Des dizaines de milliers de personnes place de la Concorde pour fêter les Bleus !

Un grand show à l'américaine parfaitement orchestré par la FFR qui tient à changer de dimension

PARIS (AP) — Environ 10.000 personnes, selon la préfecture de police, se sont rassemblées mercredi en fin d’après-midi place de la Concorde à Paris, pour fêter en héros les joueurs et l’encadrement du Quinze de France, de retour de Nouvelle-Zélande après leur défaite en finale de la Coupe du monde de rugby, dimanche à Auckland, face aux All Blacks (7-8).

« On ne s’attendait pas du tout à cela, on s’attendait à un petit comité. Au lieu de cela, il y a des milliers de personnes qui ont communié avec nous et, en fait, c’est cela le plus important », a souligné l’ailier tricolore Vincent Clerc qui a terminé meilleur marqueur d’essais du tournoi mondial (six essais) à égalité avec l’ailier anglais Chris Ashton.

Avant de recevoir un accueil enthousiaste place de la Concorde, les Bleus, à peine descendus de l’avion qui les ramenait d’Auckland, avaient été reçus à l’Elysée par le président Nicolas Sarkozy.

« C’est une journée interminable mais dans le bon sens et j’espère qu’elle va durer encore longtemps », a déclaré Vincent Clerc.

La Fédération française de rugby (FFR) avait décidé l’organisation de cette fête bien avant l’accession des Français à la finale. Elle a simplement pris plus d’ampleur. « On avait prévu d’organiser quelque chose. Compte tenu du résultat, nous avons visé plus grand. Si le parcours de l’équipe s’était arrêté en quart de finale, nous aurions monté un plus petit podium », a confié à l’AP, Jean-Louis Barthès, directeur général de la FFR.

Le rendez-vous entre les supporteurs et le Quinze tricolore était fixé à 17h. C’est toutefois avec près de 90 minutes de retard que les joueurs sont arrivés dans leur bus vert et blanc, salués par les cris de joie.

Alors qu’une marée de drapeaux tricolores commençait à s’agiter dans la foule massée face aux jardins des Tuileries, l’animateur a appelé les joueurs un à un sur le podium. Avec le capitaine Thierry Dusautoir en tête, les trente hommes de Marc Lièvremont ont pris place devant un panneau de toile sur lequel était écrit « XV fois merci ». A l’applaudimètre, et après Dusautoir, c’est, indiscutablement, Morgan Parra qui a décroché la palme.

Les joueurs ont ensuite été rejoints par les trois entraîneurs, Marc Lièvremont et ses deux adjoints Didier Retière et Emile Ntamack, ainsi que tous les autres membres de l’encadrement.

« Je voudrais vous dire au nom de toute l’équipe et de tout le staff que vous êtes merveilleux », a lancé Jo Maso, manager de l’équipe de France. « Merci de nous avoir soutenus. Cela a été très dur mais on savait que vous étiez là. Tous les messages nous disaient que l’ambiance était extraordinaire en France. Vous nous le prouvez aujourd’hui. »

La manifestation s’est terminée sur une vibrante « Marseillaise » reprise en choeur par le public et les joueurs. A leur descente du podium, ces derniers ont exprimé leur surprise et le plaisir.

« On a eu un avant-goût de tout ce qui s’est passé durant cette compétition en France et cela nous fait chaud au coeur. Cela fait du bien, atténue la peine d’avoir perdu. Merci à tous », a assuré l’ailier Alexis Palisson.

De son côté, le deuxième ligne Pascal Papé a dit sa fierté « d’avoir représenté son pays à l’autre bout comme on l’a fait. On a réussi à réunir pas mal de gens en France derrière notre équipe et notre sport. C’est déjà une grande victoire », a expliqué le joueur du Stade Français. « J’imagine même pas ce que cette fête aurait été si nous avions ramené la Coupe. » AP

Source : Le Nouvel Obs

Un peu tristes, mais terriblement fiers !

Les All Blacks formidables champions du Monde !

