Brive est de retour !

Les Coujous sont de retour dans l’élite ! Brive, un an après sa descente en Pro D2, a réussi son opération remontée en s’imposant avec force et maîtrise devant Pau (30-10),  lors de la finale d’accession dimanche, au Stade Chaban-Delmas de Bordeaux. Le CAB, qui avait terminé la saison régulière à la deuxième place derrière l’intouchable leader Oyonnax, n’a jamais douté face à des Palois qui échouent pour la deuxième année de suite sur le pré girondin.

Le club corrézien, qui a bâti son succès sur une large domination dans les rucks, ont inscrit trois essais, les deux premiers pour ponctuer une entame enlevé avec beaucoup d’intentions, par Ledevedec (14e) puis Caminati (20e, 17-0). La Section, en difficulté face au vent et dominée physiquement, a pourtant eu par deux fois la possibilité d’inverser la donne par Taumoepau mais s’est contenté d’une pénalité de Manca (25e) pour rester dans le match.

Les Béarnais pensaient que la roue allait tourner à la reprise quand après deux mêlées à cinq mètres et plusieurs pilonnages, Moa envoyait Solofuti derrière la ligne (53e). Mais leur indiscipline a finalement été rédhibitoire, Caminati maintenait l’écart au pied (23-10, 56e) dans une partie maîtrisée par les Brivistes, qui finissaient en beauté avec un dernier essai de Luafutu à deux minutes du terme. Les Brivistes pouvaient exulter, ils n’auront passer qu’une saison dans l’antichambre du Top 14. Pour eux, le plus dur commence : essayer la saison prochaine de s’installer durablement dans l’élite et éviter de faire le yoyo…

Grand Stade Rugby : Mo-nu-men-tal !

Des lignes dures, âpres et sévèrement coupées, un tout plein d’audace et de panache ! Le futur monument ressemblera à notre rugby !

Une époustouflante masse cubique ! Voilà à quoi ressemblera le Grand Stade Rugby prévu à l’horizon 2017. En s’orientant vers le gigantesque site de l’hippodrome de Ris-Orangis puis en choisissant une colossale œuvre d’art qui n’a rien à envier aux plus grandes réalisations qui ont contribué au fil des siècles à la renommée mondiale de notre pays, Pierre Camou et Serge Blanco ne manquent ni l’un ni l’autre de panache ! C’est donc le désormais très célèbre cabinet d’architectes Populous (University of Phoenix Stadium, Millenium Stadium, Aviva Stadium, Stade Olympique de Londres ou Eden Park) qui a été désigné.

Avec ses 82 000 places et son toit rétractable, le Grand Stade Rugby sera le plus grand stade couvert du monde devant le Cowboys Stadium aux Etats-Unis et le Millenium Stadium en Grande-Bretagne. Les spectateurs les plus proches seront situés à une douzaine de mètres de la pelouse, les tribunes seront à la verticale pour un vrai effet chaudron ! Un espace important sera accordé aux très nombreuses loges notamment derrière la zone poteaux (à l’image des stades de Phoenix et de Dallas visités par l’équipe de Serge Blanco). L’incroyable pelouse « glissant » de l’extérieur vers l’intérieur les jours des matchs est une autre idée inspirée par le stade de NFL des Cardinals. L’étonnante enceinte accueillera les matches du XV de France et la finale du Top 14 bien sûr, mais aussi près d’une vingtaine d’événements sportifs ou musicaux. Quand on voit les rendus, le Stade de France semble déjà appartenir à un autre siècle.

Reste la partie la plus délicate, le financement de cette merveille architecturale. L’écrin devrait en effet coûter 575 millions d’euros. Le Président de la FFR, Pierre Camou, précise que le business plan autour de cette enveloppe a été validé par un cabinet international. Pour arriver à ses fins, Serge Blanco et Pierre Camou comptent sur le système des « debentures » qui permet à des entreprises où des particuliers de prêter de l’argent à un opérateur en échange du droit d’achat d’une place attribuée pour une période donnée. Ce système encore inconnu en France, utilisé par la RFU pour le financement du nouveau Twickenham, est courant dans les pays anglo-saxons. La FFR table également sur le nommage du stade : ainsi la nouvelle cathédrale du rugby hexagonal devrait porter le nom d’un généreux sponsor.

