Pau fait un pas de plus vers le Top 14

Pau va en finale après sa victoire en demi face à La Rochelle, Un pas de plus vers le Top 14

Invaincue cette saison dans son antre du Hameau, la Section Paloise l’est restée ce samedi en venant à bout deLa Rochelle (16-14) à l’occasion de la première demi-finale d’accession de Pro D2. Les troupes de David Aucagne disputeront à Mont-de-Marsan ou Dax, qui s’affrontent dimanche, le billet pour le Top 14, samedi prochain à Bordeaux.

La Section Paloise a honoré samedi son statut de favorite à l’occasion de la première demi-finale d’accession de Pro D2. Deuxièmes de la saison régulière derrière une formation de Grenobleintouchable et d’ores et déjà promue en Top 14, les Palois ont pris un malin plaisir à garder leur Stade du Hameau inviolé, se hissant en finale d’accession pour entretenir l’espoir de retrouver l’élite de l’ovalie tricolore, six ans après lui avoir dit au revoir. Forte de quatorze victoires et un nul dans son jardin cette saison, la Section s’est donc offert un quinzième succès devant son public dans cet exercice 2011-2012.

Pour ce faire, les hommes entraînés par David Aucagne et Joël Rey ont progressivement imposé leur loi à des Rochelais, faisant montre de patience pour prendre les commandes dans une rencontre équilibrée. Il faut en effet attendre la 35e minute de jeu pour voir le match se débrider, Vainqueur signant le premier voyage en terre promise au terme d’un contre rondement mené par des locaux pourtant réduits à quatorze après le carton jaune reçu par Solofuti pour un plaquage dans les airs sur Soucaze, contraint d’être évacué sur civière (27e), et d’une belle offensive renversée qui profite à l’ailier français passé par Albi (13-6).

Après le repos, Fauqué ramène les Rochelais à quatre longueurs de leurs hôtes (13-9, 43e) avant de devoir quitter l’aire de jeu, la faute à une blessure à un coude (55e). Les affaires des Maritimes semblent alors bien mal engagées, d’autant que Manca, auteur d’un total de onze points, enfonce le clou d’une pénalité en coin (16-9, 56e) et que Laloo, lui, rate la cible (60e). L’ouvreur rochelais remplaçant sera finalement le héros malheureux de cette rencontre, le Palois de naissance ratant la transformation de l’égalisation en fin de partie, après un essai de Ferrou (16-14, 76e), pour laisser la Section rejoindre la première la finale d’accession, où elle défiera un club landais, Mont-de-Marsan et Dax croisant le fer dimanche, samedi prochain à Bordeaux.

Brive : Au bord du gouffre !

Une journée riche en émotion à l’image de ce bouillant derby parisien entre le Racing et le Stade Français. (Crédit photo : Espnscrum.com)

Toulon s’est qualifié pour les barrages d’accession aux demi-finales du Top 14 (du 25 au 27 mai) après un succès 25-22 sur le Stade Toulousain, alors que le Racing qui a dominé le Stade Français (19-13) a un pied dedans. Castres est également qualifié à la faveur d’une victoire 30-19 face à Clermont. Perpignan qui a dominé Lyon 34-22 est assuré de se maintenir. En revanche, Brive aura bien du mal à se remettre de sa défaite contre Bordeaux-Bègles (23-9).

Deux ans après sa défaite en demi-finale face à Clermont, Toulon se retrouve en phase finale. Le club varois est quatrième du classement après sa victoire face à Biarritz vendredi soir (21-16), Montpellier est également assuré de disputer la phase finale, pour la deuxième année consécutive. Castres, large vainqueur de Clermont (30-19), a aussi fait un pas significatif vers les barrages mais devra confirmer sa position samedi prochain face à Bayonne.