Un XV de France digne et fier

Je suis fier d’être Français, aujourd’hui un peu plus encore que les autres jours. Cette équipe pourtant nous aura fait peur avec une série de défaites historiques contre les Australiens, Anglais, Italiens, Argentins, Tongiens et j’en passe. Qu’importe tout ça puisqu’elle a su se remobiliser au moment où il le fallait. Certes, ils auront perdu cette finale, parce qu’il fallait un vainqueur, parce que c’était écrit d’avance que les Néo-Zélandais devaient gagner. Mais sur cette finale il y aura eu une première mi-temps néo-zélandaise et une deuxième mi-temps française. Bien sûr, il y a eu des erreurs d’arbitrage lors de cette finale, comme dans tous les matchs de rugby. Supporteurs, prenons exemple sur Marc Lièvremont et soyons dignes dans la défaite. C’est dans la défaite que l’on reconnaît les grandes équipes et ce XV de France en est une. Tirons un coup de chapeau à ces All Blacks qui sont les incontestables grands vainqueurs de ce mondial. Les Français comptaient les prendre en mêlée et dans l’occupation du terrain, ce sont eux qui se sont imposés dans ces secteurs, au moins en première mi-temps.

La fin d'une génération talentueuse emmenée par Imanol Harinordoquy

Du travail sur le court, long et moyen terme

Je suis bien sûr un peu triste pour nos joueurs mais certains d’entre eux auront encore le droit de rêver pour les quatre prochaines années. Les Bleus perdent d’un petit point mais il y a beaucoup de travail pour devenir champions du monde dans quatre ans. Le vécu et l’expérience acquise par nos plus jeunes joueurs durant ce mondial sera précieuse. S’ouvre maintenant une nouvelle ère, celle de Philippe Saint-André, les Bleus devront apprendre à gagner en régularité, ne plus jamais faire de complexe face à ce rugby du sud, respecter d’avantage des équipes comme l’Italie ou les Tonga. Il faudra revoir sans doute aussi notre Top 14, c’est un très bon championnat, mais nous prépare-t-il vraiment à devenir champions du monde ? Que peut-on améliorer dans ce championnat ? Il est important de continuer à faire venir les meilleurs joueurs mais aussi laisser plus de temps de jeu à nos jeunes pouces dont on sait maintenant qu’ils sont bien préparés. La FFR doit se concentrer à gagner de nouveaux territoires, le rugby ne doit pas s’essouffler après une Coupe du Monde qui aura été peu médiatisée (Essentiellement à cause des créneaux horaires). Que la Fédération puisse avoir enfin son grand stade qui fasse entrer le rugby français dans une nouvelle dimension !

Marc Lièvremont et les siens terminent sur une très bonne note

Que le spectacle continue ! 

Plus la date de la finale approchait, plus je me demandais si j’allais vraiment continuer à tenir ce blogue qui me prend un temps fou. J’ai eu ma réponse avec cette finale qui m’a vraiment fait plaisir. Je vais continuer encore quelques temps, même si je ne suis pas sûr de repartir pour quatre ans. Vous avez été en moyenne entre 200 et 400  pendant ce mondial à venir quotidiennement sur ce blogue et je vous en remercie.

Désormais on sait que le rêve est accessible

Pour terminer, je voudrais juste dire à cette équipe de France qu’on l’aime et qu’elle nous a apporté beaucoup de bonheur, qu’on continuera de la soutenir et probablement de lui dire nos 4 vérités quand elle recommencera à sortir des rails. On se doit d’être sincère avec ceux qu’on aime. Je souhaite une bonne continuation à Marc Lièvremont, Emile N’Tamack et particulièrement à Didier Retière qui a fait un énorme travail devant en révolutionnant notamment la mêlé bleue. Finalement, je pense que ces trois-là ont du potentiel comme entraîneur et j’ai fini par être convaincu que Marc Lièvremont à d’autres qualités que sa droiture. Avec cette finale perdue d’un petit point, une chose ne sera jamais plus comme avant : Jusqu’à présent on pensait, on espérait que la France avait le potentiel pour devenir Championne du Monde, désormais après cette finale perdue d’un petit point, on sait que le XV de France a le potentiel pour remporter un jour ce trophée.