Personnellement, j’adore le panache du projet, la ligne agressive du monument qui à l’image de notre rugby à la fois âpre et audacieux. Je suis sûr que ce projet ne vous laissera pas indifférent, car qu’on l’aime ou pas, force est de constater qu’il a du caractère !

Que pensez-de la sélection de PSA pour la tournée en Argentine ?

Le Lyonnais Antoine Guillamon va goûter aux joies des Bleus !

Voici la liste des sélectionnés pour la tournée estivale en Argentine sans grande surprise. On note l’arrivée de petits nouveaux : Guillamon, Tolofua, Taofifenua, Dulin ou encore Martial. Le retour de Michalak est également à souligner et risque d’être très commenté. Je retiens surtout que l’on risque de souffrir face à une première ligne argentine toujours très à l’aise dans l’exercice de la mêlée. La troisième ligne me semble aussi un peu tendre et on risque de mesurer pleinement l’apport de Dusautoir et Harinordoquy. Pour le reste cette équipe à franchement fière allure. Je pense notamment à ce nouveau trio offensif version poids lourds : Huget, Buttin et Fall. Du talent, des physiques de déménageurs, une vitesse supersonique et des appuies de feu ! Pas vraiment complémentaire mais terrifiante pour les défenses adverses le peu qu’on leur donne les bons ballons. Il me tarde aussi de voir le comportement de nos deux îliens : Tolofua et Taofifenua, le premier a fait des sorties intéressantes avec Toulouse, le second est devenue une valeur sûre à Perpignan avec son franchissement et jeu debout. Peut-être qu’il sera délicat de gagner ces deux matchs en Argentine, mais je suis certains que cette équipe à un sacré avenir devant elle.

Avants: Attoub (Stade français), Debaty (Clermont), Guillamon (Lyon), Watremez (Biarritz), Tolofua (Toulouse), Szarzewski (Stade français), Samson (Toulon), Maestri (Toulouse), Papé (Stade français), Taofifenua (Perpignan), Lapandry (Clermont), Lauret (Biarritz), Ouedraogo (Montpellier), Picamoles (Toulouse), Lakafia (Biarritz).

Arrières: Machenaud (Agen), Parra (Clermont), Michalak (Sharks), Trinh-Duc (Montpellier), Doumayrou (Montpellier), Fritz (Toulouse), Fofana (Clermont), Mermoz (Perpignan), Fall (Racing), Martial (Castres), Huget (Bayonne), Buttin (Clermont), Dulin (Agen).

Pau fait un pas de plus vers le Top 14

Pau va en finale après sa victoire en demi face à La Rochelle, Un pas de plus vers le Top 14

Invaincue cette saison dans son antre du Hameau, la Section Paloise l’est restée ce samedi en venant à bout deLa Rochelle (16-14) à l’occasion de la première demi-finale d’accession de Pro D2. Les troupes de David Aucagne disputeront à Mont-de-Marsan ou Dax, qui s’affrontent dimanche, le billet pour le Top 14, samedi prochain à Bordeaux.

La Section Paloise a honoré samedi son statut de favorite à l’occasion de la première demi-finale d’accession de Pro D2. Deuxièmes de la saison régulière derrière une formation de Grenobleintouchable et d’ores et déjà promue en Top 14, les Palois ont pris un malin plaisir à garder leur Stade du Hameau inviolé, se hissant en finale d’accession pour entretenir l’espoir de retrouver l’élite de l’ovalie tricolore, six ans après lui avoir dit au revoir. Forte de quatorze victoires et un nul dans son jardin cette saison, la Section s’est donc offert un quinzième succès devant son public dans cet exercice 2011-2012.

