Montpellier, Lyon, Bordeaux, Marseille : Les Métropoles se réveillent !

Le Port de la Lune retrouvera-t-il le Top 14 la saison prochaine ?

Montpellier qui atomise Toulon puis qui va s’imposer à Castres, Lyon champion de ProD2 et Bordeaux vainqueur surprise à Grenoble, voilà qui semble être un tournant dans l’histoire de notre sport. Après un peu plus de 10 ans de professionnalisme les clubs phares des grandes métropoles se font petit à petit une place au soleil. Le cas le plus médiatique est bien sûr celui du MHRC, le club héraultais est en train de s ‘imposer comme LE club du grand sud, on peut imaginer que cette demi-finale « à domicile » sera l’occasion pour les bleu marine de conquérir un nouveau public. On ose à peine imaginer l’effervescence si les hommes de Ouedraogo se qualifient pour la finale. Parallèlement au secteur sportif, on annonce du côté de Montpellier l’arrivée d’un nouvel investisseur qui devrait porter le budget du club à hauteur de 17 ou 18 millions d’euros ! De quoi pouvoir rivaliser avec les caïds du Top 14 Orange. On révèle par ailleurs dans l’Hérault de la star all black le trois-quart centre Ma’a Nonu. La ville qui connaît la croissance démographique la plus forte de l’Hexagone est en train de s’imposer comme une géante de l’ovale.

La deuxième agglomération de France, Lyon n’est pas en reste. Elle vient pour la première fois d’intégrer le Top 14 et pourrait être rejointe par … Bordeaux. La grande ville du Sud-Ouest jouera demain la finale de ProD2 face à Albi. Bordeaux-Lyon et Montpellier-Paris pourrait devenir des classiques du Top 14 Orange !

Des budgets limités

 Ne pensez pas que les clubs des métropoles roulent sur l’or. A la différence de clubs comme Perpignan, Bayonne ou Toulon qui sont des acteurs incontournables de l’économie locale, les clubs de rugby issus des grandes villes ont des budget limités. . La concurrence des autres sports est bien sûr infiniment plus forte qu’ailleurs. Ainsi Lyon se présentera en Top 14 avec un modeste budget de 12 millions d’euros. En cas de montée, les Bordelais passeraient même pour les petits poucets avec leur 8 millions d’euros. En revanche, le potentiel économique et démographique de ces villes méritait bien qu’on y consacre un post.

Chez les amateurs aussi

Le même phénomène est observable chez les amateurs. Relégué en Fédérale 2 sur le tapis vert, le Stade phocéen de Marseille-Vitrolles a atomisé absolument tous ses adversaires, gagnant tous ses matchs de poules avec les 5 points du bonus offensif. Autre exemple les clubs de Nice et de Lille se sont qualifiés pour les phases finales de la Fédérale 1 et feront figures de favoris aux côtés de Saint-Étienne, descendu de ProD2 la saison prochaine.

Une réflexion au sujet de « Montpellier, Lyon, Bordeaux, Marseille : Les Métropoles se réveillent ! »

  1. Félicitations à Bordeaux pour leur accession entièrement méritée. Maintenant se maintenir sera dur, car être une grande ville ne fait pas tout. Les bons joueurs sont déjà signés à ce stade de la saison et le budget de Bordeaux devrait être inférieur à la barre quasi fatidique des 10 millions. Néanmoins ils ont leur chance et le maintien se jouera à cinq: Bordeaux, Lyon, Brive, Agen, Stade Français. Or 3 grandes villes concernées par le maintien ça fait beaucoup. Mais l’essentiel, au-delà du maintien, est de fidéliser un public, construire une structure (stade, argent privé, argent des collectivités, attirer les joueurs), pour pouvoir rapidement revenir en élite au cas où. Mais au fil du temps, la pression sera de plus en plus forte sur les clubs de villes moyennes, financés par des mécènes. Castres, Biarritz, Brive, Agen vivront des temps rudes. D’ici quelques temps, peut-être que Nice s’invitera à la fête? Puis Lille?

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