Un XV de France pour l’Histoire

Marc Lièvremont aura mis un temps fou à nous sortir un quinze type, mais visiblement au moment d’aborder cette finale que nous espérons historique, l’entraîneur ne doute plus. Il a reconduit la même équipe qui avait battu les Anglais en quart de finale et les Gallois en demie. Qu’importe si aux yeux de tous les experts que compte ce sport la titularisation de Morgan Parra en numéro 10 est complètement folle, déroutante et aberrante, Marc Lièvremont, lui, y voit une logique qui lui semble imparable et cette équipe de France semble s’en être accommodé. C’est bien là l’essentiel. Ces Bleus-là n’auront strictement rien à perdre ce dimanche, ils seront à coup sûr revanchards comme jamais !  Il n’y a qu’à écouter les réponses d’Aurélien Rougerie aux journalistes français pour comprendre que ces Bleus sont des écorchés vifs. Certains prétendent que les All Blacks sont largement meilleurs. Une finale est un match à part. Nous sommes à17 000 kilomètresde la Nouvelle-Zélande et ça sent bon la poudre jusqu’ici.

«La pire équipe du Mondial»

80 minutes et on va bien se marrer, titre le Sunday Herald

A l’image de l’ancien capitaine de l’Afrique du Sud, François Pienaar, qui ne s’est pas privé d’épingler le XV de France, la presse internationale a vilipendé la qualification du XV de France. Joueurs, consultants, journalistes, les Bleus n’ont pas été épargnés par la critique.

«C’est sans doute la demie la plus vilaine de l’Histoire du rugby mondial mais on l’a gagnée.» Les premiers mots de Marc Lièvremont après le succès contre le pays de Galles (9-8) a trouvé de larges échos dans la presse internationale ce dimanche. Outre la qualification pour la finale, c’est le contenu offert par le XV de France qui a provoqué critiques, invectives et moqueries de la part de certains journalistes, joueurs, consultants et bien entendu supporters.

«L’ultime insulte de la France»
Dans son papier, le New Zealand Herald a tapé fort. En double page, on peut lire :«France give final insult» ce qui équivaut à «l’ultime insulte de la France.» Rien que ça. Le journal néo-zélandais est imité par le Herald Sunday qui vilipende les Bleus avec un fameux «80 minutes et on va bien rire». Une accroche en forme de clin d’œil avant la demi-finale contre l’Australie des Blacks et la possible finale contre les Français dimanche prochain. Ce qui donne déjà un aperçu de la confiance de tout un pays dans la quête du titre suprême. Qui plus est contre cette «triste équipe de France».

Le niveau des Français remis en question
Du côté des vaincus, la soupe à la grimace est -logiquement- palpable au lendemain de l’élimination des Gallois. Pour le Walesonline «l’histoire se répète et se termine par de l’injustice», en faisant référence au carton rouge infligé à Sam Warburton, ce qui fut également le cas en 1987, lors de la demi-finale face à la Nouvelle-Zélande avec Huw Richards. «C’est une tragédie, mais nous sommes fiers du pays de Galles», peut-on lire dans les colonnes du site internet. «Les Français étaient faibles et le Poireau a perdu ce match de la pire des façons», résume parfaitement le sentiment qui règne du côté de Cardiff.

«C’est une farce»
Chez les joueurs, comme Mike Phillips, la défaite a du mal à passer. «La France était pauvre et va se faire écraser en finale, annonce le demi de mêlée.Nous avons tenté tellement de choses, alors que les Français n’ont rien de constructif sur le terrain. Tout ce qu’ils cherchaient, c’était récupérer des pénalités.» Même son de cloche du côté de Shaun Edwards. «C’est une farce, souffle l’entraineur gallois chargé de la défense. L’équipe qui méritait de jouer la finale dimanche prochain est sortie de la compétition.» Pour François Pienaar, capitaine de l’Afrique du Sud championne du monde en 1995, la France est «la pire équipe du Mondial».

En conférence de presse, Marc Lièvremont a réagi aux critiques émises sur la présence de ses troupes en finale. «Cela ne m’a pas fait bondir, résume l’ancien troisième ligne. Ca fait un moment que les joueurs rigolent de la presse d’une manière générale. Et c’est aussi ce qui a permis qu’ils se ressoudent, qu’ils se resserrent. On peut leur dire merci.» Avant de préciser avec un sourire non-feint : «peut-être pas quand même».

Source : 

La France martyrisée… mais toujours debout !

