Clermont privé de finale

Le Leinster se qualifie pour la première finale 100% irlandaise de l'histoire.

Un essai de Fofana refusé avec justesse à deux minutes du terme du match, voilà à quoi a tenu la demi-finale de Coupe d’Europe entre Clermont et le Leinster. Et malheureusement, les Auvergnats ne disputeront pas la première finale de leur histoire en H Cup, battus (19-15) par le Leinster, tenant du titre. Les Irlandais s’offrent, eux, la première finale 100% irlandaise de l’histoire puisqu’ils affronteront l’Ulster.

Perdre deux joueurs majeurs dans la première demi-heure de jeu, c’est dur. Surtout en demi-finale de Coupe d’Europe, face au tenant du titre, dans un match qui se présente comme une finale avant l’heure. C’est pourtant avec ce handicap que Clermont a entamé la première demi-finale de H Cup de son histoire face au Leinster. Perdre coup sur coup Julien Malzieu (13e) puis Lee Byrne (23e), c’est être privé de deux contre-attaquants de premier ordre, solides sur les ballons aériens qui plus est. A Bordeaux, les Clermontois n’avaient pas le choix, tout comme le fait de subir l’arbitrage étonnant de l’Anglais Wayne Barnes, qui les a pénalisés à tours de bras en 1ère période. Mais le mythique arbitre de France-Nouvelle-Zélande de Coupe du monde 2007 se contentait juste d’avertissements verbaux lorsque Cullen se rendait coupable d’un coup de poing très visible et vu par l’arbitre de touche en 1ère période, ou que Gordon D’Arcy se rendait coupable d’une faute d’anti-jeu flagrante en 2e, alors que le carton jaune s’imposait.

Pour revenir au jeu, deux des équipes les plus joueuses d’Europe ont présenté une belle copie au stade Chaban-Delmas, arbitrée par les deux buteurs de haut niveau, Brock James d’un côté, Jonathan Sexton de l’autre. L’ouvreur australien de l’ASM offrait un net avantage juste avant la pause en passant une 4e pénalité (12-6). Mais au retour des vestiaires, les hommes de Vern Cotter étaient cueillis à froid. Kearney transperçait la défense aux 40m avant de servir Healy qui n’avait plus qu’à s’affaler dans l’en-but pour le premier essai du match (44e, 13-12). Ce début de 2e période était le tournant du match, car après une pénalité ratée par James, le même Kearney prenait sa chance des 40m pour placer son drop entre les perches, et assommer un peu plus l’équipe française (47e, 16-12).

Fofana aplatit mais ne contrôle pas

Contrairement à la 1ère période, les Irlandais étaient cette fois beaucoup plus pénalisés que leurs adversaires. James ramenait les siens avec une nouvelle pénalité des 40m (53e, 16-15), mais la tendance s’inversait ensuite, permettant à Sexton de lui répondre après un beau mouvement arrêté illicitement à 5m de la ligne (63e, 19-15). Sous pression et dans l’obligation de combler ce retard, Clermont accumulait les temps de jeu, mais ne parvenait pas à déstabiliser les Irlandais, bien en place défensivement et qui n’avaient qu’à les attendre. Les approximations de passe, les mauvaix choix, les maladresses, tout y passait pour empêcher l’ASM d’inscrire l’essai victorieux. Expert dans la maîtrise du jeu, dans le jeu au près comme dans les espaces, le Leinster faisait admirer sa capacité à gérer la fin de match, comme le champion d’Europe en titre qu’il est. Et qu’il pourrait bien rester, puisqu’il affrontera en finale son voisin de l’Ulster, pour la première finale 100% irlandaise de l’histoire de la H Cup.

