Rideau sur le Stade de France?

Et si le France-Écosse du 16 mars, prochain match à domicile, était le dernier de l’histoire du Tournoi au Stade de France? La Fédération française de rugby (FFR) envisage très sérieusement un exil en province. La convention qui la lie au consortium (67% Vinci, 33% Bouygues) chargé de gérer l’enceinte dyonisienne s’achève le 30 juin. Il en coûte actuellement 2,8 millions d’euros par match à la FFR pour louer l’enceinte, pour un bénéfice moyen de 2 millions d’euros. En comparaison, la fédération anglaise engrange 8 millions d’euros pour un match du XV de la Rose à Twickenham.

Si les conditions accordées par le SDF ne deviennent pas plus avantageuses, le XV de France recevra ses adversaires du Tournoi 2014 là où l’herbe est plus grasse, à Lille et Toulouse par exemple. Même perspective pour la série de test-matches prévus en novembre prochain. « Matériellement, cela ne pose aucun problème. Même en s’y prenant en juillet, on aurait le temps de réserver les stades », assure un cadre de la fédération. L’automne dernier, la FFR a fait une meilleure opération financière en recevant l’Argentine à Lille devant 50.000 spectateurs qu’en accueillant l’Australie devant 65.000 personnes à Saint-Denis.

Pierre Camou, le président de la fédération, n’aurait pas le moindre état d’âme à sceller le divorce, de toute façon inéluctable dans son esprit. Vendredi, Camou et Serge Blanco, son puissant vice-président, ont présenté la maquette de leur future enceinte de 82.000 places, dotée d’un toit et d’une pelouse rétractables. D’un coût, peut-être sous-estimé, de 572 millions d’euros au maximum, elle sera érigée à Ris-Orangis en 2017, si les financements suivent aussi vite qu’espéré. Les élus de l’Essonne, poussés par l’ancien maire d’Évry, Manuel Valls, espèrent d’ailleurs obtenir le soutien public de François Hollande sur le dossier.

Négociations en cours

Le Stade de France n’a toutefois pas dit son dernier mot, pour les quatre prochaines saisons du moins. Philippe Auroy, patron du consortium, continue de discuter avec Pierre Camou. En froid il y a peu, les deux hommes sont convenus de ne plus s’asticoter par voie de presse pour laisser une chance aux négociations. Le tout sous l’oeil de Valérie Fourneyron. La ministre des Sports presse le Stade de France de trouver un modèle économique, sans subvention. Elle a annoncé fin 2012 l’arrêt du versement des indemnités de l’État, en s’appuyant sur l’illégalité du contrat, censuré en février 2011 par le Conseil constitutionnel. Au total, l’État a versé 115 millions d’euros au Stade depuis sa création en 1998.

Même s’il est assuré de la fidélité du football et de ses Bleus jusqu’en 2025, le Stade de France peine. La crise pèse. Depuis 2007, sa fréquentation a fondu de 2 millions à 1,5 million de spectateurs annuels et son chiffre d’affaires a chuté de 98 millions d’euros à 77 millions d’euros aujourd’hui. Sa stratégie de diversification, comme la production de ses propres spectacles, n’est pas concluante. Dans ce contexte, Vinci et Bouygues pourraient se montrer conciliants avec la FFR. D’autant qu’ils pourraient trouver leur propre intérêt au projet de nouveau stade. « Il serait beaucoup plus intéressant pour eux d’être retenus pour construire notre stade que de nous prolonger quelques années de plus à Saint-Denis… », sourit un membre de la fédération.

Grand Stade Rugby : Le projet HKS Architects

Remercions Arhtur pour sa vidéo du projet qu’avait présenté le cabinet HKS Architect pour le projet du Grand Stade Rugby, il s’agit du cabinet qui a dessiné par ailleurs le Cow-boys Stadium qui est l’actuel plus grand stade du monde avec toit rétractable. Je vous laisse apprécier la qualité de ce projet. Personnellement, je préfère celui qui a été choisi par Serge Blanco et Pierre Camou que je trouve plus novateur et plus osé.

Grand Stade Rugby : Mo-nu-men-tal !

