Les vidéos accablent Monsieur Joubert … les stats donnent une autre vision des faits

La vidéo des 24 actions litigieuses présentées sur Rugbynistère.fr

Je vous fais suivre une analyse détaillée, chiffrée et argumentée de Joa33, un fidèle lecteur -et commentateur- du blogue de Mister Rugby. Cette analyse est une réponse aux nombreuses vidéos qui circulent un peu partout sur Internet depuis lundi, qui incriminent toutes plus ou moins monsieur Joubert. La conclusion de cette analyse, parfois un peu complexe mais très bien faite, basée sur l’enquête du Rugbynistère  concernant 24 actions litigieuses du match, est que Monsieur Joubert est un vrai arbitre de l’hémisphère sud, libérale mais certainement pas malhonnête ! 

Les vidéos accablent Monsieur Joubert … les stats donnent une autre vision des faits.

Par notre Correspondant Joa33

D’après l’excellent article du Rugbynistere…http://www.lerugbynistere.fr/videos/vis-ma-vie-de-craig-joubert-dans-ton-fauteuil.php

24 actions sont passées au crible. Sur chacune des actions la décision arbitrale a été soumise à un collège d’arbitre (17 français et étrangers) mais aussi aux internautes (des amateurs de rugby) et comparée à la prestation de M. Joubert.

Voici ce que donne la matrice des résultats :

Pour y voir plus clair, mettons en place une analyse factorielle des correspondances, pour faire simple et vulgariser on dira que cette analyse permet de représenter graphiquement les dépendances entre 2 variables et de voir en un simple coup d’œil s’il existe des relations évidentes entre deux faits (plus la distance sera importante, moins la dépendance sera probante).

Ramené à nos moutons, plus l’un des « publics» se trouve proche de l’unes des « décisions favorables à », plus cela signifie que par rapport à l’ensemble, les décisions de ce public ont surtout été en faveurs de ce groupe. Au contraire plus il en sera éloigné, moins les décisions auront été favorables au groupe par rapport à l’ensemble.

Voici la représentation graphique :

Commentaire :

–          Le public des Internautes est partagé entre l’envie de « laisser jouer » et surtout de donner des pénalités favorables aux Bleus. En revanche si un internaute avait dû arbitrer ce match il aurait outrageusement défavoriser les pauvres blacks.

–          Le collège d’arbitres lui est relativement loin d’être favorable aux bleus. Il n’aime pas trop laisser le jeu se dérouler, mais surtout il aurait donné un nombre important de pénalités pour les blacks : 37% des situations analysés dans la vidéo auraient dû déboucher sur un ballon rendu aux blacks (pénalités ou mêlées)

–          Et le bon Monsieur Joubert me direz-vous ? … Et bien oui, M. Joubert clairement n’a pas arbitré en faveur des bleus … il a laissé passer quelques pénalités qu’il aurait dû siffler. Mais cependant M. Joubert n’ a pas été particulièrement plus favorable aux blacks : Il ne leur a pas donné toutes les pénalités qu’ils auraient dû avoir. 

Conclusion : En fait M. Joubert se présente surtout comme un apôtre du jeu ouvert et du moindre interventionnisme de l’arbitre dans le déroulement du jeu … s’il aurait certainement dû accorder 4,5 pénalités en plus aux bleus … il aurait également dû en accorder 3,4 au blacks. Attention les pénalités qu’il aurait dû accorder aux 2 partis n’étaient pas toutes en position de tir … bref, M. Joubert a clairement le sifflé léger … mais les stats montrent qu’il n’a pas volontairement avantager une équipe plus qu’une autre.

Débats clos ?

Un peu tristes, mais terriblement fiers !

Les All Blacks formidables champions du Monde !