Avec courage, avec envie, les Auvergnats ont tenté d’arracher cette finale dans les dernières minutes, venant pilonner la ligne irlandaise, Fofana passant même derrière mais il ne parvenait pas à conserver le contrôle du ballon en aplatissant, ce que confirmait la vidéo (78e). Après avoir été le héros du XV de France dans le Tournoi des VI Nations, en marquant à chaque match, le centre international ne rééditait pas sa performance sous le maillot blanc. Et malgré de nouveaux temps de jeu à quelques centimètres de la ligne, les « Jaunards » finissaient frustrés, avec une dernière pénalité sifflée contre eux pour réduire à néant leurs derniers petits espoirs. Une finale, cela se joue à pas grand-chose, une demie aussi, et les Clermontois l’ont amèrement constaté en Gironde.

Le Leinster est en finale, pas Clermont. Et le Leinster pourrait devenir, pour la troisième fois, champion d’Europe après ses titres en 2009 et 2011. Pour les retrouvailles entre Vern Cotter et John Schmidt, son ancien adjoint en Auvergne, c’est l’ancien « élève » qui a pris le dessus.

Source : France télévision Photo Espnscrum.com

Aviva Premiership : L’autre championnat !

Match au sommet du championnat anglais entre les Saracens et les Harlequins à Wembley devant plus de 83 000 spectateurs !

Le rugby est en train de prendre une nouvelle dimension. La semaine dernière le Stade Français a rempli la MMARena dans une région où le rugby professionnel n’avait encore jamais mis les pieds. Ce week-end pour le clasico, les Franciliens avaient vu les choses en grand en recevant le Stade Toulousain, comme à son accoutumé,  au Stade de France. Mais ce succès populaire du rugby des clubs ne se limite plus au seul championnat français. Les Anglais ont depuis deux ans pris le relais en organisant des matchs à Twickenham ou à Wembley. Nos voisins d’outre-manche viennent de battre le record du monde pour un match de clubs : Le derby londonien entre Saracens et Harlequins s’est joué devant plus de 83 000 spectateurs dans le très mythique stade de Wembley. Ce record, qui fut pendant longtemps détenu par le Stade français pionnier de la délocalisation, ne pourra plus être battu sur le sol français car l’Hexagone ne dispose pas de stade aussi grand que celui de Wembley. Peu importe,  avec son record du nombre de matchs délocalisés le Top 14 Orange n’est pas à la traîne par rapport au championnat anglais, et puis, c’est le rugby d’une manière générale qui est le grand gagnant. Le match entre les deux clubs londoniens a vu la victoire des Quins sur leurs rivaux des Saracens qui recevaient. Il s’agissait d’un match au sommet puisque les deux clubs occupent respectivement la première et deuxième place de cette Aviva Premiership. Les petits promus d’Exeter continuent de surprendre leur monde : Ils ont battu les London Irish 18 à 11 et sont 5ème, ce qui leur donne le droit de rêver de disputer l’année prochaine la grande Coupe d’Europe. Finalement le choc qui voyait s’opposer deux anciens champions d’Europe, Northampton et Bath, aura vu la victoire des Saints (Northampton) sur leurs rivaux du jour.

Mister Rugby

le XV de France émousse l’Ecosse

Bien servi par Julien Malzieu, Maxime Médard file inscrire un essai rageur

Le XV de France, parfois bousculé mais sauvé par son réalisme, a battu l’Ecosse 23 à 17 (mi-temps: 10-10) lors de la 3e journée du Tournoi des six nations, dimanche au Murrayfield Stadium d’Édimbourg.

Le XV de France s’est imposé face aux Ecossais (23-17) mais il a eu droit à un « décrassage » costaud. Dans un Murrayfield plein comme un oeuf, les Bleus ont mis un peu de temps à prendre la mesure de cette équipe que l’on dit fantasque mais peu efficace. Rouillés collectivement après vingt-deux jours sans match, les hommes de Saint-André ont rapidement encaissé le premier essai écossais signé Stuart Hogg (19 ans), le petit prodige du XV du Chardon (8e, 7-0).

Largement déboussolés par une équipe qui n’hésite jamais à relancer, les Français se sont vus menés 10 à 0 après une pénalité de Laidlaw avant même que la première demi-heure du match ne soit révolue. Sans complexe, les Scots ravivent le spectre de 2006, date de la dernière et seule victoire face aux Bleus après treize matches, d’autant plus qu’ils jouent en blanc… comme en 2006.