Des lignes dures, âpres et sévèrement coupées, un tout plein d’audace et de panache ! Le futur monument ressemblera à notre rugby !

Une époustouflante masse cubique ! Voilà à quoi ressemblera le Grand Stade Rugby prévu à l’horizon 2017. En s’orientant vers le gigantesque site de l’hippodrome de Ris-Orangis puis en choisissant une colossale œuvre d’art qui n’a rien à envier aux plus grandes réalisations qui ont contribué au fil des siècles à la renommée mondiale de notre pays, Pierre Camou et Serge Blanco ne manquent ni l’un ni l’autre de panache ! C’est donc le désormais très célèbre cabinet d’architectes Populous (University of Phoenix Stadium, Millenium Stadium, Aviva Stadium, Stade Olympique de Londres ou Eden Park) qui a été désigné.

Avec ses 82 000 places et son toit rétractable, le Grand Stade Rugby sera le plus grand stade couvert du monde devant le Cowboys Stadium aux Etats-Unis et le Millenium Stadium en Grande-Bretagne. Les spectateurs les plus proches seront situés à une douzaine de mètres de la pelouse, les tribunes seront à la verticale pour un vrai effet chaudron ! Un espace important sera accordé aux très nombreuses loges notamment derrière la zone poteaux (à l’image des stades de Phoenix et de Dallas visités par l’équipe de Serge Blanco). L’incroyable pelouse « glissant » de l’extérieur vers l’intérieur les jours des matchs est une autre idée inspirée par le stade de NFL des Cardinals. L’étonnante enceinte accueillera les matches du XV de France et la finale du Top 14 bien sûr, mais aussi près d’une vingtaine d’événements sportifs ou musicaux. Quand on voit les rendus, le Stade de France semble déjà appartenir à un autre siècle.

Reste la partie la plus délicate, le financement de cette merveille architecturale. L’écrin devrait en effet coûter 575 millions d’euros. Le Président de la FFR, Pierre Camou, précise que le business plan autour de cette enveloppe a été validé par un cabinet international. Pour arriver à ses fins, Serge Blanco et Pierre Camou comptent sur le système des « debentures » qui permet à des entreprises où des particuliers de prêter de l’argent à un opérateur en échange du droit d’achat d’une place attribuée pour une période donnée. Ce système encore inconnu en France, utilisé par la RFU pour le financement du nouveau Twickenham, est courant dans les pays anglo-saxons. La FFR table également sur le nommage du stade : ainsi la nouvelle cathédrale du rugby hexagonal devrait porter le nom d’un généreux sponsor.

Personnellement, j’adore le panache du projet, la ligne agressive du monument qui à l’image de notre rugby à la fois âpre et audacieux. Je suis sûr que ce projet ne vous laissera pas indifférent, car qu’on l’aime ou pas, force est de constater qu’il a du caractère !

Evry-Centre-Essonne sur rugby !

La passerelle enjambant l’Autoroute du Soleil et menant les voyageurs du RER D jusqu’au futur Grand Stade.

La FFR a choisi vendredi le site d’Evry-Centre-Essonne pour accueillir son « rêve » de Grand Stade dont l’inauguration est espérée pour l’année 2017.

Il faut dire que le site ne manquait d’atouts. A commencer par les 133 hectares propriété du groupe Axa et de France Galop qui seront cédés à la FFR. Le stade se trouvera à l’intersection de axes autoroutiers de très grande importance : l’A6, dite autoroute du soleil (liant Paris aux villes de Lyon et Marseille) et l’autoroute la Francilienne assurant la connexion avec l’ensemble périurbain parisien. A cela il faut ajouter les gares RER des lignes C et D, la gare TGV de Massy, l’aéroport d’Orly et sa future gare grande vitesse auxquels il faudra ajouter la future ligne tram-train Massy-Evry. La proximité de sièges de grands groupes internationaux (Accord, Arianespace, Safran-Snecma, etc.) devraient être là pour nous rassurer.

Puisque cela est devenu une coutume en France, certaines voix se sont déjà faites entendre pour dénoncer le mauvais choix, les opérations de lobbying, le choix politique et pourquoi pas les pots-de-vin !