Mike Philipps ouvre, mais la défense française reste vigilante

Marc Lièvremont « Nous serons champions du monde ! »

La France est en finale, elle a respecté son abonnement d’une finale tous les 12 ans après celles perdues en 1987 et 1999. Nous aurions dû sauter de joie, la France devrait s’embraser. Mais rien de tout ça. Quelques supporteurs fredonnent timidement « On est en finale ! On est en finale ! » devant les caméras de télévisions. Pas de cortège de voitures klaxonnant, pas de drapeaux tricolores aux fenêtres, on aura beau prétexter que cette compétition se joue le matin et que cela casse l’effet Coupe du Monde, il y a des signes qui ne trompent pas. Bien sûr, Marc Lièvremont fanfaronne devant les médias : « nous sommes en finale et c’est tout ce qui compte » et d’ajouter « Nous serons champions du monde ! ». A vrai dire, nous aimerions tellement qu’il dise vrai. Je vais être honnête de toutes les Coupes du Monde, c’est en cette équipe de France que j’ai eu le moins confiance et le moins de raisons d’y croire. Quand je vois tous ces brillants prédécesseurs qui se sont heurtés à de plus coriaces adversaires lors de leur tentative de la conquête du graal, le sérieux du XV de France de 1995, le géni de 2003, la brillante ligne de ¾ et le redoutable paquet d’avant de 1987, on a du mal à croire que cette équipe puisse remporter cette coupe convoitée depuis 24 ans.

Une victoire plus que laborieuse

Il faut reconnaître que cette victoire face aux Gallois fut laborieuse, que la France ne doit sa victoire qu’aux coups de pieds ratés d’un rien des buteurs gallois malchanceux, à la sévérité de Monsieur Rolland sur un placage qui n’aurait peut être mérité qu’un simple carton jaune. Même si toutes les décisions de l’arbitre ne furent pas à l’avantage des Bleus, loin de là.

Si le petits bleus n’ont pas manqué de courage cette fois-ci, on a tout de même le sentiment que cette équipe perd facilement le fil du jeu et se retrouve vite désemparée. Après le carton rouge du capitaine Warburton, l’équipe de France semblait complètement perdue et ne pas savoir que faire. Jouer ou déjouer ? Tout le contraire de cette magnifique équipe des Dragons qui ne se découragea pas et joua crânement sa chance jusque dans les arrêts de jeu.

A 80 minutes du bonheur suprême

On a pour coutume de dire, un peu bêtement, que l’Equipe de France n’est jamais aussi forte que lorsqu’on ne l’attend pas. Très sincèrement, je ne sais plus quoi penser de cette équipe de France, je me suis encore une fois terriblement ennuyé en les voyant jouer, mais j’étais tellement content de voir que malgré tout ils joueront la finale dimanche, avec une étiquette de challengeurs qui leur va si bien. Nous n’avons plus qu’à leur souhaiter bonne chance. Les joueurs sont à 80 minutes du bonheur suprême. Qu’ils partent sans regret. Une finale, ça se gagne.

Analyse d’une victoire

Pris à la gorge par les Français, les Anglais n’accéderont pas cette fois-ci en demi.

J’avais dit la semaine dernière que, déçu, je ne regarderai pas le quart-de-finale face à l’Angleterre. Finalement à 9h00 du matin je me trouvais volontairement devant mon téléviseur en espérant un retour inespéré du XV de France, je n’ai pas regretté et mon choix et j’ai pris du plaisir devant mon poste. Dans le même ordre d’idée que l’article posté la semaine dernière, je vous propose mon analyse de la victoire française face à l’Angleterre.

1/ Un mental retrouvé.

J’ai écrit la semaine dernière que cette équipe de France a un mental faible, j’assume complètement. Cette première victoire face à une équipe du Super 5 mondial (Angleterre, Australie, Afrique du Sud, France et Nouvelle-Zélande) depuis un an et demi change la donne. Les Bleus commencent à me faire mentir. D’ailleurs, leur victoire tient essentiellement à cette agressivité retrouvée. Il suffisait de lire le visage déterminé du Capitaine Dusautoir dans le couloir du stade menant à la pelouse pour comprendre que les Anglais allaient passer un sale quart d’heure.

Morgan Parra n'a pas souffert de son inexpérience face à Wilkinson

2/ Des leaders qui prennent leurs responsabilités.