Un XV de France digne et fier

Je suis fier d’être Français, aujourd’hui un peu plus encore que les autres jours. Cette équipe pourtant nous aura fait peur avec une série de défaites historiques contre les Australiens, Anglais, Italiens, Argentins, Tongiens et j’en passe. Qu’importe tout ça puisqu’elle a su se remobiliser au moment où il le fallait. Certes, ils auront perdu cette finale, parce qu’il fallait un vainqueur, parce que c’était écrit d’avance que les Néo-Zélandais devaient gagner. Mais sur cette finale il y aura eu une première mi-temps néo-zélandaise et une deuxième mi-temps française. Bien sûr, il y a eu des erreurs d’arbitrage lors de cette finale, comme dans tous les matchs de rugby. Supporteurs, prenons exemple sur Marc Lièvremont et soyons dignes dans la défaite. C’est dans la défaite que l’on reconnaît les grandes équipes et ce XV de France en est une. Tirons un coup de chapeau à ces All Blacks qui sont les incontestables grands vainqueurs de ce mondial. Les Français comptaient les prendre en mêlée et dans l’occupation du terrain, ce sont eux qui se sont imposés dans ces secteurs, au moins en première mi-temps.

La fin d'une génération talentueuse emmenée par Imanol Harinordoquy

Du travail sur le court, long et moyen terme

Je suis bien sûr un peu triste pour nos joueurs mais certains d’entre eux auront encore le droit de rêver pour les quatre prochaines années. Les Bleus perdent d’un petit point mais il y a beaucoup de travail pour devenir champions du monde dans quatre ans. Le vécu et l’expérience acquise par nos plus jeunes joueurs durant ce mondial sera précieuse. S’ouvre maintenant une nouvelle ère, celle de Philippe Saint-André, les Bleus devront apprendre à gagner en régularité, ne plus jamais faire de complexe face à ce rugby du sud, respecter d’avantage des équipes comme l’Italie ou les Tonga. Il faudra revoir sans doute aussi notre Top 14, c’est un très bon championnat, mais nous prépare-t-il vraiment à devenir champions du monde ? Que peut-on améliorer dans ce championnat ? Il est important de continuer à faire venir les meilleurs joueurs mais aussi laisser plus de temps de jeu à nos jeunes pouces dont on sait maintenant qu’ils sont bien préparés. La FFR doit se concentrer à gagner de nouveaux territoires, le rugby ne doit pas s’essouffler après une Coupe du Monde qui aura été peu médiatisée (Essentiellement à cause des créneaux horaires). Que la Fédération puisse avoir enfin son grand stade qui fasse entrer le rugby français dans une nouvelle dimension !

Marc Lièvremont et les siens terminent sur une très bonne note

Que le spectacle continue ! 

Plus la date de la finale approchait, plus je me demandais si j’allais vraiment continuer à tenir ce blogue qui me prend un temps fou. J’ai eu ma réponse avec cette finale qui m’a vraiment fait plaisir. Je vais continuer encore quelques temps, même si je ne suis pas sûr de repartir pour quatre ans. Vous avez été en moyenne entre 200 et 400  pendant ce mondial à venir quotidiennement sur ce blogue et je vous en remercie.

Désormais on sait que le rêve est accessible

Pour terminer, je voudrais juste dire à cette équipe de France qu’on l’aime et qu’elle nous a apporté beaucoup de bonheur, qu’on continuera de la soutenir et probablement de lui dire nos 4 vérités quand elle recommencera à sortir des rails. On se doit d’être sincère avec ceux qu’on aime. Je souhaite une bonne continuation à Marc Lièvremont, Emile N’Tamack et particulièrement à Didier Retière qui a fait un énorme travail devant en révolutionnant notamment la mêlé bleue. Finalement, je pense que ces trois-là ont du potentiel comme entraîneur et j’ai fini par être convaincu que Marc Lièvremont à d’autres qualités que sa droiture. Avec cette finale perdue d’un petit point, une chose ne sera jamais plus comme avant : Jusqu’à présent on pensait, on espérait que la France avait le potentiel pour devenir Championne du Monde, désormais après cette finale perdue d’un petit point, on sait que le XV de France a le potentiel pour remporter un jour ce trophée.

L’Australie se console

Leigh Halpfeny franchit la ligne d'en-but australienne mais l'Australie a déjà assuré le score

L’Australie a pris la troisième place de la Coupe du monde en dominant le pays de Galles (21-18), lors de la petite finale à l’Eden Park Auckland. Entre deux formations émoussées et finalement peu motivées après leur désillusion, la rencontre n’a pas offert de grand spectacle malgré quatre essais.