Pour ma part, je préfère féliciter la FFR qui fait preuve d’audace en choisissant le plus ambitieux, et peut-être effectivement le plus osé, des deux projets finalistes. Ce stade rapportera des milliers d’emplois dans le département. La création d’un pôle de compétence du sport devrait être elle aussi fructueuse. Avec des partenaires de poids comme Adidas, GMF et surtout la Société Générale, croyons au succès de ce projet de la FFR.

L’Etat traîne des pieds ? Et alors ? Voilà le grand mal français ! L’Etat n’a pas vocation à résoudre tous les maux, à décider de tout sur tout. Le dynamisme d’un pays doit venir aussi des différents acteurs qui le composent. Le contrat liant actuellement la FFR avec le consortium du Stade de France ne pouvait de toute façon plus durer. Bien sûr, peut-être que les événements futurs me donneront tort, mais je suis fier de supporter ce type d’initiatives qui de toute façon feront grandir notre sport et notre pays.

Mister Rugby

Grand Stade FFR : Essonne ou Val-de-Marne, l’heure du choix approche !

C’est ce vendredi (29-06-12) à 12 heures que la Fédération française de rugby annoncera son choix entre les deux sites en concours pour recevoir le Grand Stade FFR. Les deux sites finalistes sont ceux de Thiais-Orly et d’Evry. Les deux offrent des garanties et des projets diamétralement opposés. Un petit tour d’horizon avant l’heure du choix :

Le projet de Thiais-Orly :

Site officiel de la candidature : http://www.thiais-orly-rugby.fr

Le projet du Stade du Grand Paris de Thiais-Orly

Ce site a pour lui la proximité du centre-ville parisien (6 kilomètres) et à sa disposition un réseau de transports en commun hors-norme : avec le prolongement de l’actuelle ligne de métro numéro 14 qui rejoindrait le centre-ville à l’aéroport d’Orly et dont deux stations desserviraient le Grand Stade. Bien sûr la proximité de l’aéroport d’Orly est également mise en avant. Les amateurs de rugby voyageant en avion pourraient alors rejoindre le Grand Stade en quelques minutes à peine. A cela il faut ajouter la station du futur super métro francilien Grand Paris Express capable de rameuter en l’espace de quelques minutes une partie importante de l’agglomération parisienne. N’oublions pas non plus le RER C, l’A86 ou la ligne de tramway T7 –déjà en cours de construction- qui elle aussi desservirait ce nouvel écrin. Pour couronner le tout, l’aéroport d’Orly devrait être équipé lui aussi d’une gare TGV ! L’enjeu pour la FFR est de créer, non pas un simple stade de rugby, mais un vrai lieu de vie où les supporteurs auraient vocation à rester avant et après le match. Là aussi la candidature du Val-de-Marne a mis les petits plats dans les grands : Avec entre autre, la création d’un parc urbain de15 hectares à proximité du stade et de la construction de l’éco-quartier Portes d’Orly. Cependant le point fort du projet valdemarnais sont bien les infrastructures déjà existantes avec le marché de Rungis qui pourrait s’imposer comme une formidable vitrine de la gastronomie à la française avec le lancement de la cité de la gastronomie à côté du stade, le centre commercial régional Belle-Epine lui aussi à quelques encablures peut s’enorgueillir d’être le plus grand centre commercial d’Europe continentale, un autre centre commercial, celui de Thiais-Village vient toutefois s’y ajouter. A tout cela, il faut ajouter un nombre important parc hôtelier (comportant déjà plus de 3000 chambres) et un quartier d’entreprises à dimension internationale déjà implantés dans le périmètre du stade parmi lesquelles on retrouve L’Oréal, Thalès ou Danone.

Station de Thiais-Orly Rugby (!)