Je trouvais incroyable que les plus expérimentés du groupe fussent si discrets. Samedi matin, des joueurs comme Imanol Harinordoquy ou Aurélien Rougerie, qui en sont à leur troisième Coupe du Monde, prirent les devants et montrèrent l’exemple. Comme par magie, la jeune garde, les trouva ses marques, Trinh-Duc joua justement au pied et Maxime Mermoz qui s’était limité à des prises d’intervalles plus spectaculaires qu’efficaces su dégager admirablement son camp et nous rappeler qu’il possède aussi un sacré coup de savate capable d’épauler Morgan Parra dans cet exercice.

3/ Des avant dominants

La grande victoire de ce XV de France a été la domination des avants français sur leurs homologues britanniques. Avec une excellente tenue en mêlée, une bonne prestation en touche, une présence de tous les instants dans les zones de rucks. Sachant que les matchs de phase finale se jouent constamment dans ce secteur voilà qui est de bon augure.

Les Français sont-ils vraiment capables de battre ces Gallois ?

Aux vues des matchs de préparation, de poule et du quart face à l’Angleterre, on peut raisonnablement affirmer que le Pays-de-Galles est un très gros client, capable –pourquoi pas- de remporter le titre (au grand bonheur de ce qui ont parié sur lui), un client bien plus impressionnant que cette Angleterre qui s’est montrée décevante sur ce mondial. Si les Français veulent remporter cette demi-finale il faudra réaliser 80 minutes au niveau de cette première mi-temps contre les Anglais.

Soyons lucides, si les Français ont retrouvé juste à temps leurs vertus guerrières, il n’en demeure pas moins que tous les problèmes n’ont pas  pour autant été réglés. Il faut maintenant qu’elle se concentre sur des lancements de jeu simple. Les leaders évoqués plus hauts, dont certains ont déjà perdu deux demi-finales de Coupe du Monde ont acquis une expérience qui pèsera lourd face à des Gallois talentueux et bien en place, mais qui n’ont pas l’habitude de ce genre de match.

Compte tenu du passé récent du XV de France, il serait impensable de parler de victoire finale. Disons plutôt qu’il reste –quoi qu’il en soit- deux matchs et qu’il s’agit simplement de gagner ces deux matchs. En commençant pas celui contre le Pays-de-Galles.

On ne change pas une équipe qui perd

Marc Lièvremont n'opère qu'à deux changements

Marc Lièvremont a dévoilé la liste des Bleus qui affronteront l’Angleterre, samedi en quart de finale. Deux changements : Mas et Harinordoquy sont titulaires.

On ne change pas une équipe qui perd, ou presque. Malgré la cuisante défaite contre les Tonga (19-14) samedi, l’entraîneur du XV de France Marc Lièvremont n’a procédé qu’à deux changements dans son XV de départ pour le quart de finale contre l’Angleterre, ce samedi à Auckland (09h30 françaises), en titularisant le pilier Nicolas Mas et le troisième ligne Imanol Harinordoquy. Il a donc décidé de maintenir la charnière Yachvili-Parra. Car il l’avait annoncé avant le match contre les Tonga : fini les changements! Mais, cette défaite surprise aurait pu venir chambouler ses plans. Que nenni. Ainsi, l’ouvreur François Trinh-Duc est maintenu sur le banc des remplaçants.

Rougérie et Dussautoir blessés mais titulaires

Nicolas Mas, habituel pilier droit titulaire revient. Après avoir manqué les trois derniers matches, la victoire face au Canada (46-19), les défaites contre la Nouvelle-Zélande (37-17) et contre les îles Tonga en raison d’une déchirure aux ischio-jambiers. Il pousse Ducalcon sur le banc. Autre retour : celui du Basque Imanol Harinordoquy, titulaire lors du premier match du Mondial contre le Japon. Malgré sa blessure (une entorse acromio-claviculaire de l’épaule droite)contractée lors du match contre les Tonguiens, le centre Aurélien Rougerie sera bien titualire pour affronter le XV de la Rose. Il récupère le poste de 3e ligne centre. tenu par Raphaël Lakafia. Enfin le capitaine Thierry Dusautoir lui aussi incertain (contusion à l’épaule gauche) est annoncé titulaire. « En cas de problème pour l’un ou l’autre, on avisera », a expliqué Marc Lièvremont ce mardi matin.