Pour ce faire, les hommes entraînés par David Aucagne et Joël Rey ont progressivement imposé leur loi à des Rochelais, faisant montre de patience pour prendre les commandes dans une rencontre équilibrée. Il faut en effet attendre la 35e minute de jeu pour voir le match se débrider, Vainqueur signant le premier voyage en terre promise au terme d’un contre rondement mené par des locaux pourtant réduits à quatorze après le carton jaune reçu par Solofuti pour un plaquage dans les airs sur Soucaze, contraint d’être évacué sur civière (27e), et d’une belle offensive renversée qui profite à l’ailier français passé par Albi (13-6).

Après le repos, Fauqué ramène les Rochelais à quatre longueurs de leurs hôtes (13-9, 43e) avant de devoir quitter l’aire de jeu, la faute à une blessure à un coude (55e). Les affaires des Maritimes semblent alors bien mal engagées, d’autant que Manca, auteur d’un total de onze points, enfonce le clou d’une pénalité en coin (16-9, 56e) et que Laloo, lui, rate la cible (60e). L’ouvreur rochelais remplaçant sera finalement le héros malheureux de cette rencontre, le Palois de naissance ratant la transformation de l’égalisation en fin de partie, après un essai de Ferrou (16-14, 76e), pour laisser la Section rejoindre la première la finale d’accession, où elle défiera un club landais, Mont-de-Marsan et Dax croisant le fer dimanche, samedi prochain à Bordeaux.

On va cruncher !

Dimanche 11 mars, à 16 heures, sous les yeux de Nicolas Sarkozy, François Hollande, David Cameron, le Premier ministre du Royaume-Uni, et 80 000 spectateurs, le XV de France défie son meilleur ennemi, le XV d’Angleterre. On approche de la centième confrontation, avec une France qui joue mal et une Angleterre est en pleine crise identitaire. Cependant, l’affiche n’a rien perdu de son charme. Si vous tombez dessus, voici un abécédaire des anecdotes à caser pour briller en société pendant les 80 minutes.

Bleus

Jusqu’en 1907, les rugbymen français jouaient en blanc avant de passer au bleu car leurs couleurs étaient trop proches de l’équipe d’Angleterre, précise le blog Rugby-Pioneers.

Coq

Pour qualifier l’équipe d’Angleterre, on parle du XV de la Rose car les Anglais ont effectivement une rose sur le maillot. Mais personne ne dit le XV du coq en France. Pourquoi ? Peut-être parce que les maillots des Bleus ont arboré jusqu’en 1911 des anneaux enlacés en lieu et place du roi de la basse-cour…

Courge

D’habitude, on évoque le rayon légumes lors d’un match contre le Pays de Galles, le XV du Poireau. Mais là, c’est Philippe Saint-André, le sélectionneur français, qui a donné dans la métaphore potagère dans l’hebdomadaire Midi Olympique : « Il y a beaucoup de personnes qui ne regardent qu’un seul match de rugby dans l’année, parce que c’est des Français qui se mettent sur la courge avec des Anglais. »

Crunch

Il convient de faire la différence entre UN Crunch, la barre chocolatée, et LE crunch, autre nom du match France-Angleterre. En anglais, « crunch » veut dire « moment crucial » et « le crunch » (en anglais dans le texte) un moment crucial contre les Français. La date d’emploi de ce terme n’est pas précisément définie mais c’est comme un derby puissance 3. Quelque part, n’en déplaise aux Gallois, Italiens, Ecossais et Irlandais, la suprématie européenne est en jeu.

Clichés

Lors de l’affrontement avec l’Angleterre, les phrases commençant par « L’Anglais est… »font florès chaque année.