Brive a perdu une bataille probablement décisive dans la lutte pour le maintien après sa défaite à domicile face à Bordeaux-Bègles. Le club corrézien se retrouve treizième avec cinq points de retard sur Bayonne qui a battu Agen (31-10), l’équipe de son futur duo d’entraîneurs, formé par Christian Lanta et Christophe Deylaud. Les Corréziens en sont réduits à croire à un miracle, une victoire bonifiée à Clermont lors de la dernière journée, et une défaite « sèche » de Bayonne à Castres. Perpignan, vainqueur (34-22) de Lyon –déjà relégué en Pro D2–, Bordeaux-Bègles, Biarritz et Agen sont désormais assurés de leur présence en Top 14 la saison prochaine. La dernière journée de la phase régulière aura lieu samedi prochain.

Résumé RC Toulon vs. Stade Toulousain

Le derby pour le Racing

Dans un Stade de France rempli seulement aux deux tiers, une déception pour ce premier derby francilien à enjeu depuis trois ans, Paris a bien démarré la rencontre en inscrivant un essai par Arias, décalé par Szarzewski, futur Racingman (0-10, 13e). Un essai qui a réveillé les Ciel et Blanc, habillés dans la tenue de leurs aïeux de 1882. Après deux pénalités de Wisniewski, Descons a concrétisé une nouvelle action dangereuse de ses coéquipiers à 15 contre 14 après le jaune de Contepomi pour fautes répétées (13-10, 37e). Lancées dans un mano a mano (16-13, 62e), les deux équipes multipliaient les maladresses et les mauvais choix. Sans être génial, le Racing conservait son avance (19-13, 71e) face à des Parisiens enfin décidés à jouer dans les dernières minutes. Trop tard, le Racing filait très vraisemblablement vers les play-offs pour la troisième année d’affilée. Mathématiquement, le Stade Français conserve en effet un très mince espoir de se qualifier. Il faudrait en effet une large défaite des Franciliens à Agen et un succès du club parisien avec le bonus offensif à Biarritz pour inverser la tendance.

Résumé Racing vs. Stade Français

ProD2 : Grenoble en Top 14 la saison prochaine !

Grenoble retrouve après une longue absence le Top 14

Grâce à sa victoire sur La Rochelle, le FCG est assuré de remporter la Pro D2…

Le FC Grenoble a assuré sa place en Top 14 pour la saison prochaine grâce à sa victoire bonifiée (35-3), avec quatre essais, contre La Rochelle samedi à domicile au stade des Alpes, pour le compte de la 27e journée de Pro D2. A trois journées de la fin, et quoi que fasse Dax (2e) qui se déplace à Carcassonne à 18h30 pour cette 27e journée, les Isérois sont assurés de terminer premiers de Pro D2, une place qui leur garantit un billet pour l’élite.

Avec 100 points au compteur, Grenoble ne peut plus être rejoint par les Landais qui même avec quatre victoires bonifiées ne pourraient terminer qu’à 99 points. Assuré du titre de champion de Pro D2, décroché l’an dernier par son voisin du Lyon OU, le FC Grenoble va retrouver l’élite du rugby français, après sept ans de purgatoire.

Parti du Top 14 en 2004-2005

Les Grenoblois ont quitté l’élite au terme de la saison 2004-2005, la première disputée en poule unique. Après une première saison disputée en Fédérale 1 pour raisons financières et cinq saisons en Pro D2, soldées par une demi-finale d’accession perdue l’an passé contre Bordeaux-Bègles, le club isérois a survolé cette édition 2011/2012.

Champions de France en 1953, les Grenoblois, sous la houlette de Jacques Fouroux, avaient perdu en finale 1993, dans des conditions controversées, face au Castres Olympique.

Source : 20minutes.fr

Le Top 14 passe de l’orange… au vert !

La Ligue va revoir sa politique mercatique

La Ligue Nationale de Rugby a décidé de revoir complètement sa politique mercatique. Thibaut Chatelard, Directeur Marketing et Commercial de la LNR vient d’exposer les grands axes de cette rénovation. 