Pourtant l’atout suprême de Thiais-Orly est ailleurs : en fait le projet valdemarnais pourtant immense intégrerait un projet encore plus énorme : celui du Grand Paris qui est censé donner une cohérence et un meilleur équilibre entre Paris et sa banlieue. Le Grand Stade de Thiais-Orly irait parfaitement dans cette direction voulue au plus haut sommet de l’état renforçant ainsi l’axe sud-est du projet métropolitain. D’ailleurs, la candidature du Val-de-Marne vient de renommer son projet sous le nom de Stade du Grand Paris avec pourquoi pas en point de mire les Jeux Olympique de 2024 et l’exposition universelle qui viendraient accélérer le tout. Ça ne s’invente pas !

Le projet du Stade du Grand Paris (Thiais-Orly)

Le projet du Centre Essonne

Site officiel de la candidature : http://www.lerugbyadelavenir.fr

Le projet d’Evry Centre-Essonne

Disons le carrément le projet essonnien semble le challenger. Un challenger, bien plus ambitieux que le favori, et qui pourrait bien remporter la mise. En effet, le plan porté par une Union Sacrée (gauche-droite menée par l’actuel Ministre de l’Intérieur Manuel Valls) dispose, lui aussi de sérieux atouts dans son sac. La candidature de Thiais-Orly est en effet très solide puisque nous venons de voir qu’elle s’intégrait à merveille dans le projet du Grand Paris. Cependant elle a les inconvénients de ses avantages : il s’agit d’une candidature urbaine qui risque d’être très rapidement à l’étroit. Or, la FFR insiste particulièrement sur ce point : elle souhaite qu’autour du stade il y ait un cadre de vie, un endroit où on puisse rester. De ce côté-là, les Essonniens ont plusieurs longueurs d’avances et bénéficient d’un espace gigantesque localisé sur l’ancien hippodrome de Ris-Orangis soit plus de 133 hectares. Là où les concurrents devront négocier parcelle par parcelle, devront affronter les riverains et de nombreuses oppositions au permis de construire. Le projet de l’Essonne semble prêt à l’emploi. Autour des 15 hectares nécessaires pour la création du grand stade, on retrouve toute une zone qui permettrait à la FFR de développer son projet au-delà de 2017 et d’avoir ainsi une vision sur le long terme. Le département a fait savoir qu’il comptait développer un pôle de compétences unique au monde réunissant les fédérations sportives, les équipementiers, distributeurs, chercheurs et médias : Une sorte de Silicon Valley du sport. C’est un avantage énorme, en effet le site permettrait d’anticiper les changements et les évolutions du sport professionnel ce que ne permet absolument la candidature du Val-de-Marne. Avec ce projet existe aussi la possibilité de créer pas moins de 7 000 places de parkings à proximité. Du côté du Centre-Essonne on ne manque pas d’ambition et on n’hésite pas à évoquer le terme de « Colisée du XXIème siècle » pour parler du projet. On imagine même d’un projet de Parc d’attraction sur le thème du sport ! Un seul problème : Pour l’instant tout cela est complètement fictif. Probablement, pour mieux prendre la concurrence à contre-pied les porteurs du projet avancent avant tout l’argument des transports en commun ! Trop souvent qualifié de champêtre le projet essonnien dispose, lui aussi, d’un véritable réseau malgré son éloignement de la capitale (près d’une trentaine de kilomètre) : le RER D qui relierait le stade à la gare de Lyon passe à quelques centaines de mètres, les amateurs de rugby joindrait l’écrin via une passerelle gigantesque et ultramoderne qui enjamberait l’autoroute A6. Deux stations de tram-train rameuteraient les voyageurs en provenance de la gare TGV de Massy et du RER C.

Aussi l’Essonne n’a pas manqué d’insister sur le fait qu’elle est devenue au fil des ans LE département du rugby avec notamment le centre de Marcoussis qui se trouve à quelques kilomètres du périmètre ou bien alors avec le club locale de Massy, dont l’école de rugby n’est plus à présenter, qui vient d’intégrer la ProD2.

Le projet du Centre Essonne s’appuie, lui aussi, sur un réseau de transports dense.

Pour conclure, quelque soit la décision de la FFR le projet choisi sera un excellent projet savamment étudié. On peut résumer en disant que la candidature de l’Essonne est plus avant-gardiste et plus ambitieuse et prévoit le développement du rugby au-delà de l’année 2030 en revanche la candidature valdemarnaise et plus réaliste et plus en phase avec la conjoncture économique actuelle. Amis parieurs, faites vos jeux ! Et n’hésitez pas à donner vos avis sur les deux projets !