On était en droit d’attendre à une orgie de jeu entre ces deux formations portée de coutume sur l’offensive. Les défaites en demi-finales ont dû toutefois couper leurs ailes avec un premier acte bien loin du niveau de jeu espéré. Les Wallabies s’évertuaient à monopoliser le ballon et Cooper, plus fringuant que depuis le début du Mondial, orchestrait l’attaque australienne de belle manière. Au sortir d’une mêlée dans les 22m, l’ouvreur combinait à merveille avec Barnes qui marquait le premier essai du match (12e). Le début d’une longue série ? Pas du tout.

Quade Cooper, la tuile

L’Australie voyait ses ardeurs à la baisse avec les blessures de deux joueurs clés, Beale, dont les ischio-jambiers n’ont pas tenu, et Cooper, qui s’est effondré tout seul, s’étant probablement rompu les ligaments du genou droit. Entre maladresses, mauvais choix et indiscipline, le jeu s’en retrouvait haché. Les Gallois relevaient la tête mais leurs buteurs n’étaient pas en réussite, Hook ne convertissant qu’une seule pénalité (20e). 7-3 à la pause, les spectateurs de l’Eden Park restaient vraiment sur leur faim.

La stérilité galloise

Mettant l’accent sur l’occupation du terrain, l’Australie se faisait contrer dès le retour des vestiaires. Sur un ballon récupéré au sol, Hook ramassait un petit coup de pied à suivre et passait (en-avant ?) à son ailier Shane Williams qui poussait lui aussi au pied pour inscrire son 58e essai international. Les Gallois ne menaient pas pour autant bien longtemps, victime de leur indiscipline dans les phases de ruck. L’arbitre Wayne Barnes se montrait intransigeant et l’ailier australien James O’Connor convertissait deux pénalités (54e, 57e).

Les Gallois décidaient alors de conserver le ballon et de multiplier les temps de jeu. Sans réussite. Les Australiens défendaient à la perfection et ne commettaient aucune fautes, récupérant même de nombreuses munitions au sol grâce à un Pocock toujours aussi performant dans ce domaine. Les coéquipiers de Gethin Jenkins s’épuisaient à force de buter sur un mur. Barnes, sur drop, faisait preuve de réalisme (68e) pour l’Australie et Stephen Jones (70e) ne répondait qu’avec une simple pénalité. Sur une offensive d’envergure, McCalman scellait le sort de la rencontre avec un bel essai (76e). La réalisation de Halfpenny (81e), après une séquence interminable, restera anecdotique mais symbolise parfaitement le talent offensif de cette équipe galloise qui aura été bien belle à voir.   

L'Australie termine à une honorable troisième place

Un XV de France pour l’Histoire

Marc Lièvremont aura mis un temps fou à nous sortir un quinze type, mais visiblement au moment d’aborder cette finale que nous espérons historique, l’entraîneur ne doute plus. Il a reconduit la même équipe qui avait battu les Anglais en quart de finale et les Gallois en demie. Qu’importe si aux yeux de tous les experts que compte ce sport la titularisation de Morgan Parra en numéro 10 est complètement folle, déroutante et aberrante, Marc Lièvremont, lui, y voit une logique qui lui semble imparable et cette équipe de France semble s’en être accommodé. C’est bien là l’essentiel. Ces Bleus-là n’auront strictement rien à perdre ce dimanche, ils seront à coup sûr revanchards comme jamais !  Il n’y a qu’à écouter les réponses d’Aurélien Rougerie aux journalistes français pour comprendre que ces Bleus sont des écorchés vifs. Certains prétendent que les All Blacks sont largement meilleurs. Une finale est un match à part. Nous sommes à17 000 kilomètresde la Nouvelle-Zélande et ça sent bon la poudre jusqu’ici.

Mike Philipps, ce mauvais perdant.

Mike Philipps fanfaronne avant de marquer l'essai, mais les Gallois passeront à la trappe !