Il a fallu toute l’expérience des Tricolores pour résister au rythme effrénée imprimée par la bande à Andy Robinson. La lumière est venue par Wesley Fofana, qui étrennait sa deuxième cape, bien servi par Clerc après un gros travail de François Trinh-Duc (27e).

Mais il aurait fallu une démonstration de force plus évidente pour calmer ces Chardons ardents. Sur les 40 mètres français, John Barclay amène un surnombre parfaitement négocié par De Luca. Finalement, Jones aplatit et redonne l’avantage aux siens (56e, 17-13).

Au cours de ce chassé-croisé, Maxime Médard a retrouvé un peu de son tranchant pour marquer le deuxième et dernier essai tricolore, bien aidé par un Julien Malzieu toujours aussi puissant (69e, 17-20). Lionel Beauxis, entré à la place de Médard touché au genou, claque un drop dans un fauteuil. Mais ce coup de tatane ne suffit pas à mettre les Bleus hors de portée de la furia écossaise. Reste que cet écart ne sera jamais comblé par des Ecossais émoussés qui se retrouvent condamné à une troisième défaite en autant de matches dans le Tournoi 2012.

Ils viennent échouer à six points des Français, enregistrant la défaite la plus étriquée face au XV de France depuis que le Tournoi se joue à VI (2000). Les Français, eux, décolleront lundi à 10 heures d’Edimbourg, le coeur léger, bien décidés à attaquer une semaine de travail consistante avant de recevoir l’Irlande. Toujours invaincus dans la compétition (comme les joueurs du Trèfle), ils devront faire face, dimanche prochain, à une opposition d’un tout autre calibre.

l’Angleterre défaite par le pays de Galles

Scott Williams file à l'essai dans les derniers instants du match et le Pays-de-Galles remporte la triple couronne

Les joueurs gallois ont créé la surprise en s’imposant à Twickenham 19 à 12.

Le pays de Galles a affirmé ses ambitions de victoire dans le Tournoi des six nations en s’imposant (19-12) chez un de ses concurrents, l’Angleterre, samedi lors de la troisième journée qui a également vu l’Irlande lancer sa campagne en battant l’Italie (42-10). Autre prétendant à la victoire finale, le XV de France tentera de décrocher son deuxième succès dans la compétition dimanche en Écosse (16 heures), deux semaines après le report de son match de la deuxième journée face à l’Irlande.

Quatre mois après sa quatrième place à la Coupe du monde, la jeune génération galloise a frappé fort en s’imposant à Twickenham face au XV de la Rose, dans la foulée de ses victoires en Irlande (23-21) et contre l’Écosse (27-13). Ce succès écarte de la route du XV du Poireau un concurrent direct, également vainqueur lors des deux premiers matches. Menée 6-12 après 46 minutes de jeu, les Gallois sont patiemment revenus au score avec des pénalités de Leigh Halfpenny (54, 72) avant un essai de contre-attaque du remplaçant Scott Williams à quatre minutes de la fin. Une ultime tentative de l’Anglais David Strettle a été refusée à la vidéo par l’arbitre Steve Walsh.

Premier titre pour le capitaine Sam Warburton

Les « Diables Rouges » ne s’étaient plus imposés à Twickenham depuis 2008… année de leur dixième et dernier grand chelem. Coiffés de la « Triple Couronne » grâce à leur trois victoires contre leurs voisins anglo-saxons, ils devront désormais s’ouvrir contre l’Italie (le 10 mars) les portes d’une possible « finale » dans leur Millennium Stadium face au XV de France, lors de la dernière journée. Après trois semaines sans jouer en raison du report de son match au Stade de France, l’Irlande s’est, elle, lancée de plain-pied dans la compétition en signant sa première victoire face à l’Italie.