En premier lieu, le partenariat de nommage, qui consistait depuis 4 ans à juxtaposer le nom de la société Orange à celui de Top 14 arrive à son terme et ne sera pas reconduit. Toutefois le géant français de la téléphonie restera l’un des partenaires majeurs de la ligue. La principale instance du rugby professionnel a donc décidé de développer une nouvelle identité visuelle pour les championnats de Top 14 et de ProD2 qui sera dévoilée dès la fin du mois d’avril et ayant pour but d’offrir une meilleure exposition aux partenaires qui se limiteront désormais au nombre de 12 (2 partenaires majeurs, 4 officiels et 6 fournisseurs officiels).

La LNR vient de lancer un triple appel d’offre afin de trouver un fournisseur officiel :

Dans le domaine des services informatiques dont les objectifs seraient notamment de fournir les statistiques du championnat ou bien encore de développer une application mobile, le chronométreur officiel aura lui pour mission de mettre à disposition des clubs un matériel très haut de gamme et pourra en contre partie incruster son logo lors des retransmissions télévisées. Finalement, la LNR va innover en étant la première ligue professionnelle à intégrer un groupe de travail animé par le Ministère des Sports sur le thème « Sport et Développement durable » et cherche à ce titre un partenaire officiel dans ce domaine. Il ne s’agit pas d’un simple coup de pub, car la ligue va proposer des actions concrètes (transports en commun pour les supporteurs, etc.) afin que l’empreinte environnementale autour des stades soit la plus faible possible. Cette nouvelle restructuration devrait permettre aux partenaires de la LNR de bénéficier d’une visibilité optimale tout au long de la saison. Ainsi la ligue mettra à disposition des stades vierges de toute publicité lors des demi-finales et finales du Top 14.

Pour terminer, Thibaut Chatelard, fraîchement recruté par la LNR,  a rappelé que le rugby se portait mieux que jamais, qu’il était selon une récente étude le sport le plus générateur de valeurs fortes et que l’intérêt pour le ballon ovale était croissant dans toutes les régions.  Par ailleurs, les affluences du Top 14 ont augmenté de +45% depuis la saison 2005-2006, et que notre championnat bénéficie désormais d’une couverture médiatique exceptionnelle qui lui a permis d’avoir une audience cumulée de plus de 50 millions de téléspectateurs et une diffusion dans 164 pays !

Mister Rugby

Le LOU en Top 14 Orange

Lyon deuxième agglomération de France sera l'année prochaine dans le Top 14

Dix-sept ans après avoir quitté l’élite, le LOU, qui s’est assuré le titre en Pro D2 dimanche à Saint-Etienne, jouera en Top 14 la saison prochaine. La conclusion d’une saison faite de hauts mais aussi de bas.  

Enfin, la délivrance. Après de nombreuses tentatives infructueuses, le LOU, qui s’est assuré le titre de champion de France de Pro D2 à la faveur d’un succès laborieux sur la pelouse de Geoffroy-Guichard contre le voisin stéphanois (14-23) dimanche, disputera le Top 14 la saison prochaine. Le suspense dans la course à la montée aura duré jusqu’à l’ultime journée de la saison régulière du championnat. En deuxième division depuis la saison 2002-2003, les Lyonnais avaient régulièrement flirté ces dernières années avec les honneurs de la montée avant de buter sur les marches précédant les sommets. Il y a un an, ils avait vécu leur échec le plus cruel, s’inclinant en finale d’accession face à La Rochelle (32-26), alors même que rien ne semblait pouvoir leur arriver lorsqu’ils comptaient onze points d’avance au tableau d’affichage après moins d’une demi-heure de jeu (9-20). La cicatrice de cette défaite a été longue à se refermer pour les hommes de Raphaël Saint-André. Difficile de repartir pour une année au purgatoire lorsque l’on a tutoyé de si près l’espoir de respirer à nouveau l’air de la cour des grands.