Ainsi Bernard Laporte, ancien sélectionneur de la France, au Midi Olympique :« L’Anglais est arrogant. Et il fait peur. Quand tu joues l’Ecosse et le Pays de Galles, tu sais que tu peux perdre mais que tu ne risques pas ton intégrité physique. Or, face au XV de la Rose, (…) tu dois te préparer à t’engager presque au-delà de la limite pour pouvoir rivaliser. »

Quelques années plus tôt, Jean Gachassin, ancien rugbyman devenu président de la Fédération française de tennis, au Figaro en 2007 : « Les Anglais sont hypocritesCe sont des donneurs de leçons, des gens qui ont, soi-disant, inventé le rugby. »

Jeu

« Je suis étonné que les Français jouent si bien à un jeu si compliqué », s’est extasié le président de la fédération anglaise en 1893 quand, pour la première fois, une équipe tricolore a défié une équipe anglaise. Un compliment qui s’explique peut-être par le fait que les Français avaient perdu.

Les échanges gardent la même tonalité quelques décennies plus tard. Les Anglais ont exclu les Français du Tournoi des V Nations pendant 16 ans, à partir de 1931. Deux versions cohabitent : pour les Anglais, les joueurs tricolores cachaient des couteaux dans leurs chaussures (en anglais) pour intimider l’adversaire. Mais l’autre explication met en avant l’opposition des dirigeants anglais au professionnalisme, à peine déguisé en France.

« Mission accomplie »

C’est le contenu du télégramme envoyé par le capitaine de l’équipe de France de 1967 après une victoire en terre anglaise. Le destinataire ? Le général de Gaulle.

« No scrum, no win »

C’est LA phrase anglaise que ressortent systématiquement les commentateurs à chaque confrontation. Le « wait and see » du rugby. Littéralement, ça veut dire « pas de mêlée, pas de victoire ». Traditionnellement, le jeu anglais s’appuie sur une grosse domination dans ce secteur, mais ces dernières années, les Français ont eu le dessus. Qui aura l’avantage dimanche ? Wait and see…

« Sorry, good game »

Epitaphe cruelle d’une défaite française par le capitaine de l’équipe d’Angleterre dans les années 80, Will Carling.

Toutefois, n’allez pas croire que tous les joueurs français auront une pensée émue pour Jeanne d’Arc avant le coup d’envoi dimanche. Certains, de leur propre aveu, sont totalement insensibles à cette mythologie, à l’instar de l’ailier Julien Malzieu : « Je m’en fous complètement de tout ce folklore ! »

Le XV de France débute bien son Tournoi face à l’Italie

Aurélien Rougerie associé à Wesley Fofana, la première paire de centre clermontoise de l'histoire du XV de France aura marqué les esprits