Au terme de 40 premières minutes laborieuses, les joueurs du XV du Trèfle ont pris l’ascendant en deuxième période grâce à leur buteur Jonathan Sexton (17 points à 7 sur 8) et l’ailier Tommy Bowe, auteur d’un doublé, avant de corser l’addition en fin de match face à des Italiens usés et une nouvelle fois en manque d’efficacité. Lors de cette rencontre, Ronan O’Gara (34 ans) est devenu le joueur le plus capé du rugby irlandais avec 118 sélections. Les Irlandais enchaîneront trois rencontres lors des trois prochaines semaines : en France le 4 mars, contre l’Écosse le 10 mars et en Angleterre le 17 mars.

De fringants irlandais

Après deux bons matchs face à la France puis l'Angleterre, les Italiens n'auront cette fois pas fait le poids face aux Irlandais de D'Arcy

Battu d’entrée à Dublin par les Gallois, le XV du Trèfle avait l’occasion de se rassurer à domicile face à l’Italie, à une semaine du match contre la France. C’est chose faite avec une victoire nette et cinq essais marqués (42-10).

Les années se suivent et se ressemblent pour la Squadra Azzura. Les hommes de Jacques Brunel, qui sont passés tout proches d’une victoire historique contre l’Angleterre il y a deux semaines à Rome, joueront encore la cuillère de bois cette année. Une victoire à l’Aviva Stadium leur aurait sans doute permis d’éviter cette distinction peu honorifique. Pas évident contre des Irlandais qu’ils n’ont jamais battu, et qui devaient se relancer après une défaite inaugurale contre le pays de Galles il y a trois semaines à Dublin.

Agressifs en début de partie, les Italiens récupéraient les premières pénalités du match, et après un premier échec (3e), Botes ouvrait le score à la 8ème minute. Fidèles à leur style de jeu hérité de celui de la province du Leinster, les Irlandais ne paniquaient pas pour autant et tentaient d’imposer du rythme en enchaînant les séquences au près et au large. Après une première pénalité de Sexton (12e) c’est Keith Earls qui allait concrétiser la domination irlandaise en s’infiltrant entre deux joueurs (10-3, 18e). Valeureux comme à leur habitude, les Italiens réagissaient tout de suite et allaient monopoliser le ballon pendant un bon quart d’heure. Mais comme à leur habitude, ils manquaient de réalisme : la charnière ne faisait pas toujours les bons choix et les trois quarts peinaient à combiner efficacement. Titularisé à l’ouverture à la place de Burton pour son profil plus joueur, Botes se montrait également maladroit face aux perches (au total, 3 pénalités et un drop ratés). Malgré cela, leurs bonnes intentions finissaient tout de même finir par payer : suite à un ballon volé en touche par Zanni, le capitaine Parisse réussissait enfin à franchir l’en-but (10-10, 37e). Mais les Irlandais, réalistes, n’auront même pas le temps de douter : dans la foulée, ils remettaient la main sur le ballon et Tommy Bowe inscrivait un essai sur l’aile juste avant la mi-temps (17-10).

Sexton fait taire les critiques
Le refrain de la seconde mi-temps est connu pour une Squadra Azzura stérile, qui va s’épuiser et finir par exploser autour de l’heure de jeu. Suite à une belle passe sautée de Jonathan Sexton (en forme à l’ouverture après sa prestation critiquée contre les Gallois, et auteur d’un 7/8 au pied) Tommy Bowe inscrivait son second essai de la partie (30-10, 61e). Le rythme du match tombait alors avec de nombreuses fautes des deux côtés. Les Irlandais n’avaient plus qu’à faire parler la puissance de leur banc pour conclure l’affaire : le pilier Tom Court inscrivait le 4ème essai du Trèfle (37-10, 76e). Enfin sur une pénalité jouée vite, Andrew Trimble s’offrait une course solitaire pour porter le score à 42 -10. Sans impressionner, les Irlandais se sont donc montrés efficaces, un peu à l’image de la performance des Bleus contre cette même Squadra Azzura il y a trois semaines. On peut donc s’attendre à un match équilibré et un vrai test pour le XV de France dimanche prochain…

Le coup de show des Gallois

A l'image de Rory Lamont les Ecossais n'auront démérité dans ce match mais se sont souvent heurtés à la défense galloise

Malgré une première période en demi-teinte, le pays de Galles a facilement écarté l’Ecosse sur sa pelouse de Cardiff (27-13) au terme d’un joli spectacle. Les hommes de Warren Gatland prennent seuls la tête du classement des VI Nations.