Après onze journées cette saison, le LOU affichait déjà quatre défaites au compteur, toutes concédées hors de ses bases (Bordeaux-Bègles, Aurillac, Narbonne, Albi), et ne pointait qu’au troisième rang du classement, loin de ses ambitions initiales, avec six points de retard sur le leader albigeois. C’est alors que les partenaires de Romain Loursac, meilleur marqueur de son équipe, se sont remis en ordre de marche pour devenir une impitoyable machine à gagner, décourageant tous leurs adversaires les uns après les autres. Ils ont enchaîné onze matchs sans la moindre défaite (neuf victoires et deux nuls) pour prendre la tête du championnat au soir de la 19eme journée avant de se construire une avance confortable, avec huit unités de plus qu’Albi. Mais deux défaites consécutives (à Auch puis à Colomiers) ont instillé le doute dans les esprits rhodaniens et fait ressortir les vieux démons du passé.

L’enjeu a alors pris le pas sur le jeu et les Lyonnais ont perdu en route la maîtrise qui en avait fait une formation quasi injouable au cœur de l’hiver. La victoire acquise au forceps à Tarbes lors de la 27eme journée (8-15) a été le parfait résumé de leurs difficultés à dominer leur sujet dans le sprint final, tout en démontrant leur folle envie de ne rien lâcher, même dans les moments compliqués. La semaine suivante, la réception d’Oyonnax à Gerland devait être l’occasion de faire un grand pas vers l’accession en Top 14 et de s’offrir une belle communion avec le public. Mais les hommes de Frédéric Charrier sont venus tout gâcher en profitant de la fébrilité des locaux pour les crucifier sur un drop de dernière minute de Jonathan Bousquet (18-19). Grenoble, revenu à seulement trois points, le pire a alors été entrevu avant que le LOU ne sauve la mise lors des deux dernières rencontres, avec une victoire acquise dans la douleur contre Pau (19-9) et le difficile succès de la délivrance à Saint-Etienne. Dix-sept ans après avoir quitté l’élite, Lyon y fera son retour la saison prochaine. Une juste récompense pour un club qui n’en pouvait plus d’attendre. 

 Source : rugby365.fr


Agen donne le coup de grâce à La Rochelle

Sylvère Tian auteur de lultime essai dAgen à La Rochelle envoie définitivement les Maritimes en ProD2

Agen a assuré son maintien dans le Top 14 la saison prochaine, vendredi en ouverture de la 24e journée, grâce à sa victoire (29-19) sur le terrain de La Rochelle désormais condamné à repartir en Pro D2. Une redescente qui pourrait être actée samedi si Brive prend un point au classement au cours de son déplacement à Biarritz. La Rochelle rejoindrait alors Bourgoin, d’ores et déjà relégué.

Le pied de Conrad Barnard (19 points), et un essai en contre de Tian au fin fond des arrêts de jeu, auront eu raison de la vaillance rochelaise, encore en vie pour un point, que Brive a la possibilité de décrocher samedi à Biarritz. Agen, fébrile, notamment sur les renvois et les chandelles, trop indiscipliné au goût de l’arbitre M. Raynal qui l’a sanctionné neuf fois lors du premier round (4 sur 6 pour Goosen), assorti d’un carton jaune à Machenaud (19), a eu du mal à sortir du piège. Malgré cela, les hommes de Lanta et Deylaud se sont retrouvés presque  miraculeusement devant au score à la pause, grâce à un essai en force de Fa’asolo (28e). A l’origine, une chandelle mal jugée par Talès, qui profitait à Badenhorst,  d’abord au pied, puis un peu court à la main pour aller au bout. Regroupement,  pilonnages et finalement le 2e ligne tongien franchissait la ligne locale  (12-13).

Un coup sur la tête pour le Stade, volontaire et jamais inquiété jusque-là, d’autant qu’à la reprise Barnard poursuivait son sans faute au pied (6 sur 6 au  final). Au regard des événements de ces dernières semaines, les maritimes auraient pu se désunir mais trouvèrent dans la pénaltouche le remède à leur manque de réalisme dans le jeu. Sur la première tentative, Soucaze, pour un coude en touche, voyait son  essai refusé à la vidéo (50e), mais cette dernière validait le plongeon de  Faasalele sur la deuxième qui remettait ses couleurs devant (19-16, 54e). Quant à la troisième (72e), elle était récupérée par une défense d’Agen héroïque. Marcel-Deflandre, déjà refroidi par deux nouvelles pénalités de  Barnard autour de l’heure de jeu, pensait s’avouer vaincu. Son Stade se jetait corps et âmes dans la bataille, mettait la pression en enchaînant les mêlées fermées, sept au total pour au final, un contre assassin de Tian, synonyme  de maintien et de soulagement.