Evry Centre-Essonne et Thiais-Orly : les deux finalistes pour accueillir le Grand Stade de la FFR

Le projet d'Evry Centre-Essonne

La FFR a décidé de pré-sélectionner deux villes pouvant accueillir le futur stade qu’elle veut construire. Les deux villes choisies sont donc Thiais-Orly et Evry Centre-Essone, deux localités proches du centre national de Marcoussis. Achères, Sevran, le Val-d’Orge et Massy ont donc été recalés. L’annonce de l’implantation de ce stade qui accueillera notamment le XV de France à l’horizon 2017 sera faite au cours du premier semestre 2012.

« Je suis très heureux du résultat auquel nous aboutissons aujourd’hui avec deux formidables projets potentiels pour la FFR. » Voilà les premiers mots de Serge Blanco, en charge du projet à la Fédération française de rugby. depuis des mois, il travaille. Et la FFR n’a jamais été aussi proche de rendre palpable son ambition de posséder son propre stade. Ils étaient neuf à être retenus lors de l’appel à candidature, plus que six depuis le 8 septembre, et ils ne sont plus que deux désormais. « Je voudrais surtout souligner l’exceptionnel investissement des six candidats en lice pour cette deuxième phase. C’est le lot de ce type de processus que de choisir et je tiens à remercier très sincèrement les élus et les équipes des six sites, qui ont tous fourni d’importants efforts pour développer de très beaux projets », a ajouté Serge Blanco. Thiais Orly d’un côté, Evry Centre Essonne de l’autre, voilà le duel proposé.

Pour le premier, c’est le site du Senia qui a été proposé par les communes d’Orly, de Thiais, de Rungis, de Chevilly-Larue et le Conseil général du Val de Marne. Un « site urbain à proximité immédiate de Paris, de l’aéroport d’Orly et sa future garde TGV », insiste la FFR. Le site de 15 hectares, situé à 6km de Paris, mise sur l’engagement d’un éco-quartier de 11 hectares vers Chevilly-Larue, la proximité du marché de Rungis et d’une future Cité de la gastronomie. Pour le deuxième, c’est la communauté d’agglomération Evry Centre Essonne qui a présenté le site de l’hippodrome de Ris-Orangis, avec un « site naturel en bordure de forêt, à 25 km de Paris, avec un potentiel de développement significatif autour du stade », souligne la FFR. Au total, 133 hectares, dont 80 sur le site de l’hippodrome aujourd’hui inutilisé. Les collectivités engagées sur ce dernier projet pourraient s’associer aux deux autres candidatures du département de l’Essonne qui n’ont pas été retenues du Val d’Orge (communes de Brétigny-sur-Orge et du Plessis-Pâté) et de Massy.

Les réflexions vont donc se poursuivre et s’affiner dans les mois à venir, la décision de la FFR devant tomber au cours du premier semestre 2012. L’instance fédérale souhaite construire à l’horizon 2017 un stade d’une capacité de 82 000 places, doté d’un toit rétractable et d’une pelouse amovible, capable bien entendu d’accueillir les matches du XV de France, ceux de la finale du championnat de France, ainsi que d’autres manifestations (concerts, spectacles…).

Source : France Télévision

Grand stade de rugby: « très peu de chances de revenir en arrière », selon Blanco

Serge Blanco, en charge du projet de grand stade à la Fédération française de rugby (FFR), affirme que la FFR n’entend pas revenir en arrière sur son coûteux projet, qui mettrait fin à quinze ans de partenariat avec le consortium Stade de France

Serge Blanco, en charge du projet de grand stade à la Fédération française de rugby (FFR), affirme que la FFR n’entend pas « revenir en arrière » sur son coûteux projet, qui mettrait fin à quinze ans de partenariat avec le consortium Stade de France

Serge Blanco, en charge du projet de grand stade à la Fédération française de rugby (FFR), affirme que la FFR n’entend pas « revenir en arrière » sur son coûteux projet, qui mettrait fin à quinze ans de partenariat avec le consortium Stade de France.