Ne vous y trompez pas, le pays de Galles est bien au rendez-vous dans ce Tournoi. Après la démonstration en Irlande dimanche dernier (21-23), les hommes de Warren Gatland ont une nouvelle fois fait parler leur talent et leur puissance pour dominer des Ecossais valeureux mais bien trop limités pour créer la surprise (27-13). Avec ce deuxième succès en autant de rencontres, le XV du Poireau s’offre le luxe de débarquer en terre anglaise le 25 février prochain avec le costume de taulier dans ce Tournoi des VI Nations. Tout sauf anecdotique.

Un premier acte décevant
Pourtant, rien ne laissait présager un tel scénario au regard d’un premier acte tristounet et sans saveur de la part des Diables Rouges. Mis sous pression par des Ecossais remontés après leur défaite inaugurale contre l’Angleterre (6-13) une semaine plus tôt, les Gallois avaient toutes les peines du monde à se montrer fringants. Et se faisaient logiquement accrocher à la pause (3-3, 40e). Mais voilà, sans doute remobilisés par Warren Gatland dans les vestiaires, les partenaires de Jamie Roberts revenaient sur la pelouse avec d’autres intentions. Au plus grand désarroi du XV du Chardon, balayés par une vraie marée rouge.

Un festival et une tornade rouge
Un poil suffisant lors du premier acte, les Gallois remettaient les gaz au retour des vestiaires. Servi par Hook à hauteur, Cuthbert filait dans l’en-but inscrire le premier essai de la rencontre (10-3, 42e). Dans la foulée, coupable d’un plaquage sans ballon sur Davies, De Luca récoltait un carton jaune et laissait les siens se battre en infériorité numérique (45e). Le tournant du match. Face à une vraie tornade, les Ecossais s’effondraient et encaissaient deux essais par Halfpenny (52e, 56e). Avec un large avantage au score (27-6, 56e), les Gallois laissaient encore quelques espoirs aux Ecossais, qui sortaient un peu la tête de l’eau par Laidlaw (27-11, 64e). En vain. Malgré des difficultés en mêlée et en conquête, les Gallois géraient leur fin de partie. Et prenaient seuls la tête du Tournoi des VI Nations.

Source : Sport24.com 

Résumé Galles vs. Ecosse

Tournoi des 6 Nations : L’Angleterre enchaîne

Le centre italien Tomasso Benvenuti inscrit un essai en toute fin de première mi-temps insuffisant pour faire tomber les Anglais

L’Italie pensait pouvoir accrocher le scalp du XV de la Rose pour sa grande première au Stadio Olimpico de Rome. Malgré une belle fin de première mi-temps et deux essais inscrits, la victoire lui a à nouveau échappé…

Riwan Demay

Après l’Ecosse, le Pays de Galles et la France l’année dernière,  le XV Italien espérait pouvoir ajouter l’Angleterre à son tableau de chasse dans le Tournoi des VI Nations.  Les conditions étaient idéales, avec un XV de la Rose new look largement inexpérimenté, et les spectateurs du Stadio Olimpico pour pousser derrière la Squadra. Presque idéales en fait, puisque le match s’est déroulé sur un terrain à moitié enneigé et sous une température glaciale…

Dans ces conditions là, une bonne partie de la première mi-temps s’est résumée à un échange de coups de pied tactiques entre les deux charnières.  A ce petit jeu, Hodgson est apparu plus expérimenté que Burton, auteur de quelques coups de pied malheureux et de touches non trouvées.  Il aura fallu attendre 27 minutes de jeu pour que l’Angleterre, pourtant dominée en mêlée et en touche, parvienne à ouvrir le score sur une pénalité de Farrell. Le jeune trois quart centre des Saracens doublera même la mise juste avant la pause (37e). Sans vraiment dominer, le XV de la Rose pouvait virer tranquillement en tête à la pause. Mais c’est à ce moment que l’Italie va se rebeller, avec pas mal de réussite : suite à un jeu au pied rasant cafouillé par Foden et Dowson, le jeune ailier Venditti inscrit le premier essai du match (38e). Dans la foulée et alors que l’Angleterre, toujours devant au score, n’avait plus qu’à laisser tourner le chrono et taper en touche, Foden va tenter une relance et une passe après contact approximative…  Benvenuti intercepte et n’a plus qu’à traverser le terrain pour aplatir (40e). Cette fois, Burton transforme et la Squadra rentre au vestiaire avec 6 points d’avance (12-6).