Même s’il leur reste encore un match à jouer contre l’Australie, les Dragons rouges gallois pourront sortir la tête haute de cette Coupe du Monde. Cependant, l’attitude de Mike Philipps le mauvais perdant est regrettable. « Le jeu français a été très pauvre » selon lui ; « « ils (les Français) vont souffrir en finale » et ajoute « Nous méritions clairement de jouer la finale, nous nous étions préparés très durs ».

Trop de fautes galloises

Oui, les 19 autres équipes du mondial se sont elles aussi préparées très dur. Ce n’est pas pour cela que les 20 méritent d’être Championne du Monde. Les Gallois ont une équipe extraordinaire, j’en fais dors et déjà l’une des favorites pour le Mondial 2015 qui se déroulera (presque) chez eux. Mais pour être champions du monde, il faudra impérativement tirer les conclusions de leur échec. Faire son mea culpa. Accuser les Français, qui sont devenus les souffre douleurs (ou les bourreaux) de ces messieurs les Britanniques ne sert à rien. Que Mike Philipps regarde la vérité en face : Sur 13 rencontres lors de ces 10 dernières années les Gallois n’ont remporté que deux matchs face aux Bleus. Si c’est incontestablement les Dragons rouges qui ont assuré le spectacle samedi dernier, ils ont perdu 6 touches sur leur lancers, même réduit à 6 dans l’alignement c’est beaucoup trop. Leurs deux buteurs, n’ont pas été en réussite d’où l’incapacité à concrétiser en points leurs temps forts. Impossible d’être champions du monde dans ces conditions, et encore je ne parle pas du nombre de fautes faites dans leurs 22 mètres, face à un buteur comme Morgan Parra, ça ne pardonne pas. Il n’y a pas de note artistique en rugby, encore moins lors des matchs de phase finale. Les Bleus en savent quelque chose, que Mike Philipps regarde les trois demi-finales perdues par le XV de France pour comprendre qu’assurer le spectacle n’est pas gagner. L’autre vérité c’est que le Pays-de-Galles a perdu ses deux matchs face aux deux nations majeures que sont l’Afrique du Sud et la France, et qu’en dehors des périodes de Coupe du Monde, elle ne gagne qu’exceptionnellement ce genre de rencontre.

J’avais annoncé, bien avant cette Coupe du Monde, que l’exemple du rugby en Europe se trouvait au Pays-de-Galles, ou tout est structuré pour remporter un jour un titre majeur. Vous pouvez toujours lire cet article ou celui-là écrits en 2009. Le jeu gallois est sans conteste celui qui se rapproche le plus de celui pratiqué dans l’hémisphère sud. Je suis le premier à critiquer l’attitude parfois déroutante des Français, mais une nation ne va pas trois fois en finale de la Coupe du Monde par pur hasard. J’espère que la meilleure des réponses à ces provocations les Français l’apporteront sur le terrain, ce dimanche. Même si elle gagne rarement face à la Nouvelle-Zélande, les Français doivent se souvenir qu’ils l’ont déjà fait lors de leur dernière tournée au Pays de long nuage blanc.

«La pire équipe du Mondial»

80 minutes et on va bien se marrer, titre le Sunday Herald

A l’image de l’ancien capitaine de l’Afrique du Sud, François Pienaar, qui ne s’est pas privé d’épingler le XV de France, la presse internationale a vilipendé la qualification du XV de France. Joueurs, consultants, journalistes, les Bleus n’ont pas été épargnés par la critique.

«C’est sans doute la demie la plus vilaine de l’Histoire du rugby mondial mais on l’a gagnée.» Les premiers mots de Marc Lièvremont après le succès contre le pays de Galles (9-8) a trouvé de larges échos dans la presse internationale ce dimanche. Outre la qualification pour la finale, c’est le contenu offert par le XV de France qui a provoqué critiques, invectives et moqueries de la part de certains journalistes, joueurs, consultants et bien entendu supporters.

«L’ultime insulte de la France»
Dans son papier, le New Zealand Herald a tapé fort. En double page, on peut lire :«France give final insult» ce qui équivaut à «l’ultime insulte de la France.» Rien que ça. Le journal néo-zélandais est imité par le Herald Sunday qui vilipende les Bleus avec un fameux «80 minutes et on va bien rire». Une accroche en forme de clin d’œil avant la demi-finale contre l’Australie des Blacks et la possible finale contre les Français dimanche prochain. Ce qui donne déjà un aperçu de la confiance de tout un pays dans la quête du titre suprême. Qui plus est contre cette «triste équipe de France».