L’attente du public français était énorme après cette finale de Coupe du Monde perdue d’un petit point. Le XV de France a montré au monde entier que cette compétition mondiale est à sa portée. Ainsi ces trois derniers moins ont semblé durer une éternité.  Le moins qu’on puisse dire c’est que ces Bleus (vêtus de blanc pour recevoir les Azzuri) n’auront pas déçu. Bien sûr, tout n’aura pas été parfait, la victoire aura mis du temps à se dessiner, mais le réalisme des Bleus sera à mettre au rayon des satisfactions. Il en va de même pour les nouveaux joueurs lancés dans le grand bain par Philippe Saint-André : ces essais se sont avérés concluants. Timide lors de la première demi-heure Wesley Fofana aura su trouver de nombreux intervalles dès que des petits espaces se sont ouverts. Il  vient de nous montrer qu’il a tous les éléments pour réussir au niveau international, maintenant il lui faudra faire le plus dur : confirmer. Sa technique et ses accélérations furent véritablement une pure merveille, ce joueur respire le rugby. Son compère de club, Julien Malzieu, a été nommé « homme du match ». C’est une très grande satisfaction car les ailes furent longtemps le maillon faible sous l’ère Lièvremont. Au-delà du magnifique essai marqué par le Clermontois, retenons également ces nombreuses solicitations dans la ligne d’attaque, essayant d’apporter des solutions. Son entente avec les deux joueurs toulousains que son Maxime Médard et Vincent Clerc est de bonne augure pour l’avenir.  La sélection du « Belge », Debaty aura été moins étincelante ses duels dans la mêlée auront souvent tourné à l’avantage de son adversaire du jour Castrogiovani. Mais il n’est probablement pas le seul fautif. En effet, la déception vient de ce côté-là. Le 5 de devant ne s’est pas montré impérial comme il l’avait été à l’époque du mondial. Face à une référence mondiale, notre mêlée a été sur le reculoir presque toute la partie, notre alignement en touche s’est fait contrer plus d’une fois. A cela, il faut ajouter quelques fautes stupides qui auraient couté très cher face à une équipe d’un autre calibre, comme ces renvois de François Trinh-Duc qui ne font pas 10 mètres. Néanmoins, ne crachons pas dans la soupe. Cette première sortie du XV de France façon Saint-André fut plutôt plaisante. L’équipe s’en tire avec un bon 12/20 et une mention « Assez bien, peut mieux faire ».  Nous avons vraiment le sentiment que ce XV de France est une grosse cylindré, avec des chevaux sous le capot, reste à trouver la bonne carburation. Nous pouvons retenir également la bonne prestation italienne qui, avec un peu plus de réussite, aurait pu faire douter ces Français. Cette équipe n’arrête pas de progresser et elle devrait poser des problèmes aux britanniques. A commencer par cet Italie – Angleterre qui se jouera au Stadio Olimpico de Rome devant 72 000 tifosi et qui devrait valoir son pesant d’or !

Résumé : France vs. Italie 2012

France – Italie: la surprise Attoub parmi les 23

Philippe Saint André répond aux questions des journalistes

Philippe Saint-André a donné la liste des joueurs retenus pour affronter l’Italie en ouverture du Tournoi des 6 Nations le 4 février. Parmi eux, 17 mondialistes. 

Du solide qui a fait ses preuves et quelques produits nouveaux.Philippe Saint-André a donné ce jeudi la première liste des 23 de sa vie de sélectionneur, pour le match d’ouverture du Tournoi des 6 Nations 2012 contre l’Italie, samedi 4 février. Elle compte une surprise: David Attoub (Stade Français), qui n’a pas pris part au stage des 30, organisé à Marcoussis ce mois-ci. Celui-ci ne compte qu’une unique sélection, contre la Roumanie, en 2006.

« J’avais dit, quand on avait fait la liste des trente, qu’il était possible qu’un joueur en dehors de cette liste » soit sélectionné, a rappelé PSA lors de l’annonce. « Luc Ducalcon, depuis l’annonce, n’a joué que 25 minutes avec son club (Castres, NDLR). On a voulu prendre David Attoub, qui depuis le début de la saison est titulaire à droite avec le Stade Français. Le Stade Français fait une bonne saison, sa mêlée est positive et on connaît le point fort des Italiens en mêlée fermée ».

D’autres joueurs non-mondialistes retrouvent l’équipe de France: Vincent Debaty, qui comme Attoub n’a connu qu’une sélection en 2006 contre la Roumanie, Lionel Beauxis et Julien Malzieu. Seuls le centre Wesley Fofana et le 2e ligne Yoann Maestri n’ont encore jamais porté le maillot du XV de France. En comptant Luc Ducalcon, ils sont sept en tout à quitter Marcoussis, puisque Julien Pierre, Yannick Nyanga, Yann David, Alexis Palisson et Clément Poitrenaud n’ont pas non plus été retenus.

Comme attendu, on retrouve la colonne vertébrale des finalistes de la dernière coupe du monde en Nouvelle-Zélande. Dusautoir reste capitaine et la 1ère ligne garde ses grognards (Mas, Servat, Poux, Szarzewski), tout comme la 3e (Bonnaire, Dusautoir, Harinordoquy et Picamoles) et la 2e (Papé et Nallet, qui a profité du forfait de Millo-Chluski). Parmi les arrières, ils sont sept sur dix à avoir voyagé aux antipodes (Parra, Yachvili, Trinh-Duc, Rougerie, Mermoz, Clerc et Médard).