Le cadeau de Masi, et un banc déterminant
En seconde mi-temps, les Anglais, déjà très passifs contre l’Ecosse la semaine passée, sont obligés de prendre le jeu en main. D’abord stériles et même pénalisés (Burton rajoute 3 points à la 46e minute) ils vont profiter d’une erreur d’Andrea Masi qui va complètement relancer le match. Contré sur un dégagement, l’arrière italien offre un essai cadeau à Charlie Hodgson, déjà auteur d’un contre similaire contre le XV du Chardon (48e, 15-13). Le mal aimé du XV de la Rose, pour son intérim raté de Johnny Wilkison après 2003, réussit donc décidément un retour surprenant en sélection.  La tendance du match s’inverse alors : Lee Dickson apporte du dynamisme à la mêlée, Ben Morgan, le phénomène des Scarlets de Llanelli, de la puissance. Les Italiens reculent à l’impact et commencent à rater des plaquages. Une nouvelle pénalité de Farrell  (50e) donne pour la première fois l’avantage au XV de la Rose, qui ne le perdra plus. Privée de Castrogiovanni, sorti sur blessure en première mi-temps, la mêlée italienne recule et se fait pénaliser. Farrell, auteur d’un 100% porte le coup fatal à la 67e minute, alors que Botes lui rate deux tirs aux buts dans les 15 dernières minutes. Malgré la bonne volonté de leur capitaine Sergio Parisse, encore héroïque, les Italiens viennent donc mourir à 4 points des Anglais. Comme en 2008…

Source : Sport24.com

Résumé : Italie vs. Angleterre

Tournoi des VI Nations : L’Irlande vous présente… la meilleure troisième ligne du monde

Excellent article trouvé sur 20minutes.fr  , avec de nombreuses vidéo pour illustrer les commentaires. 

Les Irlandais O'Brien et Ferris plaquent Quade Cooper pendant la Coupe du monde 2011, le 17 septembre

Menée par l’incroyable Sean O’Brien, la troisième ligne irlandaise fait presque à elle seule la force du XV du Trèfle…

Le bon, la brute et le truand. Avec, dans les rôles de Clint Eastwood, Lee Van Cleef et Eli Wallach: Sean O’Brien, Jamie Heaslip et Stephen Ferris. Façon western spaghetti, la troisième ligne irlandaise devrait proposer un sacré duel à son homologue française samedi soir (21h) au Stade de France. Et pour cause, avec ces trois éléments terriblement complémentaires, la triplette du trèfle peut être considérée comme la meilleure du monde avec… celle de la France. Thierry Dusautoir : «Evidemment, on ne peut pas passer à côté de ces trois troisièmes lignes qui sont costauds. Ils perturbent énormément les sorties de balle des adversaires. Ils font subir leur puissance. Il y aura un dur combat au niveau de la troisième ligne». Présentation.

Le vicieux  (oui, au rugby, c’est une qualité)

C’est Stephen Ferris, Mozart du plaquage crasse et de la torgnole furtive, aussi actif sur un terrain qu’il peut être provocateur et truqueur. Demandez plutôt à Julien Dupuy et David Attoub, suspendu tous les deux de longs mois pour fourchettes supposées sur le joueur de l’Ulster. «Je n’y pense pas trop car cela fait quelques années maintenant, explique le demi-de-mêlée du Stade Français, rappelé chez les Bleus après le forfait de Dimitri Yachvili. Lui a oublié, mais moi un peu moins. Mais si je suis amené à rentrer samedi contre l’Irlande, je vais rester plutôt « soft » avec lui.» Ferris, lui, ne le sera pas. Celui qui est considéré comme l’un des meilleurs chasseurs de 10 (et de 9, n’est-ce pas Will Genia) d’Europe a même failli être suspendu pour le match face à la France à la suite d’un plaquage dangereux sur Ian Evans qui a couté le victoire à son pays face au Pays de Galles.