La Fédération française de rugby (FFR) rend publique samedi une « short list » de deux ou trois sites candidats pour accueillir son futur grand stade.

Q: Quels sont les critères qui président à votre choix de sites ?

R: « Il y a d’abord l’accessibilité du site en termes de transports: en train, en voiture, en transports en commun… Il y aussi la proximité, si on est loin ou non de Paris, la superficie du terrain pour laquelle nous avons fixé un minimum de 15 hectares… La valeur du site et les espaces à proximité comptent aussi avec la possibilité de le faire évoluer en un lieu de vie. »

Q: Ce stade représente un investissement évalué à 600 millions d’euros, de financement totalement privé. Etes-vous confiant sur le fait de trouver une telle somme dans le contexte actuel de crise ?

R: « La Fédération aura un apport de l’ordre d’au moins 250 millions d’euros. Derrière, il y aura des investisseurs et des banques. Cette estimation est le fruit de voyages et d’études vérifiées et a été validée dans un +business plan+. C’est une somme qu’on ne veut pas dépasser. Si on peut faire moins, on le fera. Ce stade pourra accueillir d’autres événements qui ne le feront pas vivre seulement du rugby mais l’amortiront par d’autres moyens. Il y a aussi d’autres leviers possibles, comme le +naming+ ou la vente de places sur le modèle des +debentures+ comme à Twickenham (achat de places pour une période de dix ans ou plus, ndlr). Je suis optimiste. La livraison du stade est prévue pour 2017 mais, s’il le faut, on peut en toute sérénité prendre un an de plus. »

Q: Il se dit que la FFR lance ce projet simplement pour faire pression sur le consortium du Stade de France en vue d’une possible renégociation de la convention qui s’achève en 2013…

R: « Ca me fait légèrement sourire parce que la Fédération ne dépense pas autant d’argent pour monter ce projet dans le simple but de faire un coup de bluff. Ou alors ce serait cher payé… La Fédération est montée dans un train et ce train prend de la vitesse. Il me semble compliqué de descendre en gare, alors qu’on ne sait même pas de quoi est faite cette gare, ses modalités, ni son avenir… Il y a très peu de chances pour que la Fédération revienne en arrière. »

Propos recueillis par Simon VALMARY (AFP)

Source : TV5 Monde

La FFR déterminée pour avoir son grand stade !

Le projet de Thiais-Orly

Le projet se précise. Des six encore en lice pour accueillir son futur grand stade (82.000 places), la Fédération française de rugby (FFR) désignera , à l’issue de son comité directeur, les deux villes finalistes. Aujourd’hui sont toujours en course Thiais-Orly (Val-de-Marne), Sevran (Seine-Saint-Denis), Achères (Yvelines) et trois candidats situés en Essonne : Massy, Val-d’Orge (Brétigny-sur-Orge) et Évry. Les deux premiers projets font figure de favoris. Concernant le stade en lui-même, vingt et un dossiers d’architecte ont été reçus, il n’en restera que deux ou trois à la fin de l’année.

L’idée de créer une infrastructure dédiée à la FFR est perçue par beaucoup comme un moyen de mettre la pression sur le Consortium du Stade de France, dont la convention pénalisante pour la fédération (lire encadré ci-dessous) arrive à échéance en 2013. Ce que dément Pierre Camou, qui a mandaté Serge Blanco, l’ancien président de la Ligue, pour mener à bien ce dossier. L’investissement s’élèverait à 600 M€ pour ce qui deviendrait la plus grosse enceinte sportive de France, dotée d’un toit et d’une pelouse rétractables. Elle accueillerait, à partir de 2017, six à sept matchs de rugby par an, plus d’autres manifestations culturelles et sportives. Ce qui implique que le XV de France, à l’avenir, ne se produirait plus en province.