La liste des 23 joueurs retenus:

Avants (13): Vincent Debaty (Clermont), Nicolas Mas (Perpignan), Jean-Baptiste Poux (Toulouse), David Attoub (Stade Français), William Servat (Toulouse), Dimitri Szarzewski (Stade Français), Pascal Papé (Stade Français), Yoann Maestri (Toulouse), Lionel Nallet (Racing), Julien Bonnaire (Clermont), Thierry Dusautoir (Toulouse, capitaine), Louis Picamoles (Toulouse), Imanol Harinordoquy (Biarritz).

Arrières (10): Morgan Parra (Clermont), Dimitri Yachvili (Biarritz), François Trinh-Duc (Montpellier), Lionel Beauxis (Toulouse), Aurélien Rougerie (Clermont), Wesley Fofana (Clermont), Maxime Mermoz (Perpignan), Vincent Clerc (Toulouse), Julien Malzieu (Clermont), Maxime Médard (Toulouse).

Source : L’Express.fr

Le Haka du XV du Pacifique

Avec un peu de retard certes, je vous présente la vidéo du Haka du XV du Pacifique, une équipe de rugby interarmées regroupant des joueurs de Polynésie, de Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna. Le chant du début s’appelle le Tamarii volontaire, il s’agit du chant du RIMAP-P (Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique-Polynésie) qui s’illustra vaillamment lors des deux premières guerres mondiales, notamment au cours des combats de Bir Hakeim en 1942 puis au cours des campagnes d’Italie et de France.

A ceux qui oublient…

Ce blogue ne traite pas de politique, néanmoins ce post est ma réponse à :

A ceux qui oublient que la France est un pays ayant une vieille tradition militaire et qui voudraient envoyer aux oubliettes notre défilés du 14 juillet.

A ceux qui oublient que la France puise sa richesse dans sa diversité.

Tamarii volontaire : 

Matou teie Tamarii volontaire
O ta oe i titau mai nei
Te farii nei matou i te ture
No to tatau hau metua
Teie mai nei to mau Tamarii
O ta oe i titau mai nei
Tei nia roa tona tauraa
Te vahi o te pohe

Traduction du tahitien :

Nous sommes les enfants volontaires
A qui tu as fait appel
Nous acceptons la loi
Celle de la Mère Patrie
Nous sommes les enfants volontaires
A qui tu as fait appel
Où se trouve sa renommée
C’est le champ de la mort

Albert Ferrasse : c’était le rugby d’ici

Albert Ferrasse un monument du rugby français et mondial

Albert Ferrasse est décédé, jeudi soir, chez lui, à Agen. Joueur, arbitre, dirigeant emblématique du Sporting union agenais, grand patron de la Fédération française de rugby pendant 23 ans, une aura internationale, Albert Ferrasse a toujours imposé sa forte personnalité tout en cultivant un certain art de vivre.

Cigare, whisky, coupé Mercedes, pardessus et partie de chasse. Albert Ferrasse aimait la vie et ses plaisirs, surtout ceux de la table. Il en sera désormais privé. Albert Ferrasse est décédé, jeudi soir, à son domicile agenais. Le 12 août prochain, il aurait fêté ses 94 ans. Né à Tonneins en 1917, Albert Ferrasse a d’abord été un fou de tennis de table. Champion de France Ufolep, il veut absolument participer, en juillet 1936, aux Olympiades populaires à Barcelone. À Figueras, il s’embarque dans une fourgonnette avec des Républicains espagnols. À son arrivée à Barcelone, la guerre éclate. Olympiades annulées. Le jeune Ferrasse est rapatrié à Marmande où, sur le tard, il débute le rugby, à l’aile.