Will Genia rencontre Stephen Ferris

Ferris découpe Ian Evans

Le bourrin

Ok, c’est un peu dommage de réduire Jamie Heaslip à un joueur uniquement capable de rentrer dans le lard balle en main. Après tout, il avait bien collé un essai digne d’un trois-quart à la France, lors du Grand Chelem irlandais en 2009. Mais quand il charge, il pourrait renverser un bus. Sur chaque impact, le n°8 du Leinster avance d’au moins 5 mètres. Perforateur génial, apte à casser les plaquages autant qu’à les éviter, il trouve toujours le moyen de faire avancer son équipe. En fait, en 2009, il était le meilleur troisième ligne d’Europe. Mais ça, c’était avant… Sean O’Brien.

Heaslip marche sur O’Gara

VIDEO Heaslip marche sur la France

Le génie

Sean O’Brien, donc. L’homme que l’Europe a découvert en 2011, quand il a offert la Hcup à sa province du Leinster, à peu près à lui tout seul. En martyrisant Toulouse puis Northampton (dans un match qui restera légendaire), le troisième aile de Carlow s’est fait un nom et a gagné le titre de meilleur joueur d’Europe. Comparable à un Thierry Dusautoir – avec qui il tient largement la comparaison – O’Brien est l’archétype même du rugbyman moderne: infatigable, excellent défenseur, délicieusement bagarreur dans les rucks et doué balle en main. Bref, il sait tout faire et en plus, dans la vraie vie, il est fermier. L’Irlande en raffole.

Comment gagner tout seul une Coupe d’Europe :

Article original

Fabuleux ces Gallois!

George North charge dans la défense irlandaise

Après un match de haute intensité, le pays de Galles a réussi l’exploit de s’imposer à l’Aviva Stadium face à l’Irlande (21-23). Une victoire qui lance parfaitement les Gallois dans le Tournoi.

Depuis le Mondial, toute l’Irlande attendait une revanche… qui n’a pas finalement eu lieu. La faute à des Gallois impressionnants et virevoltants sur la pelouse de l’Aviva Stadium. Comme en 2008, les hommes de Warren Gatland ont réussi à s’imposer en terre dublinoise (21-23) au terme d’un match de très grande qualité qui aura permis de se faire une idée du potentiel des Diables Rouges. Bousculés en conquête, les partenaires de Sam Warburton ont compensé par une énergie de tous les instants et des individualités à leur zénith telles que George North ou Jonathan Davies. Le message est passé. Messieurs les Anglais et Français, il faudra compter avec les Gallois pour la victoire finale dans cette édition 2012 du Tournoi.

Une incessante vague rouge
Et dire que les demi-finalistes du dernier Mondial ont dominé les débats n’apprendra rien à personne. En dehors des cinq premières minutes à l’avantage des Irlandais, le reste de la rencontre aura été marquée par une vague rouge qui n’a cessé d’asphyxier les joueurs du Trèfle. Mais voilà, pragmatique et réaliste, l’Irlande virait en tête à la pause grâce à un essai de Rory Best (10-5, 38e), qui répondait à Jonathan Davies (15e). Une déception pour la génération dorée galloise et notamment une ligne de trois-quarts impressionnante, jamais la dernière pour relancer les ballons de ses 22 mètres.