« La finalité est de gagner !« 

Et si la France bat l’Angleterre c’est une demi-finale « abordable » qui l’attend puisque elle serait opposée au vainqueur du duel européen entre l’Irlande et le Pays de Galles qui se jouera samedi à Wellington. C’est le moment où jamais de montrer de la fierté c’est ce qu’a expliqué en substance Marc Lièvremont ce matin : « Face aux Anglais, le jeu sera presque accessoire. le contenu m’importera peu, lance-t-il. Mes joueurs ont désormais les clés du camion. S’ils décident de pratiquer un rugby à zéro passe, de ne faire que des portés et de ne monter que des chandelles, et bien qu’ils le fassent. La finalité est de gagner ! »

Composition du XV de France :

Médard (Stade Toulousain) – Clerc (Stade Toulousain), Rougerie (Clermont), Mermoz (Perpignan), Palisson (Toulon) – (o) Parra (Clermont), (m) Yachvili (Biarritz) – Bonnaire (Clermont), Harinordoquy (Biarritz), Dusautoir (Stade Toulousain, cap.) – Nallet (Racing-Métro), Papé (Stade Français) – Mas (Perpignan), Servat (Stade Toulousain), Poux (Stade Toulousain)
Remplaçants : Szarzewski (Stade Français), Barcella (Biarritz), Pierre (Clermont), Picamoles (Stade Toulousain), Trinh-Duc (Montpellier), Marty (Perpignan), Heymans (Stade Toulousain)

Pour Fabrice Estebanez, suspendu trois semaines par l’International Rugby Board pour plaquage dangereux face aux Tonga, la compétition est terminée. Le 3/4 centre français a confié sa peine sur son compte Twitter : « moral au plus bas… ».

Article original : 

Photos : Espnscrum.com

 

 

Analyse d’une défaite !

Marc Lièvremont est en parti responsable. Jusqu'à quel point ?

Plus question pour moi de sortir des phrases assassines, de crier ma déception. Je n’attends plus rien de cette équipe. A vrai dire, je pense que je ne regarderai pas le match contre l’Angleterre. Bien sûr je souhaiterai toujours le succès de cette équipe, car c’est la nôtre, mais il y a eu au cours de ces deux dernières années trop de désillusions, trop de sévères débâcles, pour pouvoir espérer quoi que ce soit. Je propose plutôt, une analyse de cette défaite. Sans passion, puisque cette dernière est partie. Une analyse à la fois franche et sereine.

1 / Un manque de repères évident.

Le rugby est un sport d’équipe. Une équipe a besoin de repères pour pouvoir fonctionner, les joueurs doivent se connaître pour avancer ensemble. Nous pouvons observer que la quasi-totalité des formations engagées dans cette coupe du monde, qu’elles soient essentiellement composées de joueurs professionnels ou amateurs,  possèdent leurs repères. Toutes sauf le XV de France qui continue de  jouer comme une sélection qui aurait eu trois jours pour se préparer. Pire encore, ces Bleus donnent le sentiment qu’ils n’ont aucune idée du jeu qu’ils doivent pratiquer sur le terrain. Comment alors ne pas tenir l’entraîneur pour premier responsable ? Marc Lièvremont a demandé aux joueurs de prendre leurs responsabilités. Mais lui en changeant systématiquement d’équipe dès la moindre contre-performance a-t-il pris les siennes ?

2 / Une équipe qui n’a pas le mental.

Bien sûr tenir Marc Lièvremont pour responsable de tous les maux du XV de France serait abusif. Le manque de repères précédemment cité a pour conséquence de fragiliser psychologiquement les Bleus. Dans le passé, toutes les équipes de France ont connu de sévères défaites, mais toutes ce sont rebellés. Que Marc Lièvremont ne soit plus reconnu comme une autorité est une chose acceptable, naturelle dans un clan. Mais qui prend la place du chef ? Pourquoi les Rougerie, Harinodoquy, Yachvili, Dusautoir ou Nallet ne prennent-ils pas le relais ? Combien de fois les joueurs tongiens se sont montrés agressifs, multipliant les petits gestes déplacés, se permettant même de faire des provocations indignes du rugby. Les Français, sans doute impressionnés par les gabarits de ces beaux bébés des mers du sud étaient complètement soumis. Ils étaient devenus la chose de leur adversaire et n’ont même pas eu le courage de montrer des gestes d’énervement. On peut même se demander s’il s’agit vraiment d’une équipe de rugby ?