« On l’a fait dans la souffrance tout au long de la saison. Ce soir, on a joué avec la peur au ventre, les deux  équipes. C’était terrible. Je veux avant tout rendre hommage à La Rochelle qui a aussi fait un excellent  parcours. On sait que pour les équipes comme nous, ça se joue à un ou deux matches. Je veux rester humble mais beaucoup de joie quand même. », a ainsi déclaré Christian Lanta, l’entraîneur d’Agen.

Lyon, l’avenir du rugby français !

Le Stade Gerland devrait retrouver les perches du rugby de façon définitive d’ici 5 ans

Je vous fait suivre un post paru sur le blogue L’oeil de Benezech sur la probable montée de Lyon dans le Top 14. L’auteur est particulièrement enthousiaste. Son analyse s’approche de la mienne et notamment du manifeste pour une nouvelle organisation du rugby français dont je vous ai fait part récemment : Le rugby a besoin des grandes métropoles pour vivre. Il craint aussi un championnat qui se limiterait au grand sud-ouest.

« Lyon a peut être gagné le match le plus important pour le rugby professionnel français de ces 10 prochaines années. En battant Albi, son poursuivant, et en possédant maintenant 7 points d’avance sur le deuxième, alors qu’il ne reste plus que 4 matchs, Lyon est en train de valider son billet pour le Top14. C’est une excellente nouvelle pour le rugby français.

Le modèle Lyonnais doit porter le rugby français :

En effet, si la géographie de l’ovale française est encore trop limitée à certaines régions et, à l’exception de Toulouse, Montpellier, Clermont et Paris, aux villes moyennes de moins de 50 000 habitants, l’arrivée de la 3ème ville française devrait marquer une nouvelle ère pour le rugby français. Avec un budget qui est annoncé à 15 millions d’euros, un partenaire principal, GL Events, à la capacité financière solide, le modèle Lyonnais pourrait préfigurer ce que sera le futur du rugby français. Finie l’exclusivité des petites villes situées à moins de 100 km de Toulouse, finis les budgets uniquement dépendant du bon vouloir d’un seul homme, place aux équipes installées dans des bassins de population importants garantissant la viabilité économique des clubs.

Le modèle Auxerre doit bien sûr continuer à exister en rugby. Des clubs issus de petites villes ont droit à être présents dans l’élite. De même des anomalies du style Bayonne et Biarritz permettent à la culture rugby d’exister grâce à ses différences. Mais il ne faut pas que le rugby soit uniquement le sport des villes de moins de 20 000 habitants situés à moins de 100 km de Toulouse. Ce serait dangereux pour ce sport. Et puis, n’en déplaise aux grincheux passéistes, Lyon est une place historique du rugby français, ayant déjà été champion de France 2 fois dans les années 30. Alors…

Redessiner la carte de France du rugby professionnel :

Aujourd’hui, le rugby est devenu, en France, un sport majeur et intéresse l’ensemble de la population et plus seulement quelques pauvres villages Gaulois du sud de la Loire. Les passionnés basés en Bretagne, dans l’est ou le nord, ont aussi droit à participer au rugby professionnel autrement que par procuration. Si le rugby ne s’est pas, à ce jour, développé dans des zones autres que celles des places fortes, c’est uniquement dû à l’absence de volonté et de stratégie de la Fédération Française de Rugby. Celle-ci, malgré de grands effets d’annonces, quelques promesses du côté de Lille ou St Nazaire et un périodique match de l’équipe de France en terres Nantaises, n’a jamais vraiment rien fait pour aider à l’émergence de l’ovale au-delà des places habituelles. Résultat, en réduisant l’élite au changement de siècle, le rugby français a aussi diminué sa zone d’influence.