Une fin de match héroïque
Bis repetita après la pause. Malgré la botte de Sexton (13-5, 44e), le pays de Galles franchissait à nouveau la ligne grâce à une action magnifique conclue par North, servi par une superbe chistera de Jonathan Davies (13-15, 57e). En face, l’Irlande ne pouvait que constater les dégâts, mais restait en vie grâce à son ouvreur (16-15, 60e). Et profitait surtout de l’indiscipline de Bradley Davies, coupable d’un plaquage cathédrale, pour marquer un essai en bout de ligne par Bowe (21-15, 71e). Les hommes de Declan Kidney, pensaientt lors avoir fait le plus dur… C’était sans compter sur le mental hors-norme des Gallois, à l’image de North, auteur d’un essai en coin (21-20, 78e) et du sang-froid d’Halfpenny (21-23, 79e) qui offrait une victoire méritée juste avant la sirène. Qu’on se le dise, le pays de Galles sera difficile à contrarier dans ce Tournoi.

Source : Sport24.com

Résumé : Irlande vs. Ecosse 2012

Face à l’Ecosse, l’Angleterre s’est fait peur mais a préservé l’essentiel

Bon début pour ce XV de la Rose nouvelle version

Dominé durant une bonne partie de la rencontre, le XV de la Rose a finalement décroché une importante victoire face aux Écossais, à Murrayfield (13-6). Mais malgré un match globalement enjoué, les Anglais n’ont pas convaincu.

AFP – L’Ecosse, par une accumulation de maladresses, a offert un départ victorieux à l’Angleterre du nouveau sélectionneur Stuart Lancaster, 13 à 6, samedi à Murrayfield lors de la première journée du Tournoi des six nations.

Le XV de la Rose ne boudera certes pas son plaisir d’avoir gagné pour la première fois depuis huit ans à Edimbourg, avec une équipe profondément renouvelée par rapport à celle qui avait échoué en quarts de finale de la Coupe du monde, face à la France. Mais il devra montrer autre chose s’il veut conserver son titre.

Volontaires en défense, les jeunes Anglais ont été copieusement dominés territorialement pendant l’essentiel d’une rencontre fort médiocre et ont dû leur succès aux erreurs de l’adversaire.

Ainsi le seul essai du match a été marqué après 29 secondes en deuxième période sur un dégagement de l’ouvreur écossais Parks contré par son homologue Hodgson, tout heureux de pouvoir aller aplatir dans la foulée.

Le reste des points est venu de coups de pied du jeune Farrell (22, 75), l’un des huit joueurs non capés sélectionnés par Lancaster, et de l’expérimenté Parks pour le XV du Chardon (26, 33).

La première mi-temps, insipide, a été rythmée seulement par les bourdes commises dans les deux camps, en particulier par les Anglais: coup de pied direct en touche du demi de mêlée Youngs, réception de chandelle manquée par Hodgson, balle perdue sur son propre lancer en touche…

Gâchis écossais

Mais la domination des Ecossais, plus agressifs dans les regroupements à l’image du N.8 Denton, le meilleur homme du match pour sa première titularisation dans le Tournoi, n’a débouché sur aucune occasion sérieuse.

Les débats se sont animés après la pause. Menés 6 à 3, les Anglais ont repris l’avantage immédiatement après le retour des vestiaires grâce à l’essai d’Hodgson et ont été près de se détacher quand l’ailier Strettle, servi au pied par le même Hodgson, a été plaqué à quelques mètres de la ligne par Denton.

Les Ecossais ont rapidement repris le contrôle du territoire adverse et on eu presque toutes les munitions dans la dernière demi-heure.

Laidlaw a failli marquer en plongeant dans l’en-but en même temps que Youngs (62), mais le reste du temps, ses coéquipiers se sont montrés beaucoup trop balourds pour espérer franchir la ligne.

C’est ainsi qu’une percée tout en puissance du deuxième ligne Gray a été gâchée par une mauvaise passe et un en-avant (56), puis que le flanker Rennie a été incapable de trouver son partenaire démarqué à quelques mètres de lui après avoir lui aussi pris le trou.

L’Ecosse perd son match d’ouverture du Tournoi pour la douzième fois en treize ans. Au vu du jeu proposé samedi, elle aura une nouvelle fois du mal à viser autre chose que l’avant-dernière place devant l’Italie.

Source : France24.com

Résumé : Ecosse vs. Angleterre 2012