Un manque de vision tactique doublé de comportements lâches, voilà les raisons de l’échec de nos Bleus. Il y a bien sûr un travail en amont à faire, la ligue et la fédération doivent impérativement se poser les bonnes questions et apporter les bonnes réponses. Quand on voit ce qu’arrivent à faire les Gallois avec un réservoir de joueurs limité, on se dit forcément qu’on pourrait s’inspirer de ce qu’ils font. J’ai personnellement proposé des solutions avec notamment le projet Mister Rugby qui demande une réorganisation de notre système de championnat. Il existe bien sûr d’autres idées qui pourraient ramener notre XV de France à sa place, c’est-à-dire sur le devant de la scène.

XV de France, le grand nettoyage

 

La tête des mauvais jours pour Marc Lièvremont...

Chabal, Marconnet, Thion, Jauzion, Rougerie et Poitrenaud: Voici les victimes du grand coup de balai promit par Marc Lièvremont, au lendemain de la débâcle contre l’Italie. Shuster, Papé, Lapandry, Estebanez, Marty et Palisson sont appelés en renfort pour le dernier match du tournoi, samedi soir à Paris, contre le Pays de Galles. A ces derniers de jouer leur carte à fond, en vue du mondial.

Marc Lièvremont avait pourtant annoncé que son groupe du tournoi ne bougerait pas et, hormis en cas de blessure, serait certainement celui qui irait au mondial en Nouvelle-Zélande. Mais voilà, la défaite surprise et historique à Rome, face à la nation la plus faible du tournoi, à considérablement changé la donne. Les progrès de la Squadra Azzura à provoqué une mini-révolution au sein du XV tricolore mais plus encore un divorce évident entre l’entraineur et les joueurs. A la première conférence de presse, Marc Lièvremont se disait dépité, avoir honte de ses joueurs, considérés par ce dernier comme les seuls responsables de ce fiasco.

Un peu facile, dirions-nous, de tout mettre sur le dos des principaux acteurs, mais la vérité sur le terrain fut criante: le jeu à la française, si souvent acclamé sur tous les terrains du monde, vient de perdre son latin…en Italie. Incapable de lancer une attaque, timide dans le contact, le sélectionneur n’a pas mâché ses mots en qualifiant ses joueurs de « lâches » et« sans courage ». Las, il avait même l’idée de laisser « se démerder » l’équipe face aux Gallois. Le mal est palpable, à seulement trois matchs de la coupe du monde, le rugby français est en pleine crise.

C’est donc dans un soucis de « faire un exemple » que Marc Lièvremont a renvoyé dans leurs pénates pas moins de six joueurs, pour la plupart expérimentés: Jérôme Thion, Sylvain Marconnet, Yannick Jauzion, Aurélien Rougerie, Clément Poitrenaud et surtout Sébastien Chabal, considéré pourtant comme la coqueluche du rugby français. Six joueurs ayant pourtant deux Coupes du monde à leur actif. Lièvremont voulait marquer le coup, étrange quand on sait que ce dernier en voulait principalement à « la nouvelle génération », incarnée notamment par Parra, Trinh-Duc, Huget, Médard…alors qu’aucun n’était sorti. Pour les remplacer, Jérôme Shuster, le pilier de Perpignan, auteur de bons tests en novembre mais blessé en début de tournoi. Pascal Papé, auteur d’une belle saison avec le stade français, malgré les mauvais résultats du club. Son association avec Lionel Nallet, anciens partenaires au CS Bourgoin Jallieu, semble être une des principales raisons de sa sélection. Alexandre Lapandry, dont la sélection n’est que justice. Meilleur troisième ligne durant le grand chelem de l’an dernier, il avait été écarté au profit de Sébastien Chabal. Derrière, le retour d’Alexis Palisson, déjà appelé contre l’Angleterre, mettra ses services de finisseur à l’action. Enfin, au centre, deux « trentenaires » en la personne du briviste Fabrice Estebanez et du perpignanais David Marty, tenteront d’amener plus de puissance et de réactivité. Le montpelliérain Julien Thomas, appelé en renfort à la blessure de Dimitri Yachvili, reste dans le groupe.