Il est donc grand temps de trouver un meilleur équilibre géographique en laissant des villes comme Lyon, Bordeaux ou Grenoble pour le Top14 et Lille, Nantes, Rennes et Nice pour la ProD2 intégrer l’élite professionnel. C’est de l’intérêt de la LNR de représenter toute la France, à la fois en termes de retombées auprès des partenaires mais aussi de manière à espérer des clubs dont les finances seraient normalement plus saines. Les miracles Bourgoin ou précédemment Colomiers, Béziers et Narbonne ne sont plus viables en Top14 où les budgets doivent dépasser les 10 millions d’euro chaque saison. Ces clubs à l’illustre passé ne peuvent espérer financièrement dépasser le ProD2 alors que, dans le même temps, Lyon peut être au niveau du Top14. L’équipe actuelle se doit d’être renforcée. Xavier Sadourny et d’autres joueurs cadres ne peuvent espérer tenir l’équipe comme ils le faisaient en ProD2. De nouvelles recrues sont attendues et l’équipe doit pouvoir se maintenir en Top14 avant de, dans 2 ou 3 ans, devenir une place forte du rugby, se rapprochant du Top6 et de la qualification Européenne.

Avec 2 clubs à Paris, un club qui représente Toulon et joue souvent à Marseille, un club à Toulouse, un à Montpellier, il ne manque plus que Bordeaux et Grenoble pour aider la LNR à monter d’un cran au niveau des 20 plus grandes villes françaises. Si dans les prochaines années, le ProD2 pouvait aussi accueillir des villes comme Nice, Lille et pourquoi pas St Etienne ou Nantes, le pari d’un rugby professionnel représentatif de l’ensemble du territoire serait alors réussi, permettant vraiment d’assoir ce sport comme le deuxième derrière le football… »

Pro D2 : On y voit plus clair !

Pour la première fois depuis le début de l’histoire de ce blogue je vais m’intéresser à la Pro D2. Injustement, je n’avais jamais pris le temps de me pencher sur cette compétition qui est l’antichambre du Top 14 Orange. A trois journées de la fin, on commence à y voir plus clair. Le match phare du week-end se jouait à Albi entre le Sporting Club Albigeois et le Racing devant un public nombreux (10 000 spectateurs) et bien sûr complètement acquis à la cause tarnaise. Malheureusement pour les supporteurs qui auront bravé la pluie la victoire fut parisienne. Les hommes de Pierre Berbizier ont déjà un pied en Top 14 Orange ce qui devrait rassurer les agents recruteurs du président Jackie Lorenzetti, bien décidé à monter une grosse écurie de Top 14. Derrière Oyonnax a battu une surprenante et jeune équipe bordelaise qui si elle confirme sa fin de saison devrait être l’une des grosses formations de la prochaine saison de Pro D2 et l’une des favorites à la monter en Top 14.  A l’image de sa prestation de l’année dernière, Lyon revient très fort en fin de saison et arrache à l’Atlantique Stade Rochelais une cinquième place synonyme de barrage pour le deuxième billet à destination du Top 14. Le Sporting Union Agenais, Oyonnax et Albi complètent le quarto qui fait la course derrière un Racing qui semble évoluer dans une autre catégorie cette saison. La grande sensation du week-end vient de l’US Bressane-Pays de l’Ain, club qui commença de manière catastrophique son entrée dans la Pro D2, et qui vient d’atomiser la Section Paloise 31 à 12. Le mythique AS Béziers-Hérault, terreur des terrains dans les années 70 se retrouve bon dernier de cette deuxième division. L’avant dernière place normalement synonyme de relégation en Fédérale I, pourrait suffire au maintien cette saison car le FC Auch-Gers est susceptible de descendre chez les amateurs pour des raisons financières. Du coup la bataille entre Biterrois et Bressans s’annonce terrible. Le Racing devrait donc être le deuxième club parisien en Top 14, ce qui nous promet un beau derby de la Capitale (au Stade de France ?) pour les saisons à venir. Derrière Oyonnax, Albi, Agen et Lyon tiennent la corde et sont de sérieux prétendants au Top 14. Personnellement je vois bien Agen ou Albi monter à moins qu’un autre club me fasse mentir…

 

La charge bressane pour le maintien en Pro D2

L’USCABBG est morte vive l’Union Bordeaux-Bègles !