Le niveau des Français remis en question
Du côté des vaincus, la soupe à la grimace est -logiquement- palpable au lendemain de l’élimination des Gallois. Pour le Walesonline «l’histoire se répète et se termine par de l’injustice», en faisant référence au carton rouge infligé à Sam Warburton, ce qui fut également le cas en 1987, lors de la demi-finale face à la Nouvelle-Zélande avec Huw Richards. «C’est une tragédie, mais nous sommes fiers du pays de Galles», peut-on lire dans les colonnes du site internet. «Les Français étaient faibles et le Poireau a perdu ce match de la pire des façons», résume parfaitement le sentiment qui règne du côté de Cardiff.

«C’est une farce»
Chez les joueurs, comme Mike Phillips, la défaite a du mal à passer. «La France était pauvre et va se faire écraser en finale, annonce le demi de mêlée.Nous avons tenté tellement de choses, alors que les Français n’ont rien de constructif sur le terrain. Tout ce qu’ils cherchaient, c’était récupérer des pénalités.» Même son de cloche du côté de Shaun Edwards. «C’est une farce, souffle l’entraineur gallois chargé de la défense. L’équipe qui méritait de jouer la finale dimanche prochain est sortie de la compétition.» Pour François Pienaar, capitaine de l’Afrique du Sud championne du monde en 1995, la France est «la pire équipe du Mondial».

En conférence de presse, Marc Lièvremont a réagi aux critiques émises sur la présence de ses troupes en finale. «Cela ne m’a pas fait bondir, résume l’ancien troisième ligne. Ca fait un moment que les joueurs rigolent de la presse d’une manière générale. Et c’est aussi ce qui a permis qu’ils se ressoudent, qu’ils se resserrent. On peut leur dire merci.» Avant de préciser avec un sourire non-feint : «peut-être pas quand même».

Source : 

Les Blacks au rendez-vous de la finale

Israel Dagg, aérien, échappe à l'Australien Quade Copper et file à l'essai

Les All Blacks ont rejoint le XV de France en finale de la Coupe du monde, qui se déroulera dimanche prochain, après avoir dominé l’Australie (20-6) dans une demi-finale maîtrisée par les Néo-Zélandais, à l’Eden Park d’Auckland. La finale (10H00 françaises) sera un remake de celle de la première édition de la Coupe du monde, remportée par les Néo-Zélandais face à la France dans le même stade le 20 juin 1987. Ils n’en ont plus remporté depuis.

Les Blacks « dévorent » les premières minutes

Dès le début du match, les Néo-Zélandais mettent une « grosse » pression sur les Australiens. Les maillots jaunes sont vite asphyxiés… Une domination des Blacks rapidement matérialisée au tableau d’affichage. Dès la 6e minute, Dagg crochette et met la défense australienne dans le vent. Avant d’être projeté en touche, l’arrière sert d’une main Nonu qui n’a plus qu’à aplatir dans l’en but malgré la pression. Un essai non transformé par Weepu. Ce dernier qui loupe également une pénalité facile en face des poteaux cinq minutes plus tard.

Dans la foulée, le jeune ouvreur néo-zélandais Cruden prend un intervalle pour rentrer dans les 22 mètres adverse avant de se faire reprendre par Beale. Pocock se met à la faute. Weepu concrétise cette fois la sanction. Les Blacks mènent 8-0. Petit à petit, les Australiens relèvent la tête. O’connor accélère et trouveIoane côté gauche. Ce dernier trouve une brèche et résiste au retour des défenseurs et provoque la faute néo-zélandaise. O’Connor réduit l’écart de 20 mètres face aux poteaux. 8-3 à la 16e minute de jeu. Cinq minutes plus tard, grosse pression des Néo-Zélandais qui fixent côté gauche. Le ballon sort vite vers Cruden qui passe un drop de 40 mètres face aux poteaux. 11-3.