Privilégier l’expérience contre les Gallois…

Déchus de leur titre de champion d’Europe et désormais hors de porté de remporter le tournoi, les français doivent retrouver de la confiance face au Pays de Galles, qui a tout à gagner, en cas de mauvais pas de l’Angleterre en Irlande. Pas l’idéal donc pour reconstruire, car c’est bien un champ de ruine qu’est le rugby français. Pour ce match à domicile, la France peut compter sur une charnière, Julien Thomas et François Trinh-Duc, jouant dans le même club de Montpellier, ayant des automatismes complémentaires. Elle peut également compter sur trois finisseurs de qualité en la personne de Vincent Clerc, Maxime Médard et Alexis Palisson. Les deux derniers peuvent jouer au poste d’arrière et d’ailier. L’ailier bayonnais Yohann Huget ne devrait pas être titulaire. Au centre, Damien Traille et Fabrice Estebanez sont deux joueurs au jeu au pied intéressant: le premier a un coup de pied de mammouth et le second très stratégique. Le jeu de David Marty est plutôt basé sur le physique, mais le catalan est également un excellent défenseur. Devant, rien de nouveau si ce n’est la première ligne devrait à nouveau compter sur la titularisation du clermontois Thomas Domingo, qui a cruellement manqué contre l’Italie. Le castrais Luc Ducalcon a encore perdu des points contre l’Italie. Il devrait occuper encore le fauteuil de 23ème homme. La deuxième ligne devrait compter sur la complicité de Lionel Nallet et Pascal Papé, ensemble sous le maillot de Bourgoin, mais aussi sous celui de Castres. En troisième ligne, retour certain du basque Imanol Harinordoquy en numéro huit, aux côtés du capitaine Thierry Dusautoir et Julien Bonnaire. A moins que Alexandre Lapandry ne change la donne en étant titularisé en troisième ligne aile et faisant basculer Bonnaire en huit.

Côté remplaçants, la France à une bonne carte à jouer: le pilier catalan Shuster et le talonneur Guirado peuvent former la première ligne complète de Perpignan avec Nicolas Mas. Lièvremont, ancien joueur de Perpignan, aurait-il la tentation de l’aligner dès le début? On sait que Guirado n’est pas au niveau du titulaire Servat, mais ce dernier ayant souffert contre les Italiens, la hiérarchie pourrait changer.  A défaut de jouer pour le tournoi, la France doit avant tout retrouver une unité et un jeu, et retrouver un public qui aura certainement un accueil froid au stade de France, samedi. Mais le xv de France en a t-il les moyens? Ce sera le moment de vérifier en tout cas si le mot « impossible » est toujours pas français!

Le groupe. Avants: Guirado, Shuster, Mas (Perpignan), Dusautoir (cap.), Servat (Toulouse), Pierre, Domingo, Bonnaire, Lapandry (Clermont-Ferrand), Harinordoquy (Biarritz), Ducalcon (Castres), Papé (Stade Français Paris), Nallet (Racing Métro 92). Arrières: Thomas, Trinh-Duc (Montpellier), Palisson, Estebanez (Brive), Clerc, Médard (Toulouse), Marty (Perpignan), Parra (Clermont-Ferrand), Traille (Biarritz), Huget (Bayonne).

xv de départ: 15. Médard (Toulouse) – 14. Clerc (Toulouse), 13. Marty (Perpignan), 12. Traille (Biarritz), 11. Palisson (Brive) – (o)10. Trinh-Duc (Montpellier), (m)9. Parra (Clermont-ferrand) – 7. Bonnaire (Clermont-Ferrand), 8. Harinordoquy (Biarritz), 6. Dusautoir (Toulouse) (cap.) – 5. Nallet (Racing), 4. Pierre (Clermont-Ferrand) – 3. Mas (Perpignan), 2. Servat (Toulouse), 1. Domingo (Clermont-Ferrand).

remplaçants: 16. Guirado (Perpignan), 17. Ducalcon (Castres), 18. Papé (Stade Français), 19. Lapandry (Clermont-Ferrand), 20. Thomas (Montpellier), 21. Estebanez (Brive), 22. Huget (Bayonne).

 

Source : PlaneteCampus.com