inscrit leur nom pour la première fois au palmarès de la compétition. Les Chiefs se sont imposés dans une finale qui aura finalement été à sens unique (37-6) face à des Sharks exangues. Pour Frédéric Michalak et son gang de requins, c’était probablement le match de trop. Les quelques 40 000 kilomètres avalés depuis les barrages pesaient très lourd dans les jambes sud-africanes, trop lourd. Les Sharks ont bien fait illusion durant les vingt premières minutes, le temps de montrer que leur organisation défensive était bien en place. Mais face à l’enthousiasme de la jeunesse d’Hamilton, les bonnes intentions ont vite volé en éclat.

Pour son dernier match avec la franchise de Waikato, Sonny Bill Williams n’a pas tardé à se mettre en lumière. Le centre est partout, surtout dans la défense adverse. Après avoir cassé deux plaquages, il offre un ballon d’essai à la flèche Nanai-Williams pour un premier essai (19e, 7-3). Le reste de la rencontre ne sera qu’une lente agonie pour des Sharks qui n’auront jamais été aussi maladroits au cours de leur saison. Menés 13-3 à la pause, les coéquipier de Frédéric Michalak avaient peut-être quelques illusions sur leur capacité à revenir dans la finale. Las, le retour tonitruant des Chiefs les calmait immédiatement. Dès la 46e, Thompson inscrivait un essai en force qui récompensait la longue pression exercée par les locaux devant la ligne adverse (20-3). A l’heure de jeu, Masaga qui venait d’entrer en jeu, tuait le match d’un essai en contre venu d’un nouveau plaquage de Sonny Bill Williams (62e, 27-6).

Les plaquages, voilà bien un domaine où les Sharks ont été défaillants… Dominés de la tête et des épaules par des Chiefs euphoriques, ils ne pouvaient que regarder, impuissants, Sonny Bill Williams parachever son oeuvre d’un plongeon entre les perches (78e, 37-6). Le Super Rugby compte un nouveau champion et il a bien fière allure.
Bertrand Lagacherie

Source : Lequipe.fr

Super XV : Les Sharks de Michalak rejoignent les Chiefs en finale

JP Pietersen et Fred Michalak affronteront les Chiefs lors d’une finale inédite du Super Rugby

Les Sud-Africains des Sharks, emmenés par le Français Frédéric Michalak, ont rejoint les Néo-Zélandais des Waikato Chiefs en finale du Super 15, après avoir réalisé l’exploit de s’imposer samedi au Cap en demi-finale, chez les Stormers (26-19), premiers de la saison régulière.

Face à la meilleure défense du Super 15, les Sharks ont inscrit deux essais par l’ailier Louis Ludik et le centre JP Pietersen, couronnés par un sans faute au pied de Michalak (16 points).

Pour son dernier match en Afrique du Sud (la finale aura lieu à Hamilton, en Nouvelle-Zélande), l’ouvreur français a inscrit 2 pénalités, 2 drops, 2 transformations.

Les Stormers avaient ouvert la marque grâce à une pénalité (7) de leur buteur métronome Peter Grant (94% de réussite sur la saison), avant que Michalak, par une pénalité (13) et un drop (19) ne redonne l’avantage aux visiteurs.

Les hommes du Natal inscrivaient le premier essai sur une chandelle récupérée par Ludik (35), avant que Grant ne réduise l’écart avant la pause (13-6).

Les Sharks laissaient ensuite passer un premier orage et inscrivaient leur second essai contre le cours du jeu: Pietersen feintait la passe et crochetait son vis-à-vis pour marquer, là encore en solitaire (59, 23-6).

C’est à ce moment que la tempête se leva vraiment pour les Sharks. Gio Aplon plongeait derrière la ligne après plusieurs temps de jeu (67), puis Grant au pied (71) donnait de l’espoir aux Stormers en revenant à quatre points (23-19).

Mais c’était sans compter sans Michalak, qui mettait les siens à l’abri d’un drop en fin de match (76), malgré les déferlantes, parfois maladroites, des joueurs du Cap en fin de match.

Le futur Toulonnais jouera samedi prochain son dernier match de Super 15 contre les Chiefs, dans une finale qui couronnera un champion inédit, Chiefs comme Sharks n’ayant jamais remporté la compétition.

 Auteur : AFP

Résumé Sharks vs. Stormers

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