Les projets de chaque ville

Opération de «naming» 

Derrière ce projet, un modèle économique clair: créer une «machine à cash» identique à celle que les Anglais ont mis en place avec Twickenham. Le dernier bilan de nos voisins d’outre-Manche fait envie. La RFU (fédération anglaise) présente un chiffre d’affaires annuel de 158 M€ et un bénéfice d’exploitation de 47 M€. Et dire que, l’an prochain, la RFU aura terminé de rembourser l’emprunt contracté pour le dernier agrandissement du temple du rugby, lancé en 2005. Aujourd’hui, un match à Twickenham rapporte 9 M€ à la RFU, contre seulement 3 M€ à la FFR, qui loue le Stade de France 400.000 € par rencontre. En dix ans à Saint-Denis, Pierre Camou estime ainsi le manque à gagner à 160 M€ ! Deux questions restent cependant en suspens. La FFR parviendra-t-elle, en ces temps de récession, à lever les fonds nécessaires à son projet ? En plus d’une lucrative opération de «naming», Pierre Camou songe à conjuguer plusieurs mécanismes d’investissement. Autre problème, la région Île-de-France, longtemps à la traîne en termes d’enceintes sportives, risque d’être saturée à l’avenir. En plus du Parc des Princes (50.000 places) et du Stade de France (80.000) vont sortir de terre le nouveau Jean-Bouin du Stade Français (22.000) en mars 2013 et l’Arena 92 du Racing-Métro (32.000) au troisième semestre 2014. La FFR n’arrive-t-elle pas trop tard ? Il est prévu que les travaux débutent en 2014 pour une livraison en 2017. Et l’investissement serait amorti dès 2024. Aujourd’hui, la FFR bâtit sur le long terme…

Source : Lefigaro.fr

La FFR veut son grand stade !


Le Cowboys Stadium de Dallas, l'un des 11 stades visités par Serge Blanco et qui pourrait inspiter le futur Grand Stade de la FFR

RUGBY – La fédération souhaiterait pouvoir disposer de son propre stade à l’horizon 2017.

Samedi soir, les Bleus vont recevoir l’Australie au Stade de France pour leur troisième et dernier test-match de l’automne. Depuis 1998, et mises à part quelques rencontres disputées en province, l’enceinte dyonisienne est le théâtre privilégiée des exploits et des échecs des Bleus. Mais cela pourrait rapidement ne plus être le cas. La fédération française de rugby (FFR) a en effet officiellement lancé jeudi l’étude de faisabilité de son propre stade, qui pourrait voir le jour à l’horizon 2017. Il s’agit du résultat de sept mois d’études préalables, mené par l’ancien président de la Ligue nationale de rugby (LNR), Serge Blanco, actuel membre du comité directeur de la FFR.

Un stade à l’horizon 2017

La FFR a déjà manifesté son intention de ne pas renouveler la convention qui la lie jusqu’en 2013 avec le consortium du Stade de France. Pourquoi une telle désaffection ? La fédé juge cette convention trop contraignante et estime que celle-ci a déjà entraîné un manque à gagner de 160 millions d’euros depuis 1998. « Je crois que la Fédération de rugby est une entreprise. Je crois qu’une entreprise, pour grandir, doit avoir son outil de travail », a insisté le président de la FFR, Pierre Camou. « A la fin de l’année prochaine, nous prendrons la décision ferme et définitive. Le Comité directeur prendra la décision de savoir si la Fédération se lance dans la grande aventure, pour avoir un stade en 2017. »

80.000 places avec toit et pelouse rétractables

Le projet prévoit la construction d’un stade de 80.000 places avec toit et pelouse rétractables munis d' »espaces conviviaux et diversifiés ». « Ce ne sera pas qu’un stade de rugby mais une agora ou une enceinte artistique, sportive et culturelle. Il fera partie d’un élément structurant pour le sport français car il pourra accueillir différents sports dans des capacités importantes », a précisé Pierre Camou. Serge Blanco a estimé le seuil de rentabilité du projet à une vingtaine de manifestations par an. Plusieurs municipalités d’Île-de-France ont déjà manifesté leur intérêt pour ce projet qui dépasse le cadre d’un simple « Twickenham à la française » : Massy, Senart, Bondoufle et Marne-la-Vallée.

Vidéo de présentation du projet