En 1941, Albert Ferrasse, 1,80 m, 90 kg, intègre le SUA. Il est champion de France en 1945. Seconde ligne de devoir, il est surnommé « Bébert la godasse ». Bien des années plus tard, Albert Ferrasse luttera contre le jeu dur en prônant la radiation des coupables de coup de pied à joueur au sol. Blessé à un genou en 1951, il entame une carrière d’arbitre. Elle est couronnée, en 1959, par la direction de la finale Racing-Mont-de-Marsan. À la trompette dans sa jeunesse ou au sifflet, Albert Ferrasse a toujours eu du souffle. Il en a eu besoin.

Président du SUA (1963), du comité du Périgord-Agenais (1966-1968), de la Fédération Française de rugby (1968-1991), de l’International Rugby Board (1980 et 1987) et de la Fédération internationale de rugby amateur (1989), Albert Ferrasse a régné en maître absolu sur toutes les instances de l’Ovalie. En résistant aux Anglais et en tenant tête à l’Hémisphère Sud, il a positionné la France dans le concert du rugby international. Il a marqué l’histoire en bataillant ferme contre l’Apartheid. Pour l’anecdote, la fameuse tournée de 1971 en Afrique du Sud s’est décidée dans une cuisine de Saint-Hilaire-de-Lusignan, petit village de l’Agenais, celle du ministre des Affaires étrangères Jean François-Poncet.

Dans un milieu où le combat est roi, Albert Ferrasse a été le patron, le big boss. Il pouvait lancer la carrière internationale d’un joueur ou la briser. Un simple coup de téléphone suffisait. Sa brouille avec son fils spirituel, Jacques Fouroux, fut célèbre. En 1999, à l’occasion d’un match Auch-Agen au Moulias, les deux personnages sont photographiés, assis l’un à côté de l’autre en tribune officielle.

À Agen, il se fâchera aussi avec Guy Basquet. Les deux hommes, accompagnés par Charles Calbet, ont fait la pluie et le beau temps au SUA. Au bar « Le Fair-Play », en début d’après-midi, ils avaient l’habitude de jouer à la belote. Et de parler du Sporting. Une tribune d’Armandie porte aujourd’hui le nom d’Albert Ferrasse.

En 1990, il a aussi donné son nom à une fondation, celle des grands blessés du rugby. Ils ont été les enfants qu’il n’a pas eus. Début décembre 2004, le 2, Albert Ferrasse avait échappé à la mort. Un virage manqué et sa Mercedes plonge dans l’eau froide du canal. Rachid Mehzoum le repêche. Le 27 mai dernier, Albert Ferrasse avait été hospitalisé, son ami Pierrot Lacroix lui avait apporté des cerises pour lui remonter le moral. Jeudi soir, par contre, ce ne fut pas une fausse alerte.

Ses obsèques auront lieu le mardi 2 août, à 15 h 30, à la cathédrale Saint-Caprais d’Agen.

Le fondateur de la Coupe du Monde

Homme du terroir s’il en est, Albert Ferrasse était aussi un mondialiste avant l’heure. C’est bien lui qui a fait entrer la France à l’International Board avant de prendre la présidence de cette instance suprême du rugby en 1979. La Coupe du Monde ? Son idée, comme il l’avait raconté à l’époque à la Dépêche du Midi: «C’est vrai, c’est moi qui l’ai faite. Pas tout seul. Il y avait à mes côtés Danie Craven (1), mon ami Danie Craven. J’ai froissé beaucoup de monde y compris les Anglais. Je me souviens avoir été convoqué au Château par Jean François-Poncet(2) qui prétendait m’interdire de faire venir les Sud-Africains pour qu’ils jouent en France. C’était en plein apartheid. Et bien je lui ai répondu: «Pas de problèmes, c’est nous qui irons». Et on y est allé. J’ai emmené un joueur noir avec nous, Roger Bourgarel. Je me souviens, il a marqué un essai et les noirs ont envahi le terrain tellement ils étaient contents. On est allé jouer à Soweto, en plein pays d’apartheid. C’est comme ça que s’est lancée la Coupe du Monde, par ce voyage en Afrique du Sud. Les Anglais, bien sûr, ils préféraient rester entre eux, dans leur petit cocon, pour jouer contre le Pays de Galles ou l’Ecosse. Et bien on ne s’est pas laissé faire. Les Anglais, je leur ai toujours dit: «je vous admire, mais je ne vous aime pas…»