À une treizième place de ProD2 péniblement obtenue, l’entité chargée du rugby professionnel girondins était néanmoins dans le livre des records, en effet de tous les noms à ralonge ridicules qui existent dans le sport professionnel, l’Union Stade Bordelais-Cercle Athlétique Bordeaux-Bègles Gironde, méritait la palme ! 

Voilà qui est réparé depuis hier, 21 mai, le président Laurent Marti a officialisé un nouveau nom, plus sobre celui-ci : l’Union Bordeaux-Bègles. 

Il faut dire que l’Union du Stade Bordelais et du CABBG, c’était un peu le mariage de la carpe et du lapin. Tout opposait ces deux clubs. Le Stade Bordelais (anciennement Sbuc) était l’un des plus anciens clubs de rugby hexagonaux. Un club dans la plus grande tradition britannique à l’image du Stade français ou du Racing-Club de France. Blazer obligatoire. Le CABBG, lui, est le club de la banlieue bordelaise, Bègles, un club de cheminots et d’ouvriers. Politiquement rien était facile, l’élégante Bordeaux et sont maire UMPiste Alain Juppé, de l’autre Noël Mamère, en vert et contre tous ! Vous le voyez rien était gagné d’avance. 

Pourtant cela fait longtemps que beaucoup rêvent d’un grand club dans la capitale girondine. Bordeaux, c’est une aire urbaine de plus d’un million d’habitants, un bassin économique et industriel de première importance, et surtout une culture de l’ovale qui n’a rien à envier à son éternelle rivale Toulouse. N’en doutez-pas ! Le Stade Bordelais UC n’est-il pas le père du rugby dans le Sud-Ouest ? Aujourd’hui, Bordeaux est surtout connu pour son football et son célèbre club des Girondins de Bordeaux. Mais sachez que cela n’a pas toujours été le cas : Le football est arrivé bien plus tard, dans les années 30,  à Bordeaux avec un club d’immigrés espagnols, le Deportivo espagnol de Bordeaux, qui avait fusionné avec le Sporting-Club de la Bastidienne cette fusion n’ayant pas fonctionné il fallait trouver un club résident pour le Parc Lescure, stade construit à l’occasion de la Coupe du Monde de football de 1938 (qui était révolutionnaire pour l’époque puisque c’était le premier stade au monde complètement couvert et sans aucun piliers gênants la visibilité). On fonda alors les Girondins de Bordeaux. Après le titre obtenu par le CABBG en 1991, certains décident de redonner au rugby ses lettres de noblesse dans le port de la lune en relançant le Sbuc qui avait embauché pour l’occasion un jeune entraineur du nom de Bernard Laporte, Vincent Moscato, William Teychouères, les champions. Deux grands clubs dans une même ville, voilà qui n’était pas du goût de la très visionnaire, avant-gardiste et démocratique FFR de l’époque qui metta des batons dans les roues du club. Écoeuré le jeune entraineur bordelais se laissa tenter par les sirènes d’un petit club parisien de troisième division (ex Fédérale 3), au nom du Stade Français.

Aujourd’hui avec une Union qui prend forme, mois après mois, avec un Bernard Magrez de retour aux affaires, un Laurent Marti fédérateur, la bénédiction des anciens comme Olivier Brouzet ou Guy Accocebery  nous avons, enfin, toutes les clés en main pour redonner au rugby la place qui est la sienne à la plus britannique des villes françaises.  

Le Tramway de Bordeaux aux couleurs de l'Union Bordeaux-Bègles