Quelques instants plus tard, l’Australie rend la pareille par l’intermédiaire de Quade Cooper sur un drop de 20 mètres face aux poteaux. Les Australiens reviennent à 11-6. Les débats s’équilibrent et l’Australie multiplie les incursions dans la moitié de terrain des All Blacks. Mais à la 37e, c’est pourtant Weepu qui redonne un peu plus d’air à la Nouvelle-Zélande sur une pénalité de 40 mètres face aux poteaux. Les deux équipes reviennent au vestiaire sur le score de 14-6 en faveur des All Blacks.

Un réveil australien tardif…

Quade Cooper, celui qu'on attendait comme la super star du rugby mondial sort par la petite porte de cette Coupe du Monde

Dès la reprise, les Néo-Zélandais avancent toujours. Les Australiens sont encore mis à la faute sur une charge litigieuse de McCabe. Weepu transforme la pénalité à 30m face aux poteaux. 17-6. Après 15 minutes d’accalmie, l’Australie se met une nouvelle fois à la faute suite à une mauvaise défense de Moore. La pénalité est à 50 mètres côté droit. Le coup de pied de Weepu passe à droite. Le capitaine black cède par la suite sa place à Ellis.

A la 68e, pénalité de la jeune « perle » Cruden qui manque de peu la cible de 50 mètres, après une mêlée conquérante des Blacks. Rien ne change au compteur. Une minute plus tard, Weepu fait son retour sur le terrain après un saignement de nez d’Ellis. Ce même Weepu met son équipe définitivement à l’abri à la 73e minute en transformant une pénalité de 40 mètres, ceci après une mêlée black encore une nouvelle fois dominatrice. A la 76e, Williams entre sur le terrain à la place de Nonu au centre. Mais il ne restera sur le terrain que pour deux minutes puisqu’il reçoit au bout de deux minutes un carton jaune pour un plaquage à l’épaule. Les doubles champions du monde tentent d’accélérer dans les dernières minutes mais sans succès.

Battus deux fois au même stade de la compétition par les mêmes Australiens, en 1991 et en 2003, les Néo-Zélandais joueront leur première finale depuis 1995 et se rapprochent d’un titre qui leur échappe depuis 24 ans. Théâtre du dernier sacre des All Black en 1987, l’Eden Park d’Auckland accueillera à nouveau la finale entre la Nouvelle-Zélande et la France. A l’époque, les hôtes du tournoi l’avaient emporté 29-9.

Source : 

La France martyrisée… mais toujours debout !

Mike Philipps ouvre, mais la défense française reste vigilante

Marc Lièvremont « Nous serons champions du monde ! »

La France est en finale, elle a respecté son abonnement d’une finale tous les 12 ans après celles perdues en 1987 et 1999. Nous aurions dû sauter de joie, la France devrait s’embraser. Mais rien de tout ça. Quelques supporteurs fredonnent timidement « On est en finale ! On est en finale ! » devant les caméras de télévisions. Pas de cortège de voitures klaxonnant, pas de drapeaux tricolores aux fenêtres, on aura beau prétexter que cette compétition se joue le matin et que cela casse l’effet Coupe du Monde, il y a des signes qui ne trompent pas. Bien sûr, Marc Lièvremont fanfaronne devant les médias : « nous sommes en finale et c’est tout ce qui compte » et d’ajouter « Nous serons champions du monde ! ». A vrai dire, nous aimerions tellement qu’il dise vrai. Je vais être honnête de toutes les Coupes du Monde, c’est en cette équipe de France que j’ai eu le moins confiance et le moins de raisons d’y croire. Quand je vois tous ces brillants prédécesseurs qui se sont heurtés à de plus coriaces adversaires lors de leur tentative de la conquête du graal, le sérieux du XV de France de 1995, le géni de 2003, la brillante ligne de ¾ et le redoutable paquet d’avant de 1987, on a du mal à croire que cette équipe puisse remporter cette coupe convoitée depuis 24 ans.