C’est donc en 1987 qu’eut lieu la première Coupe du monde, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Et c’est Albert Ferrasse qui remit le trophée William Webb Ellis à David Kirk, capitaine de l’équipe des All Blacks qui battit la France en finale (29-9) à l’Eden Park d’Auckland. Un vrai déchirement pour le président de l’IRB qui ne put remettre que le trophée du vaincu à l’Agenais Daniel Dubroca, capitaine de l’équipe de France.

La Coupe du Monde est devenue aujourd’hui un événement incontournable et indispensable à la notoriété du rugby. Elle fêtera l’automne prochain sa septième édition.

(1) Président de la fédération sud-africaine.

(2) Ministre des affaires Etrangères

Article original

Le chouchou, c’est Chabal !

Sébastien Chabal, sportif préféré des Français !

Dans un sondage TNS-Sofres-Logica, effectué pour L’Equipe Magazineauprès de 1060 personnes -représentatives de l’ensemble de la population âgée de 15 ans et plus-, qui ont été amenées à choisir parmi une liste de 50 noms, Sébastien Chabal a été élu sportif préféré des Français. Le rugbyman du Racing-Metro 92 a devancé le sextuple champion du monde des rallyes, Sébastien Loeb, premier l’an dernier. Thierry Henry complète le podium.

« Un vrai lien avec notre public »

Lui-même avait un peu de mal à y croire. «C’est un peu bizarre parce que j’essaie simplement de faire mon métier au mieux, a réagi le vainqueur lors de l’annonce du résultat. Cela montre que ce n’est pas juste de l’image, que ce que je fais sur le terrain est apprécié.» En gagnant trois places par rapport à l’an passé, Sébastien Chabal est devenu la référence française en matière de sport, devant les footballeurs, qui pratiquent pourtant le sport le plus populaire dans l’Hexagone. Une donnée qui n’a pas échappé au principal intéressé. Mais celui-ci a son explication.«Nous, nous avons la chance d’avoir un vrai lien avec notre public, a-t-il estimé. (Dans le football) Il y a des problèmes autour des matches, les joueurs sont inaccessibles.»

Mais au-delà de cette rivalité entre les différentes disciplines, c’est surtout la personnalité d’un homme qui a été récompensée. Pour son entraîneur au RM92, Pierre Berbizier,«il s’agit d’une reconnaissance du rugby français dans son ensemble»,mais aussi celle d’un «joueur atypique». «Il est en phase, visiblement, avec ce qu’attendent les gens d’un sportif, a commenté samedi le coach dansL’Equipe. Ou d’un homme tout simplement.» «Depuis que cette notoriété m’est tombée dessus, un peu avant le Mondial 2007, il n’y a jamais eu de jalousie, a témoigné Chabal. Et c’est parce que l’on a ces valeurs. Tout le monde est content de ce qui m’arrive. Je reste celui que j’étais avant. Malgré cette notoriété, je n’ai pas changé d’un pouce.» Les Français l’ont remarqué. Ils ont aimé.

Le classement :

1. Sébastien Chabal avec 35,9% des suffrages
2. Sébastien Loeb, 34.5%
3. Thierry Henry, 33.2%
4. Jeannie Longo, 27.8%
5. Tony Parker, 25.7%
6. Alain Bernard, 24.5%
7. Olivier de Kersauson, 24.1%
8. Franck Ribéry, 24%
9. Gaël Monfils, 22.3%
10. Yoann Gourcuff, 20.5%

Source : lequipe.fr