Une victoire plus que laborieuse

Il faut reconnaître que cette victoire face aux Gallois fut laborieuse, que la France ne doit sa victoire qu’aux coups de pieds ratés d’un rien des buteurs gallois malchanceux, à la sévérité de Monsieur Rolland sur un placage qui n’aurait peut être mérité qu’un simple carton jaune. Même si toutes les décisions de l’arbitre ne furent pas à l’avantage des Bleus, loin de là.

Si le petits bleus n’ont pas manqué de courage cette fois-ci, on a tout de même le sentiment que cette équipe perd facilement le fil du jeu et se retrouve vite désemparée. Après le carton rouge du capitaine Warburton, l’équipe de France semblait complètement perdue et ne pas savoir que faire. Jouer ou déjouer ? Tout le contraire de cette magnifique équipe des Dragons qui ne se découragea pas et joua crânement sa chance jusque dans les arrêts de jeu.

A 80 minutes du bonheur suprême

On a pour coutume de dire, un peu bêtement, que l’Equipe de France n’est jamais aussi forte que lorsqu’on ne l’attend pas. Très sincèrement, je ne sais plus quoi penser de cette équipe de France, je me suis encore une fois terriblement ennuyé en les voyant jouer, mais j’étais tellement content de voir que malgré tout ils joueront la finale dimanche, avec une étiquette de challengeurs qui leur va si bien. Nous n’avons plus qu’à leur souhaiter bonne chance. Les joueurs sont à 80 minutes du bonheur suprême. Qu’ils partent sans regret. Une finale, ça se gagne.

Analyse d’une victoire

Pris à la gorge par les Français, les Anglais n’accéderont pas cette fois-ci en demi.

J’avais dit la semaine dernière que, déçu, je ne regarderai pas le quart-de-finale face à l’Angleterre. Finalement à 9h00 du matin je me trouvais volontairement devant mon téléviseur en espérant un retour inespéré du XV de France, je n’ai pas regretté et mon choix et j’ai pris du plaisir devant mon poste. Dans le même ordre d’idée que l’article posté la semaine dernière, je vous propose mon analyse de la victoire française face à l’Angleterre.

1/ Un mental retrouvé.

J’ai écrit la semaine dernière que cette équipe de France a un mental faible, j’assume complètement. Cette première victoire face à une équipe du Super 5 mondial (Angleterre, Australie, Afrique du Sud, France et Nouvelle-Zélande) depuis un an et demi change la donne. Les Bleus commencent à me faire mentir. D’ailleurs, leur victoire tient essentiellement à cette agressivité retrouvée. Il suffisait de lire le visage déterminé du Capitaine Dusautoir dans le couloir du stade menant à la pelouse pour comprendre que les Anglais allaient passer un sale quart d’heure.

Morgan Parra n'a pas souffert de son inexpérience face à Wilkinson

2/ Des leaders qui prennent leurs responsabilités.

Je trouvais incroyable que les plus expérimentés du groupe fussent si discrets. Samedi matin, des joueurs comme Imanol Harinordoquy ou Aurélien Rougerie, qui en sont à leur troisième Coupe du Monde, prirent les devants et montrèrent l’exemple. Comme par magie, la jeune garde, les trouva ses marques, Trinh-Duc joua justement au pied et Maxime Mermoz qui s’était limité à des prises d’intervalles plus spectaculaires qu’efficaces su dégager admirablement son camp et nous rappeler qu’il possède aussi un sacré coup de savate capable d’épauler Morgan Parra dans cet exercice.

3/ Des avant dominants

La grande victoire de ce XV de France a été la domination des avants français sur leurs homologues britanniques. Avec une excellente tenue en mêlée, une bonne prestation en touche, une présence de tous les instants dans les zones de rucks. Sachant que les matchs de phase finale se jouent constamment dans ce secteur voilà qui est de bon augure.

Les Français sont-ils vraiment capables de battre ces Gallois ?

Aux vues des matchs de préparation, de poule et du quart face à l’Angleterre, on peut raisonnablement affirmer que le Pays-de-Galles est un très gros client, capable –pourquoi pas- de remporter le titre (au grand bonheur de ce qui ont parié sur lui), un client bien plus impressionnant que cette Angleterre qui s’est montrée décevante sur ce mondial. Si les Français veulent remporter cette demi-finale il faudra réaliser 80 minutes au niveau de cette première mi-temps contre les Anglais.

Soyons lucides, si les Français ont retrouvé juste à temps leurs vertus guerrières, il n’en demeure pas moins que tous les problèmes n’ont pas  pour autant été réglés. Il faut maintenant qu’elle se concentre sur des lancements de jeu simple. Les leaders évoqués plus hauts, dont certains ont déjà perdu deux demi-finales de Coupe du Monde ont acquis une expérience qui pèsera lourd face à des Gallois talentueux et bien en place, mais qui n’ont pas l’habitude de ce genre de match.

Compte tenu du passé récent du XV de France, il serait impensable de parler de victoire finale. Disons plutôt qu’il reste –quoi qu’il en soit- deux matchs et qu’il s’agit simplement de gagner ces deux matchs. En commençant pas celui contre le Pays-de-Galles.

Angleterre : Wilkinson et Flood ensemble

Les Français ont une revanche à prendre face aux Anglais et doivent se rappeler qu'ils sont capables de les battre

Martin Johnson a dévoilé la composition du XV d’Angleterre pour le quart de finale de Coupe du monde contre la France. Jonny Wilkinson et Toby Flood sont alignés ensemble !

Wilkinson à l’ouverture, Flood au centre
Un temps incertain en raison d’une blessure au bras, Jonny Wilkinson sera bien présent pour affronter le XV de France samedi à l’Eden Park d’Auckland. Mieux même puisque le Toulonnais, critiqué pour ses récentes performances, hérite du poste de titulaire à l’ouverture au détriment de Toby Flood, pourtant encensé par les médias britanniques et par certains de ses coéquipiers. Mais le joueur des Leicester Tigers ne regardera pas pour autant le match depuis les tribunes, Martin Johnson ayant en effet décidé de le titulariser au centre. «Ça fait bizarre de jouer avec lui quand je me rappelle que j’étais son entraîneur au lycée quand il avait 17 ans… Plus sérieusement, nous avons déjà joué ensemble à Newcastle et en équipe d’Angleterre. Il va m’être d’une aide précieuse. Nous sommes sur la même longueur d’onde, nous avons la même approche pour se sortir des mauvaises situations. Et puis c’est rassurant de me dire que si je suis coincé dans un ruck, quelqu’un est là, capable de prendre des décisions et de penser comme un 10», nous a confié Wilkinson.

C’est donc Mike Tindall qui fait les frais de ce chamboulement. Le membre de la famille royale ne paie pas là totalement ses écarts de conduite préjudiciables depuis le début de la Coupe du monde mais une vilaine béquille reçue lors du match contre l’Ecosse. «Il n’a pas vraiment pu s’entraîner de la semaine avec le reste de l’équipe. C’est vraiment dommage parce que Mike et Manu (Tuilagi) avaient réalisé de belles choses ensemble sur le terrain. Mais cela nous donne finalement une option différente», a précisé Johnson. Sur l’aile, Delon Armitage étant suspendu suite à son plaquage dangereux sur l’arrière écossais Chris Paterson, c’est Mark Cueto qui prend logiquement place dans une ligne d’attaque qui sent la poudre (Foden – Ashton, Tuilagi, Flood, Cueto), autant à la main qu’au pied.

Devant aussi, Martin Johnson a décidé quelques réajustements. James Haskell perd ainsi sa place en numéro 8, au profit de Nick Easter. En deuxième ligne, le Parisien Tom Palmer remplace le fougueux Courtney Lawes, qui prendra place sur le banc où le sélectionneur anglais a décidé de placer 5 avants : Laws donc, Shaw, Haskell, Corbisiero et Hartley, pour seulement deux arrières : Wigglesworth et Banahan.

Le XV de départ de l’Angleterre :
Foden – Ashton, Tuilagi, Flood, Cueto – Wilkinson, Youngs – Croft, Easter, Moody – Palmer, Deacon – Cole, Thompson, Stevens.

Remplaçants : Hartley, Corbisiero, Lawes, Shaw, Haskell, Wigglesworth, Banahan

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